Grogne
des enseignants du Collège Notre Dame de Bumba
Les enseignants du Collège
Notre Dame de Bumba ont exprimé leur ras le bol au sujet du rabais de leur
salaire à partir du mois de janvier en cours. C’était au cours d’une réunion
faite au sein de leur école le samedi 18 janvier 2020, lorsque l’un d’eux a
reçu la triste nouvelle émanant des autorités du SECOPE (service du contrôle et
de paie des enseignants).
Les enseignants du Collège au cours d'un rassemblement |
Depuis la mise en
application des mesures de gratuité par le président de la République dès le
début de cette année scolaire en cours 2019-2020, des mauvaises surprises ne
cessent de planer à l’endroit des enseignants des écoles publiques de l’Etat de
manière générale, et de ceux du Collège Notre Dame de Bumba en particulier, au
sujet de leurs salaires.
En effet, avant la
gratuité, les enseignants du Collège Notre Dame de Bumba recevaient un salaire double,
c’est-à-dire la prime des parents et le modique salaire de l’Etat, à telle
enseigne qu’un enseignant touchait au total une affaire de 300 mille Francs ou
plus, de quoi nourrir sa famille pendant quelque deux semaines, et de bien travailler
pendant les deux vacations, l’avant et l’après-midi, en vigueur dans cette
meilleure école de la province de la Mongala.
Les enseignants du Collège Notre Dame |
Mais, avec l’application de
la gratuité, l’enseignant du Collège Notre Dame a vu son salaire réduit à
moitié puisqu’il ne reçoit plus la prime des parents, et ne se cantonne qu’au
modique salaire de l’Etat, même avec l’ajout de 35 000 FC que le
gouvernement vient de majorer depuis septembre dernier. Cela ne le permet plus
de nourrir convenablement sa famille, et même de travailler comme naguère, en
double vacation pendant une journée.
Certes, le malheur ne vient
jamais seul, dit-on. En plus de cette mauvaise surprise, l’enseignant du
Collège Notre Dame a vu lui retirés certains avantages qui lui revenaient trois
mois durant, du fait de son statut de l’école enregistrée dans la ville de
Lisala.
Les enseignants du Collège Notre Dame assis derrière le préfet de l'école pendant un rassemblement |
En effet, étant mécanisé depuis
2007 au statut des écoles de Lisala, donc de ville, et ce, par mégarde ou par
« bonne foi » de la part des agents de SECOPE, le Collège Notre Dame
de Bumba a vu ses enseignants bénéficier en conséquence du bonus de transport
de 100.000 FC accordé par l’Etat (gratuité oblige) aux enseignants des villes depuis
septembre 2019.
Ce qui n’a plus du tout plu
à la « bonne foi » des agents de SECOPE de Bumba. Trop jaloux devant
les avantages conférés à ces enseignants du Collège, ils se sont permis
d’écrire méchamment des lettres accusatrices à leur hiérarchie, afin d’exiger
malencontreusement le changement d’adresse et de statut du Collège Notre Dame
de Bumba afin que celui-ci redevienne
l’école de Bumba, donc de brousse, (et non plus de Lisala, il l’était depuis sa
mécanisation) pour que lesdits pauvres enseignants ne jouissent plus de ce
bonus de 100.000 Fc.
Les Collégiens de 7e A |
Mais d’aucuns se posent la
question : où étaient ces écrivains de malheur depuis tout ce temps
(depuis 2007) que le Collège Notre Dame était inscrit à l’adresse de
Lisala ; surtout lorsqu’à un moment, après l’opération de contrôle biométrique,
où ces enseignants du Collège souffraient, quand ils quittaient Bumba pour se
rendre jusqu’à Lisala, avec ce mauvais état de route, pour aller retirer leur
salaire auprès des agents de Raw bank ? A cette époque, il ne valait pas
la peine, pour ces agents de SECOPE, de prendre leur stylos pour écrire au
détriment des autres ?...
Voilà le mal des bumbatraciens,
qui ne veulent pas de bonheur des siens…
Antonio Lisuma