vendredi 30 avril 2021

Les Légionnaires fêtent l’ACIES à la paroisse Notre Dame de Bumba

Les Légionnaires fêtent l’ACIES à la paroisse Notre Dame de Bumba

La paroisse Notre Dame de Bumba a encore vibré ce dimanche 23 avril 2021 au rythme de la célébration d’ACIES des Légionnaires de Marie au cours d’une messe solennelle dite par le curé de la paroisse, le Révérend Père Carlos Rommel, à la deuxième messe vers 9 heures.

Les Légionnaires du quartier Saint Pierre 

La fête d’ACIES des Légionnaires est célébrée une fois durant chaque année liturgique, et à l’occasion, tous les légionnaires de la paroisse Notre Dame jubilent avec fierté de suivre le Christ avec Marie sa mère, et à l’occasion, renouvellent leur vœu de suivre ce charisme marial en œuvrant dans la pastorale au sein de la paroisse.

Les Légionnaires de la congrégation

Les mamans tout comme les papas dont le nombre reste infime sont assidus à la prière et aux activités pastorales dans chaque C.E.V ou Lisanga de la paroisse. Ils se réunissent pour la prière, ils visitent les malades et les prisonniers, encouragent et sensibilisent des jeunes ainsi que des adultes à se conformer aux prescrits de l’église et aux sacrements.

Les Légionnaires du quartier Saint Paul

  

Sur 259 légionnaires que compte la paroisse Notre Dame, 203 ont à l’occasion de leur fête annuelle d’ACIES accepté volontiers de renouveler leur vœu de continuer à œuvrer dans leurs activités des légionnaires. Les autres légionnaires ne l’ont pas fait à cause des indispositions des uns ou à des manquements des autres.

Les Légionnaires du quartier Saint Raphael

Peu après son sermon, le Père Curé a supervisé le renouvellement des vœux des légionnaires de sa paroisse. Ceux-ci se présentèrent selon leur quartier.


Chaque Animateur paroissial, autrement appelé Mokambi est responsable de son quartier ; il présente brièvement la situation générale des légionnaires de son quartier avant de les inviter à se présenter devant l’autel où la statuette de Marie était dressée. Ensuite ces derniers renouvellent ensemble les vœux en ces termes de langue lingala en présence de leurs « officiers » de Curia, c’est-à-dire les responsables des légionnaires dans chaque C.E.V ou Lisanga : « Eh Mama wa Mokonzi, Eh Mama wa ngai, nakomipesa na yo : binso bizali na ngai bizala mpe na yo » ; cela se traduit en ces termes : « Eh la mère du Seigneur, Eh ma mère ; je me consacre à toi, que tout ce qui est à moi soit aussi à toi ».


Les quatre quartiers se sont ainsi succédé l’un après l’autre. Si le quartier Saint Pierre a présenté 46 légionnaires sur les 51 qu’il comprend, le quartier Sainte Caroline en a présenté 50 sur 64, Saint Paul : 63 sur 87, et Saint Raphael : 44 sur 57.

Les Responsables de Commitium de la paroisse

Après le renouvellement des vœux des « troupes » des légionnaires, les officiers de Curia de tous les quatre quartiers se présentèrent également pour leurs vœux ! ils prièrent également le « catena » des légionnaires avant de céder la place aux officiers de comitium, c’est-à-dire l’équipe dirigeante des légionnaires, qui supervise les légionnaires de toute la paroisse. Il s’agit de Secrétaire Lihulia Constantine, Ngola François, Magbunda Vincent, qui est aussi le Mokambi principal de la paroisse, et Dawe Bodrick, qui vient du groupe de Jeunes légionnaires, ces jeunes qui ont également assuré la chorale de la messe.

Le Révérend Père Carlos et les Bakambi

Après la messe, un verre de rafraîchissement était partagé à la cure paroissiale autour du Révérend Père Curé et ses collaborateurs paroissiaux…               

                                                                    Antonio Lisuma  

Bumba/Epst : Quelques enseignants arrêtés, puis relâchés le soir

Bumba/Epst : Quelques enseignants arrêtés, puis relâchés le soir

Une enseignante de l'école primaire

Jeudi 29 avril, les Bumbalais ont assisté, l’avant-midi, à une scène d’accrochage entre enseignants et élèves du lycée Salongo. En effet, l’affaire des listings originaux de paie serait à la base de cet incident pendant lequel il y a eu des jets de pierre entre éducateurs et éduqués.

En croire les informations parvenues à la rédaction de bumbanotredame.blogspot.com, ces enseignants s’étaient d’abord réunis à l’institut Lokole avant de descendre dans la rue pour sensibiliser leurs collègues avec qui ils devraient marcher pour signifier aux autorités hiérarchiques qu’ils seraient sur le point de déclencher une grève.

Dans une classe de l'école primaire

Les stratégies ayant été montées et la rencontre ayant été terminée, le moment était venu pour qu’ils entament la phase de sensibilisation. Arrivés au Lycée Salongo situé à quelques mètres du bureau de la coordination diocésaine des écoles conventionnées catholiques, ils vont demander au préfet des Etudes de libérer tous les enseignants afin qu’ils rejoignent leur mouvement de protestation pendant que les élèves étaient en pleine passation des examens.

Rigoureux, le chef d’établissement fera obstruction à leur demande. Très fâcheux, les enseignants protestataires tenteront d’user de leur vigueur pour faire sortir leurs collègues. C’est à ce moment que les élèves se mobiliseront comme un seul homme pour résister à cet assaut. Et c’est ce qui a occasionné des jets de pierre entre ces derniers et les révolutionnaires.

Un enseignant de l'école primaire et ses élèves

Alertés, les éléments de la police n’ont pas tardé à atteindre le lieu de l’incident pour y remettre le calme. Et pendant cette intervention de la police, quelques enseignants ont été arrêtés. Ils n’ont été libérés que le soir après avoir passé quelques heures en détention.

D’après les mêmes infos, lesdites stratégies étaient de ne pas toucher le salaire du mois d’avril et de ne pas enseigner jusqu’à ce que les listings originaux de paie leur soient montrés. Il semblerait qu’une somme de 103. 000 francs congolais serait retranché à chaque enseignant. Raison pour laquelle les techniciens de l’enseignement primaire et secondaire ne cessent de manifester leur profond mécontentement et invitent les autorités compétentes à s’imprégner de cette affaire afin qu’ils aient gain de cause.

Bienvenu Balomao  

 

 







jeudi 29 avril 2021

Bumba : L’essor de la musique arrivé

Bumba : L’essor de la musique arrivé

L'orchestre Metro Musica

Au cours des années antérieures, la jeunesse bumbalaise demeurait encore ignorante des productions musicales dans lesquelles s’étaient déjà plongées celles d’autres centres urbains de la République Démocratique du Congo. Les quelques orchestres qui y faisaient écho appartenaient aux sectes et églises de réveil de la place qui avaient, à cette époque, pris le goût de pourvoir leurs chorales des instruments musicaux pour agrémenter et animer les cérémonies des cultes.

L'orchestre en concert

Mais l’an deux mille douze avait été le temps propice pour qu’emballe la vague musicale, dans cette contrée de la province de la Mongala, la jeunesse en suscitant auprès d’elle un vif désir et une forte passion d’organiser des concerts qui étaient joués avec le système appelé communément « Play back » où le chanteur interprète des compositions en se servant de rythme musical lui programmé à partir de l'ordinateur comme véritable instrument accompagnateur.

De ce fait, les terrasses et bars de la place disposant d’espace pouvant contenir un nombre élevé de clients étaient des endroits adéquats pour égayer les mélomanes qui montraient également un intérêt particulier à ces productions musicales locales. Et cette vague avait été, un moment donné, interrompue suite à l’improductivité des artistes musiciens.

Les musiciens en pleine danse

Cependant elle s’est de nouveau déclenchée avec vivacité et surtout avec la création de l’orchestre Metro Musica qui est venu motiver davantage les quelques jeunes artistes musiciens talentueux qui se produisaient déjà. Avec ses concerts hebdomadaires, il a également suscité chez ces derniers le goût de jouer des concerts chaque samedi et dimanche dans les places fortes et carrefours de la ville.

Par ailleurs ces talentueux artistes musiciens bumbalais connaissent la pénurie des instruments musicaux faute desquels ils ne savent pas aller de l’avant. Pour ce faire, ils sollicitent vivement le sponsoring et le mécénat des hommes financièrement forts afin qu’ils fassent une carrière fructueuse.

Bienvenu Balomao

 

 







mardi 27 avril 2021

Adieu Papa Fambio Bernard !


Adieu Papa Fambio Bernard !

Papa Fambio Bernard, un cheminot de la Société de chemin de fer des Uélé, actuellement en ruine, a tiré sa révérence ce jeudi 22 avril 2021 à 23 heures à l’Hôpital Notre Dame de Bumba.

Papa Fambio Bernard

Le défunt papa s’appelle Fambio Tehombi Bernard. Il était né à Wombi son village d’origine, le 10 octobre 1947 dans le territoire de Yakoma, dans l’ancien grand Equateur, aujourd’hui la province du Nord Ubangui.

Feu papa Bernard, exposition de corps à son domicile au camp CEFU

Issu du couple Hombi et Yalekosa, des paisibles habitants de la tribu Ngbandi de Wombi dans le territoire de Yakoma, Papa Fambio est né dans une famille de 4 enfants dont trois filles qui étaient déjà mortes, ce qui revient à dire que personne n’est plus en vie dans sa famille.


Papa Fambio a fait ses études primaires et post primaires à Yakoma avant d’intégrer l’école de commis dans la compagnie vicinale du Congo (CVC) à Aketi, dans l’ex province Orientale, aujourd’hui la province démembrée de Bas-Uélé.


Papa Bernard Fambio se maria à sa femme maman Yalene Lucienne avec qui il s’engagea en mariage officiel à l’Etat et à l’église. De leur union naquirent dix enfants : 6 filles dont deux sont déjà décédées et quatre garçons. Les huit enfants sont encore en vie.


Il fut engagé à la Société Vicicongo le 9 novembre 1969 comme agent polyvalent dans le service de transport. Il poursuivit le service dans Vicizaïre, à l’époque où le pays devint le Zaïre, ensuite à la Société nationale de chemin de fer du Zaïre (SNCZ), enfin, à la Société de chemin de fer Uélé-fleuve (SCFUF), lorsque celle-ci se sépare de SNCZ.

Le père Carlos fait la cérémonie de prière au défunt Papa Bernard 

Son travail au sein de la société ferroviaire le fit circuler dans beaucoup de villes et localités : à Aketi puis à Bunia comme convoyeur de bus et de camion courriers. Il travailla aussi à Isiro comme magasinier ou dépositaire. C’est à Bumba qu’il passa le plus de temps dans sa carrière de cheminot. 


Il y travailla d’abord comme Chef de gare, dans une ville qui constitue le terminus de la voie ferrée qui mène jusqu’à Mungbere à l’est de l’ancienne Province Orientale, aujourd’hui la province démembrée de Haut-Uélé, ensuite comme magasinier, avant d’occuper la fonction de Percepteur des taxes d’accès au port CFU (l’ex port ONATRA qui fut cédé vers les années 1990 par ordonnance présidentielle à la compagnie CFU), dans une période où la compagnie est tombée en faillite.


Il meurt au bout de 52 ans de service au sein de la compagnie de transport ferroviaire sans bénéficier de sa retraite ni de sa pension.


A l’église, Papa Fambio était un fervent chrétien, époux d’une maman légionnaire exemplaire dans leur Cellule ecclésiale vivante (C.E.V.) ou Lisanga « Elikya » dans le quartier Saint Paul de la paroisse Notre Dame du Curé le Révérend Père Carlos Rommel. Il était aussi un des notables d’honneur dans le comité de CARITAS de la C.E.V ou Lisanga Elikya. Il est aussi le père biologique du prêtre de Scheut, le Révérend Père Fambio Bienvenu, actuellement en séjour d’études à Strasbourg, en France.  Ce dernier était aussi un des enfants initiés par le Révérend Père Carlos Rommel dans la paroisse Notre Dame de Bumba.

A la sortie de la messe, et l'embarquement au camion pour le cimetière

 

La mort de Papa Fambio Bernard repose sur une série des maladies bégnines, lesquelles s’aggravèrent plus tard en une catastrophe. D’abord, le défunt père Fambio Bernard souffrait d’une simple carie dentaire qu’on traita aussitôt que possible. Subitement, la maladie de prostate se découvre et Papa Fambio se fit opérer avec succès à l’Hôpital Notre Dame de Bumba jusqu’à la cicatrisation normale des plaies. C’est alors que vint la maladie fatale de cirrhose de foie qui l’entraina, après un moment d’hospitalisation à la mort le 22 avril 2021 à 23 heures. Il totalise 74 ans d’âge et laisse huit enfants et vingt-deux petits enfants.

Photo d'archive, La maman Yalene Lucienne debout, deuxième à droite,
en compagnie de Père Yambio Kitona (en chemise blanche)
et la famille des parents des Scheutistes de Bumba

Avant son enterrement effectué vers 15 heures au cimetière Maman Mangondo, une messe de requiem était dite pour sa mémoire à l’église Notre Dame  de Bumba par son Curé, le Révérend Père Carlos Rommel. Ce dernier n’a cessé de féliciter ce brave homme, Papa Fambio Bernard, qui a réussi à élever ses huit enfants malgré la condition difficile qu’ont traversé, et qui continuent encore à traverser, les cheminots de la compagnie CFU… Une compagnie qui, délaissée à son triste sort, se ruine de fond en comble et se meurt à petit feu, à cause de la mauvaise gestion de la part de ses employeurs, et même par manque de volonté politique… Papa Fambio meurt donc en martyr…    Que son âme repose en paix !

                                                                                     Antonio Lisuma    

 

 

 

 

Vodacom/Bumba : les abonnés assoiffés d'un service impeccable

Vodacom/Bumba : les abonnés assoiffés d'un service impeccable

Une pancarte d'un revendeur des produits vodacom

Implantée à Bumba avant toutes les autres, l’entreprise de téléphonie couvrant la quasi-totalité de l’étendue du territoire national rdcongolais et dénommée Vodacom y regorge un nombre élevé d’abonnés qui en ont fait un réseau de communication par excellence.

Toutefois les produits de cette entreprise qui a totalement gagné du terrain sur le sol bumbalais restent les plus utilisés dans cette contrée de la République Démocratique du Congo. Il suffit de longer quelques artères de la ville pour se rendre compte de cette réalité. Les affiches et pancartes des revendeurs de ses produits priment sur ceux d’autres entreprises de téléphonie qu’on y trouve.

Dans une artère de Bumba

Par ailleurs une petite visite de curiosité dans les bidonvilles nous a fait également découvrir la forte consommation des produits de l’entreprise Vodacom par la population de cette partie de la province de la Mongala. Dans ces endroits se trouvant en marge de la ville, nous avons été surpris de constater la rareté et parfois l’absence totale des produits d’autres entreprises de téléphonie qu’on trouve dans le centre-ville.

Mais ces derniers jours voient se plaindre nombre de ses abonnés au sujet de la qualité de connexion qu’elle leur offre pour l’instant. « Autrefois nous bénéficions d’une connexion impeccable avec le réseau Vodacom. Pour l’instant, nous ne savons pas bien surfer suite à la lenteur de connexion. Pour bien le faire, il faut attendre la nuit quand tout le monde dort. Nous invitons les responsables de Vodacom/Bumba à transmettre notre plainte à leur hiérarchie pour que ce problème de connexion que nous sommes en train de connaître soit vite résolu », se sont exprimés quelques abonnés en se confiant à bumbanotredame.blogspot.com.

Vue d'une artère principale de Bumba

Quant aux autres abonnés bumbalais, ils suggèrent à l’entreprise Vodacom d’augmenter le nombre de ses antennes dans la ville, car le nombre d’habitants que compte actuellement la ville de Bumba dépasse largement celui qu’elle avait pendant qu’elle y implantait sa première antenne.

Bienvenu Balomao   





Bumba : le stade Père Carlos toujours en construction

Bumba : le stade Père Carlos toujours en construction

En cours de construction, le stade Père Carlos ne cesse de se métamorphoser. Si les jours passés avaient vu d’abord s’élever des gradins au pourtour de la pelouse, puis se construire une tribune moderne, ensuite la toiture couvrir cette dernière et enfin se fixer et s’ajuster des garde-fous de part et d’autre de ses latéraux ; le moment actuel observe des murs qui s’élèvent de nouveau derrière cet espace qui est en train d’être aménagé pour accueillir des personnes distinguées lors de différentes cérémonies qui auront lieu dans l’enceinte de cet endroit destiné surtout aux activités sportives.

Cependant cette construction qui s’effectue dans cette partie du stade suscite déjà une pluie de questions auprès des Bumbalais qui ont envie de découvrir ce dont il s’agit. De ce fait, diverses interprétations et imaginations émanent de plus d’un Bumbalais qui n’hésite pas à dévoiler ce qu’ en pensent leurs concitoyens.

D’autre part, nombreux sont encore les Bumbalais qui ne font que jeter des fleurs au curé de la paroisse Notre Dame, le patron des œuvres sociales, le Révérend Père Carlos Rommel qui prouve suffisamment sa philanthropie à l’égard de la population bumbalaise en particulier et mongalaise en général à travers cette œuvre dont elle jouira de génération en génération.

Concernant ce dont il s’agit dans ce travail d’envergure qui est en train de s’abattre derrière la tribune du stade Père Carlos, seuls les prochains jours aideront les Bumbalais à deviner et à repérer l’objet exact de ce bâtiment en construction.


Par ailleurs la curiosité animant nombre d’autres Bumbalais captivés par les œuvres et réalisations de missionnaire belge de la congrégation des Scheuts à Bumba les pousse à se poser tant de questions sur ce qu’il fera à nouveau dans cette contrée rdcongolaise, une fois les travaux de construction du stade arrivés à leur terme.

Il sied de rappeler que les travaux qui s'exécutent au stade Père Carlos s'ajoutent aux autres réalisations du Révérend Père, œuvres qui ont largement rayonné l'image du territoire de Bumba au niveau tant national qu'international. Il s'agit de l'hôpital et du complexe scolaire Notre Dame.

Bienvenu Balomao

 

  














lundi 26 avril 2021

Les mamans Katoliko portent secours aux prisonniers de Bumba


 Les mamans Katoliko portent secours aux prisonniers de Bumba


Les mamans du groupe paroissial « Mama Katoliko », de la paroisse Notre Dame de Bumba, ont fait une descente de compassion à l’égard des prisonniers détenus dans plusieurs cachots des différents sous-commissariats de la Police de Bumba et même à la prison centrale de la ville de Bumba. Elles y sont allées apporter de la nourriture qu’elles ont dû préparer au préalable pour nourrir tant soit peu les prisonniers en cette journée de samedi 17 avril 2021.



L’initiative était prise par les mamans Katoliko, sous la supervision du Curé de la paroisse le Révérend Père Carlos Rommel. C’est dans ce sens que la paroisse a apporté le gros de financement (recueilli le dimanche de Pâques) en plus des cotisations faites par les mamans Katoliko pour l’achat des vivres, en l’occurrence, du riz, du haricot et du poisson salé, que celles-ci ont apprêtés pour aller porter assistance aux prisonniers qui meurent de faim (ou du moins sont sous alimentés) dans tous ces cachots.


C’est vers 13 heures que la « randonnée » a commencé. Les mamans ont d’abord visité les détenus de l’Auditorat militaire basé à l’ex Bureau de Cité de Bumba, où une demie douzaine des détenus furent servis.

Le repas, constitué généralement du riz aux haricots, parsemés de quelques tranches des poissons salés découpés en petits morceaux, était servi dans deux petits sachets, l’un pour du riz, et l’autre pour le haricot et la sauce. Les mamans ont préféré servir les prisonniers moyennant lesdits sachets pour que chacun de prisonniers reçoive sa part, car en les servant tous dans un bol commun, certains parmi eux pourraient ne rien recevoir ni manger en quantité prévue pour chacun d’eux, ensuite, il n’y en avait pas autant de bol pour tous les prisonniers de différents cachots !

Les mamans se sont ensuite rendues au Camp mobile pour voir les détenus du Sous-commissariat dit « GMI » (Groupe mobile d’intervention), où également une demie douzaine de détenus furent servis.


Après le Sous-ciat GMI, c’était le tour du cachot du bureau GRI (Groupe de recherche et investigation) basé à l’ex cachot de l’ONATRA, à l’entrée de port de l’ONATRA à être visité. Les mamans réussirent à servir les 4 détenus qui étaient enfermés dans l’obscurité du cachot !

Ensuite, les mamans se rendirent au cachot du Commissariat urbain de la police, sur le bord du fleuve Congo, à l’aboutissement de l’avenue Bumba (direction prison ou Lobo), où quatre détenus eurent la joie de recevoir la ration des granulés ci-haut cités, avant que les catholiques se rendent, toujours au bord du fleuve, à l’autre cachot du « PPLVS » (Police de la protection et de la lutte contre la violence sexuelle) situé à l’immeuble « Labo photo », non loin des établissements SOCAM.

La tournée des mamans se boucla à la visite de la prison centrale de Bumba où 17 détenus reçurent également leur ration de haricot. Ceux-ci étaient enfermés dans une cellule dont l’ouverture de la porte était strictement interdite et les prisonniers ne reçurent leur ration qu’à travers une petite ouverture, une sorte de chatière en haut de la porte.




Notons que les prisonniers n’étaient pas les seuls à recevoir de l’assistance des mamans catholiques, leurs geôliers avaient également bénéficié de ce geste de magnanimité de la part des mamans Katoliko. D’ailleurs, certains geôliers, en voyant les mamans distribuer de la nourriture pour les prisonniers, réclamaient tout haut leur part, qu’eux aussi puissent en bénéficier. Ceci dénote une très mauvaise politique de prise en charge sociale des militaires et des policiers de notre pays, mais aussi des prisonniers qui ne sont pas alimentés par le gouvernement.


Le bâtiment abritant le bureau de PPLVS



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La condition sociale déplorable des maisons carcérales de la République démocratique du Congo dépend du système pénitentiaire très mauvais du pays cher au Président Felix Antoine Tshisekedi. Si peut-être ce dernier se démène pour nourrir les prisonniers à travers le pays, mais cet effort serait certainement déjoué par certaines autorités car les prisonniers (nous parlons surtout de ceux à l’arrière-pays, en province) ne reçoivent en tout cas pas de rations provenant de l’Etat.

                                 Les mamans Katoliko à la sortie de la prison centrale de Bumba                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     

A la prison centrale de Bumba




Notons que les mamans avaient également songé aux malades hospitalisés dans certains hôpitaux et centres de santé de Bumba. Elles se rendues à l’Hôpital Notre Dame, à l’Hôpital général de Bumba, et dans quelques centres de santé tels que Pembe, Eyale, Rogial et tant d’autres. Elles ont visité des malades et leur ont offert du savon, du sel, du sucre et du savon.  

Les mamans assistent des malades aux hôpitaux, ici à l'Hôpital Notre Dame 


Les mamans Katoliko dont l’effectif total à la paroisse Notre Dame avoisine les 200 existent à la paroisse depuis les années 2000 et font un bel apostolat dans la paroisse. Elles s’investissent dans la méditation des Saintes écritures et s’adonnent aux bonnes œuvres de charité. Elles assurent aussi la propreté de la cure paroissiale et de l’église, tant à l’intérieur qu’à la cour… Elles sont vraiment des chrétiennes de prière et d’action.

                                                                     Antonio Lisuma