jeudi 16 avril 2015

Mort d’un enfant de 9 ans au cours d’un concert musical perturbé

Pasteur Moro Maurice en T-shirt blanc avec à sa droite monsieur Abolomani papy alias Dragon devant l'OPJ lors de leur audition sur PV.

          Un enfant de 9 ans tué et quelques blessés graves. C’est le bilan d’une animation musicale publique et non autorisée présentée par un prétendu Pasteur Moro Maurice Ambena, et qui fut bouleversée par un certain « Dragon ».
          Il s’agit ici d’un incident malheureux survenu suite d’une animation musico religieuse qui s’effectue souvent sur la voie publique par un prétendu pasteur Moro Maurice Makambo et son église appelée « Auditorat chrétien » au cours de laquelle un homme au nom de Abolomani Olopa Papy alias Dragon, surgit avec un fusil de chasse à la main et tira à bout portant ce pasteur Moro Maurice qui eut la vie sauve en se baissant à temps pour se dissimuler derrière ses grands tam-tams.
Procès de monsieur Abolomani Dragon et  Pasteur Moro Maurice
 à l'auditorat militaire basé au bureau de la cité à Bumba

          Mais hélas ! Cette fois-ci ce n’est pas le Révérend Pasteur Moro Maurice qui va juger comme dans ses habitudes de traiter tout le monde comme il veut devant son église appelée Auditorat chrétien, qui est un mouvement religieux local de Bumba connu surtout par des animations musicales et danses souvent obscènes présentées au public de Bumba, ainsi que les sermons satiriques de son pasteur ; mais au contraire, c’est lui et son meurtrier qui sont justiciables et détenus auprès du vrai auditorat militaire de garnison de la Mongala, détachement de Bumba sous la conduite de l’auditeur Richard Kabeya.
Les adeptes de pasteur Maurice venus nombreux soutenir leur pasteur
          Suivant nos enquêtes, cet assassin dénommé Dragon n’a pas pu supporter dans son quartier les paroles et les prédications jugées immorales que proférait le pasteur Moro Maurice sur la foule venue vers lui. En plus, il dira au pasteur de cesser avec les sottises et insanités dans ses propos et d’arrêter cette animation qui corrompt les bonnes mœurs. Mais, le patron de l’église Auditorat Chrétien lui rétorque plutôt les injures de tous genres qui suscitèrent sa colère. Enfin, pour venger son honneur, il soutient qu’il avait en réalité tiré sur le prétendu pasteur animateur et non sur la foule ou les victimes de cet incident.
Monsieur Abolomani Olopa papy alias Dragon à gauche et le pasteur Moro Maurice à droite pendant leur audition à l'auditorat militaire de Bumba, siégeant au Bureau de la Cité de Bumba

          De son côté, le responsable de l’église auditorat Côté, le responsable de l’église Auditorat Chrétien ne reconnait aucun propos injurieux à l’endroit de cet assassin ; il avoue uniquement avoir répondu à l’appel d’un certain Nzangi qui est un commerçant local de Bumba, pour égailler les habitants de ce coin du quartier Nzongo par ses prédications, chants et danses relevant de sa doctrine chrétienne.
          Eu égard à ce qui précède, et dans le souci ardent de répondre aux préoccupations majeures sur la justice vis-à-vis de cet évènement fâcheux, nous estimons que l’Etat congolais doit savoir assumer sa responsabilité en vue d’éviter des évènements tragiques semblables dans l’avenir. Toute perte inacceptable d’un seul ses citoyens le pousse à prendre des mesures de protection de défense de la société. Ainsi, en amont, c’est lui qui autorisera toute manifestation publique en prenant disposition sécuritaire adéquat et qu’en aval, toutes désobéissances civiles ne restent aucunement impunies, et ceux qu’on peut appeler les hors-la-loi soient châtiés par des peines infâmes. 

          Par ailleurs, il faudrait analyser profondément avec concours de toutes les bonnes volontés les questions suivantes en attendant les décisions judiciaires ultérieures :
A l’Etat, avait autorisé une telle manifestation ? En quoi serait-il responsable ?
B. Comment l’auditorat militaire instruit ce dossier plutôt que le parquet civil ?
C. Quel sort l’Etat à travers la justice peut-il réserver aux victimes ?
          Pour répondre à ces préoccupations avec la conviction d’éviter toutes interférences avec la justice, nous pensons également que si l’Etat n’avait pas autorisé une telle manifestation car aucun aménagement sécuritaire n’était installé et que l’auditorat militaire devrait retourner le dossier au parquet civil qui est compétent pour l’instruction pré-juridictionnelle, l’aboutissement heureux serait : soit condamner seulement à perpétuité ce meurtrier d’alias Dragon, plus des amendes fortes, soit condamner également le pasteur Moro Maurice pour désobéissance civile et outrage public aux bonnes mœurs et des fortes amandes.
          Acquitter simplement le patron de l’église Auditorat chrétien, comme il en est le cas, apparait une légèreté de la justice aux yeux de l’opinion publique qui attend impatiemment que les peines sévères soient appliquées en vue de stopper ce phénomène de dépravation de mœurs et d’utilisation d’arme civile qui tend à devenir notoire dans notre milieu.
  

                                               Maître Iluku Gabriel (Fil d’Ariane, Justice-Bumba).  

1 commentaire:

  1. Bonjour. J'interviens pour la première fois dans ce blog que je découvre à peine. Je salue avec gratitude ceux qui ont pris cette initiative, mais également l'engagement de ceux qui, jour après jour, la font vivre car j'imagine la difficulté. Merci de tout cœur.
    Quant à mon commentaire sur ce drame qui a entraîné la perte d'un enfant de neuf ans, je voudrais d'abord exprimer mes sincères condoléances (très très tardives, j'en conviens) aux parents éprouvés et souligner quelques points ensuite. Sans prononcer une sanction quelconque, je crois qu'il est important de mettre en avant les principes de Droit qui régissent les droits et les libertés individuelles d'où découlent la paix sociale. Cela devrait se traduire, avant tout, par une large diffusion et pédagogie sur la pratique sociale de ces libertés. C'est de cette manière que les gens arrivent à intégrer la culture et la pratique du vivre ensemble. En un mot promouvoir la culture de "la civilité" ou la politesse simplement.

    La chose que je conçois mal surtout, c'est l'intervention de l'auditorat militaire qui n'est en rien compétent ici parce que l'affaire en cause ne concerne pas un militaire! Il y a là visiblement un grave dysfonctionnement de procédure.
    J'évoque ici aussi les cas des corps des "présumés voleurs" trouvés sans vie, des exécutions extrajudiciaires, notamment.
    C'est l'affaire des autorités politiques, mais aussi des leaders de la société civile.
    Par ailleurs, il faudrait qu'il soit envisageable, avec le nouveau statut de la ville de Bumba, qu'il y ait une prise de conscience que c'est un avènement important. En conséquence, il est urgent de faire remarquer que de la mentalité de la population aussi se forme la réputation et l'attractivité d'une ville.
    Les faits de violence, en général, et l'incapacité des autorités en place à juguler ces fléaux par des dispositifs adéquats ne peuvent qu'empester le climat de tranquillité sociale, mais par-dessus également empester le climat économique quant à ses retombées financières. Les conséquences de cet état de choses se font sentir très vite, dans la mesure où aujourd'hui le monde est devenu comme un grand village et les nouvelles voyagent à la vitesse grand V d'un bout à l'autre. En conclusion, les Bumbatraciens, dès aujourd'hui, devraient garder en mémoire que le comportement d'un chacun pourrait être considérer comme une pierre à l'édifice ou une pierre d’achoppement vers le succès.

    Cordiales salutations
    Alongo La Mangongo Richard
    (Belgique)

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