vendredi 24 octobre 2014

Le retour du Père Carlos à Bumba après les vacances de Belgique


Retour du Père Carlos à la paroisse Notre Dame de Bumba
          Les fidèles de la paroisse Notre Dame étaient dans la joie d’accueillir ce mercredi 22 octobre 2014 vers 15 heures le Révérend Père Carlos Rommel leur Curé qui était parti pour un long séjour des vacances en Belgique, la terre de ses ancêtres.
La joie des retrouvailles avec ses ouailles

          Le Révérend Père Carlos est donc revenu à bord d’un régulier de la Compagnie Africaine d’Aviation CAA, en compagnie de la dame Marleen, une infirmière accoucheuse qui était déjà arrivée à Bumba vers les années 1990.
Marleen

Madame Marleen

          De nombreuses personnes étaient présentes à la cure attendant l’arrivée de l’homme de Dieu, le septuagénaire Curé Doyen du doyenné de Bumba.
          L’accueil était organisé comme d’habitude au balcon de la cure. On pouvait remarquer quelques membres des œuvres sociales du Père Carlos, à savoir les représentants des écoles du complexe scolaire Notre Dame comprenant une école maternelle, deux écoles primaires, et deux écoles secondaires, les représentants de l’Hôpital Notre Dame, ainsi que quelques paroissiens dont les plus remarquables étaient les courageuses mamans catholiques.
Les mamans "Katoliko"

          Avec joie aux lèvres, et au cri de  « vouvouzela », les paroissiens ont manifesté leur joie de voir leur aimable prêtre et Curé rentrer au bercail, rajeuni et plein de santé, après un séjour bien profité en Belgique et en Europe.
A la sortie de la messe du dimanche
          Des cadeaux constitués principalement des poulets, des fruits et des œufs furent présentés au Père qui les accueillit avec gratitude et simplicité avant le discours de circonstance présenté par la collégienne Kashelewa Thérèsia de 1ère année.
Thérèsia Kashelewa fait son discours



Le cadeau des élèves de l'école maternelle Notre Dame

Des cadeaux des collégiennes




          Le Père aussi présenta ses remerciements, transmis les salutations de ses frères et sœurs « qui sont déjà des mpaka » disait-il (c’est-à-dire vieux en lingala), et parla de son long séjour en Europe, et de la visite qu’il a effectué à Groenland, cette terre polaire couverte de neige et de fraicheur à outrance, avant d’inviter ses ouailles au partage de la bière PRIMUS et TURBO, en guise de retrouvailles et le début d’une nouvelle année du travail au sein de la paroisse Notre Dame de Bumba.
A la fin de la messe de samedi 26 octobre 2014 au matin

                                                           Antonio Lisuma
                                                           lisumaantonio@yahoo.fr
   





















jeudi 16 octobre 2014

LYDIE BODELE vient de terminer ses études en médecine
Lydie Bodele

          Elle s’appelle Lydie BODELE, elle est la troisième dans une famille de huit enfants dont trois garçons et cinq filles issus de Monsieur Willy Bodele, le Chef du Personnel des ouvriers de la paroisse Notre Dame de Bumba, et de la maman Kabangi Sabine, une femme ménagère et propriétaire d’un petit « Nganda » de la bière.
Lydie avec son Père Willy et sa mère Sabine

          Née à Yambuku, le 21 avril 1987, Lydie a aujourd’hui 27 ans. Elle a commencé ses études à l’école primaire Notre Dame du directeur Jules Akanga de 1992 à 1997, puis elle s’est inscrite au Collège Notre Dame où elle étudia en section scientifique jusqu’à l’obtention du diplôme d’Etat de l’option Math-Physique en 2004, l’année de la troisième promotion de ladite école, la meilleure école secondaire de Bumba, et même de la province éducationnelle Equateur IV.
Docteur Lydie Bodele
          En 2006 elle s’en alla entamer les études supérieures dans la faculté de  médecine à l’Université de Graben à Butembo, à l’Est du pays, jusqu’à les terminer en septembre 2013 ; puis elle ajouta une année de stage dans un hôpital à Butembo même, attendant une autre année de stage qui va immédiatement suivre ici à Bumba, ou ailleurs.
          Pour fêter ses succès universitaires ainsi que les retrouvailles avec sa famille, ses amis, frères et connaissances de Bumba, un verre de réjouissance organisé par sa famille fut partagé au bar OCC de Monsieur Cardin Lungi, où prirent d’assaut quelques personnalités de Bumba : des enseignants, des médecins, des amis de son père et de sa mère, les jeunes du quartier, etc.
Lydie en compagnie des docteurs: Eugène Pandala à gauche et Jackson Liambi à droite

          Vers 17 heures, monsieur Adélard Mokobe, son ancien enseignant de l’école primaire, maintenant enseignant au Collège Notre Dame prit la parole pour la modération ; il commença par la prière, et lu ensuite la biographie de Lydie. Il poursuivit en remerciant tous ceux qui ont fait de Lydie ce qu’elle est devenue aujourd’hui: ses enseignants tant du primaire, du secondaire que de l’Université, ses encadreurs spirituels du groupe KA (Kizito et Anuarite), et du groupe Bilenge ya Mwinda, ainsi que le Père Carlos, qui l’ont inculqué des notions de spiritualité chrétienne qui l’aida beaucoup dans son parcourt scolaire et universitaire.

          Monsieur Adélard invita enfin Lydie en personne pour un petit mot de circonstance. Celle-ci répéta les mots de remerciements que ceux du modérateur et invita tous ses invités à l’ambiance du soir, au repas et à la boisson. 
La Soeur Francine e en plein exhibution de danse congolaise

          La soirée dansante au rythme de la musique congolaise et africaine se poursuivit jusque tard tard dans la nuit. 

                                                                       Antonio Lisuma









 

lundi 13 octobre 2014

Prolifération des Institutions supérieures et universitaires à Bumba.

          La politique d’essaimage depuis longtemps prônée par Pascal Ndudi Ndudi, l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire du gouvernement Mobutu vient de produire à ces jours ses réels effets à Bumba. Cette politique relative à la création des Instituts supérieurs et universitaires sur tous les chefs-lieux de province du Zaïre à l’époque, transcende les frontières souhaitées pour se réaliser au niveau du territoire même.
           Le territoire de Bumba est parmi les bienheureux bénéficiaires de ladite politique. Sa cité s’en réjouit d’en compter, au surcroit de ses trois vieilles institutions supérieures ISP-Bumba, ISTM-Bumba, ISTA-Ebonda, six autres nouvellement créées tout en négligeant deux encore en gestation. Ce qui portera à 10 le nombre total des instituts supérieurs et universitaires pour un territoire de plus de 270 000 habitants.


Le bâtiment de l'ISTM à l'Hôpital Général de  BUMBA


          Il s’agit de : ISP-Bumba, ISTM-Bumba, ISTA-Ebonda, ISEA-Loeka, ISTP-Bumba, CEPROMAD-Bumba, ULB, UPML-Bumba, plus les deux autres embryonnaires : ISTM-Mongala et ISP Mongala qui seront  opérationnelles dès l’année académique prochaine.
           Il semble que l’abondance des biens ne nuit jamais. Toutes ces 10 institutions supérieures  et universitaires viennent combler à pas de tortue le grand retard que connait le territoire de Bumba par rapport aux autres en termes d’intellectuels.
          L’ISP-Bumba, l’ISTM-Bumba et l’ISTA Ebonda avec les fruits de leurs entrailles ressortis depuis leur ouverture en territoire de Bumba, avouons-le, ont fièrement remonté la pente de l’enseignement et de la santé vers un personnel d’une certaine qualité.
          La sous-qualification dont souffraient surtout l’enseignement et la santé à Bumba n’est plus au rendez-vous grâce à cette heureuse politique d’essaimage.
          Tout en créant de nouveaux emplois en territoire de Bumba, lesdites institutions supérieures ont encore encouragé tous les vieux diplômés qui avaient perdu tout espoir d’étudier, étant données que les institutions supérieures et universitaires traditionnelles étaient basées très loin de leur milieu de reprendre bien que veillant le chemin des études.

          Pour preuve, quatre-vingts pourcent d’étudiants de ces ISP et universités ont l’âge oscillant de 40 à 60 ans. Ce sont donc des fonctionnaires pour la plupart des cas.
Le bâtiment de l'ISP à l'Institut Lokole de Bumba

          Néanmoins, ces institutions supérieures et universitaires anciennement comme nouvellement créées se heurtent à de graves difficultés pouvant parfois ternir l’espoir du bumbatracien attentif. Avec une panoplie de facultés et de départements ouverts dans chacune des ces institutions, surgissent avec le plus d’acuité de sérieuses difficultés que voici :

1          - Carence de vrais instituts secondaires dignes de ce nom à l’instar du Collège Notre Dame pour fournir plusieurs candidats étudiants ayant une très bonne cotation aux Examens d’Etat. En d’autres termes, il n’y a pas une bonne qualité de candidats étudiants pour un si grand nombre d’institution supérieure à Bumba.
2      - L’absence de bâtiments sédentaires pouvant abriter chacune de ces institutions ambitieuses.   
3           -  L’absence d’un personnel enseignant de haute facture à temps pleins, la plupart sont importés.
4           -  Le coût élevé des frais de mobilité pour importer, le cas échéant, les professeurs.
5           - L’absence crime d’une bibliothèque pour un monde qui se veut universitaire.
6        - La crainte de non entérinement de titres scolaires ou diplômes, cas des institutions supérieures nouvellement créées.
Le bâtiment de CEPROMAD à l'école primaire MILOLI


          Loin encore de décourager les heureuses initiatives de braves fils et filles de Bumba,  nous les exhortons plutôt à y mettre surtout du sérieux en honorant nos désidérata exprimées sous forme de craintes ou d’inquiétudes pour une formation non à la six-quatre-deux mais au contraire pour une formation élitiste, compétitive dont le Congo a grandement besoin.    
                                                                               Rodrigue Modandi

                                                                               Antonio Lisuma