Le nom, disent les sociologues, est un acte
de baptême de l’individu en tant que tel, acte par lequel l’être humain se voit
identifié à sa communauté et situé dans sa généalogie.
Ainsi, la célébration du 80e
anniversaire de naissance du R.P. Carlos Rommel a révélé au public une
explosion des surnoms de ce Curé octogénaire de la Paroisse Notre-Dame.
Il s’agit bien évidemment des noms qui ne lui
sont pas attribués gratis mais bien au
contraire, des noms qui ont chacun une connotation particulière et partant se
sont collés à lui d’une façon indélébile. C’est le cas de : « Mopero
wa Maloba », « l’image de Jésus-Christ », « Meilleure
Légende », « Notre père ou (Tata wa biso en lingala) lesquels noms on
pouvait lire sur les T-Shirts que portaient les membres des œuvres sociales en
guise d’uniforme.
1. R.P. Carlos Rommel, “Mopero wa Maloba”
Mopero
wa Maloba fut le tout premier sobriquet baptisé au R.P Carlos à ses premiers moments à la Paroisse
Notre-Dame comme curé. Ce surnom rappelle les souvenirs glorieux d’antan de ce
fervent missionnaire scheutiste belge en terre africaine de Bumba. Son génie
vocalique en cantique rivalisait à coup sûr celui du célèbre musicien profane
de l’époque connu sous le nom de Mopero Ferdinand.
Le vrai « Mopero wa Maloba »
autrement appelé « Liloba wa Nzambe Ferdinand » qui mourut
à Abidjan à l’âge 58 ans, fut un chanteur Congolais de renom aux succès
légendaire avec son orchestre Shama Shama. Ses chansons les plus vendus telles
que « Vicky Shama, Kabasele, réalité Luciana… ont fait de lui une grande
vedette du pays les années 1974, 1975 et 1976 dans la mémoire des mélomanes du
Congo (Ex-Zaïre).
Pour ce jeune Curé de la paroisse Notre Dame,
le révérend père Carlos, la célébrité sans
pareil de son évangile
mélodieusement chanté surtout dans la célébration eucharistique au rite
congolais inspirait le plus d’admiration dans le chef des chrétiens au point
qu’ils estimèrent juste et approprié de lui donner le sobriquet de
« Mopero wa Maloba » icône des voix angéliques. ce sobriquet lui est collé
et répandu aussitôt comme une trainée de poudre.
2.
R.P. Carlos, l’image de Jésus-Christ
Cette révélation parut en 2013, à l’occasion
de la célébration du Jubilé d’Or de sa vie sacerdotale. Une monographie portant
ce titre lui était dédiée par les Professeurs du Collège Notre-Dame Rodrigue
Modandi et Willy Metutia.
En survolant la vie apostolique du R.P.
Carlos Rommel, l’on se rend sans aucun doute compte qu’elle évoque quasiment la
mission difficile de notre Seigneur Jésus-Christ sur cette terre des hommes.
Pareil à notre Seigneur Jésus-Christ qui,
pour le bien-être de l’humanité et le salut de son peuple, abandonna les cieux
au milieu des anges et vint offrir sa vie, le R.P Carlos emboite presque le
même pas. Il délaissa courageusement sa vie somptueuse, vie d’un fils du
Banquer de la ville de Roeselare, « cité du père », pour celle du
clergé affecté à une « terre inconnue ».
Approximativement, « une vie
donnée » à la population de Bumba à l’image de Jésus-Christ pour ce
missionnaire qui s’est évertué à ces risques et périls à apprivoiser et à
modeler par la suite au goût et aspiration de ses ouailles. Une parfaite
inspiration de notre Seigneur Jésus-Christ qui préféra sauver l’humanité en
abandonnant malgré tout le trône de son père. De ce parallélisme, naquit la
dénomination « l’image de Jésus-Christ » répandue récemment dans le
chef du grand public local.
3.
R.P Carlos, « meilleure légende vivante
Il s’agit d’une nouvelle appellation du R.P.
Carlos, reçue au rendez-vous culturel de la Province de la Mongala, organisé à
Lisala par la Fondation SAKOMBI EKOPE Denis, FSED en sigle. De là, Le R.P.
Carlos fut décoré sous une pluie d’applaudissements « meilleure légende
vivante ». C’est un insigne honorifique lui reconnu de son vivant par la
remise du prix d’excellence « LANGALANGA », nom d’une rivière
qui baigne la Mongala.
Ce couronnement mérité sans encombre qui
vient s’ajouter sur les autres, revêt lui aussi une connotation particulière.
Il identifie l’homme porteur de valeurs positives et un modèle à suivre dans la
Province de la Mongala. Ses œuvres sociales salvatrices réalisées avec succès font écho
sonore à Bumba et mérite en toute unanimité des éloges envers son auteur
lesquelles resteront à jamais gravées dans les souvenirs de la population
riveraine.
4.
R.P. Carlos « Notre Père » (Tata wa biso en lingala)
Certes, un virage délicat se réalise
affectueusement entre « mon » et « notre » à côté de la
dénomination « mon père » comme prêtre de la congrégation de Scheut.
D’emblée, ce furent une fois ses anciens boursiers revenus travaillé à ces
côtés qui l’appelèrent spontanément « Notre Père » au retour de son
séjours en Europe. C’est à ces sujets que Monsieur Gabriel ILUKU l’un de ses
anciens boursiers, fondateur de la ligue des anciens Collégiens de Bumba LAC en
sigle, qui est actuellement Préfet des Etudes du Collège Notre-Dame, se confie
en dévoilant intimement le mystère caché du rôle créateur du R.P. Carlos
lorsqu’il contemple profondément les œuvres grandioses réalisées à Bumba sans
tirer de profits en retour. De plus, la dénomination « Notre Père »
représente sans cesse ce grand notable
de la communauté locale désigné à chaque fois que le besoin d’un homme probe
pour travailler au profit des autres se présentait. Cette estime notable de ce
grand homme de Dieu dans l’accomplissement des œuvres d’intérêt général
justifie amplement l’ascension de l’autorité cléricale de la paroisse
Notre-Dame au titre de « Notre Père ».
D’après Gabriel ILUKU, cité de
Roeselare, collection Bumba Notre-Dame, 2017
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