jeudi 2 janvier 2025

De la viande de bœuf pour la fête de Nouvel An à Bumba !

 De la viande de bœuf pour la fête de Nouvel An à Bumba !


 

La viande de bœuf est très appréciée le jour de Nouvel An à Bumba 

Le jour de Nouvel An chez les bumbatraciens est dans ses particularités les plus caractéristiques tant ceux-ci le considèrent et le vivent autrement que les autres jours de l'année dans plusieurs domaines tels que la tenue vestimentaire mais aussi et surtout dans le manger, et pas n’importe lequel, et le boire. Les parents s’accoutument davantage dans cette tradition spéciale et se démènent becs et ongles pour parvenir à acheter des habits neufs à leurs enfants, et surtout acheter de la viande fraîche pour toute la famille, sans oublier de la boisson sucrée pour les jeunes, et de la bière pour les adultes. Les vieillards et autres adultes, quant à eux, se cantonnent dans le whisky traditionnel appelé « mokotsho », « aghene », ou encore « gbogbo ».



Très friands de la viande de bœuf pour cette grande fête de Nouvel An, les parents se précipitent depuis tôt le matin pour certains dans le marché qui s’est développé pour la circonstance sur l’avenue Mbandaka, non loin du stade et en face de l’école primaire Notre Dame, pour se procurer de la viande fraiche afin de mieux passer les festivités de Nouvel an à Bumba.

Un taureau est abattu à même le sol...

Ce mercredi 1er janvier 2025, la population de Bumba est venue tôt le matin se procurer de la viande fraiche de bœuf abattu le même matin sur les lieux dudit marché à l’avenue Mbandaka en face de l’école primaire Notre Dame.

Le marché de viande des vaches en face de l'école primaire Notre Dame sur l'avenue Mbandaka


Déjà depuis le soir de la Saint-Sylvestre, c’est-à-dire la veille du jour de la fête, le soir du mardi 31 décembre, l’endroit était plein d’une dizaine de gros bétail venus de différents troupeaux des propriétés privées dans la périphérie de Bumba, ou des milieux ruraux, des villages environnant la ville de Bumba, et depuis tôt le matin du jour même de la fête, c’était l’abattage des bêtes dont la viande s’écoule à 20 milles Francs congolais le kilo, soit 7 dollars US.

Un kilo de viande de vache revient à 20000 FC, soit 7 dollars US


Cette consommation de la viande fraiche le jour de Nouvel An dans la gastronomie congolaise bumbatracienne, nous l’avons dit, est une tradition de longue date, et elle s’amplifie davantage ces dernières années, car dans presque chaque famille, la viande de bœuf est largement consommée, et prend de plus en plus une allure inquiétante, même dans les associations ou mutualités de la place, où les membres se mettent à cotiser depuis le début de l’année afin de prévoir s’acheter les bestiaux à abattre et à se les partager le jour de Nouvel An.

Les enseignants aussi avaient cotisé durant toute l'année pour la viande de boeuf le jour de Nouvel An!
 


Ceux qui n’ont pas pu cotiser viennent alors s’acheter de la viande fraiche de bœuf suffisamment disponible dans ledit marché sur l’avenue Mbandaka.

Par manque d'abattoir public pour la viande des vaches, les bouchers abattent les bêtes au sol et dans les mauvaises conditions

D’autres préfèrent cependant consommer de la viande de chèvre, de mouton ou de porc, ainsi que celles des gibiers de la forêt en provenance de Mombesa, de l’autre rive du fleuve Congo, lesquelles viandes sont également prisées par la population durant ces journées festives, sans oublier du poisson du fleuve Congo.


Ces viandes sont pour la plupart consommées accompagnées de feuilles de manioc servies sur un autre plat, et de « malemba » (pâte très humide et molle de manioc, aliment traditionnel des Budza de Bumba) ou avec de « fufu » (pate assez solide faite de la farine de manioc ou de semoule de maïs bouillies), ou même avec du riz, ou avec des bananes plantains, puisque le territoire de Bumba est vraiment le grenier de la République démocratique du Congo…

                                                              Antonio Lisuma

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