lundi 6 juillet 2015

LA FRIPONNERIE DES SURVEILLANTS LORS DE L’EXETAT

Du 22 au 25 juin 2O15, l’Examen d’Etat, appelé EXETAT en un seul mot, s’est effectué sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo. Cette épreuve s’est également remarquée dans la ville de Bumba, car trois semaines avant son début, les élèves finalistes de différentes écoles se sont retrouvés en maquis dans presque tous les quartiers de la ville pour se préparer et se compléter afin de mieux affronter l'épreuve. Nous présentons dans les lignes qui suivent notre constat amer sur les propos que nous avons recueillis chez quelques finalistes après l’Examen.
Les élèves en route vers le centre d'Examen.
 
Après l’Examen, nous avons consulté quelques uns de ces élèves pour recueillir leurs impressions par rapport aux réalités qu’ils ont connues dans le centre lors des examens. Mais les informations que nous avons reçues nous ont complètement déçus et écœurés. D’après les propos qui nous ont été fournies, dans plusieurs centres d’examen, beaucoup d’irrégularités ont été enregistrées, telles que les pots de vin décernés aux surveillants pour donner accès aux réponses venant de l’extérieur d’atteindre les candidats dans les salles d’examen, le déplacement des élèves d’une salle à l’autre en quête des réponses, l’usage des téléphones portables pour s’échanger des réponses, etc.
Les élèves attroupés devant le centre d'Examen. 
 
Nous relevons encore d’autres constats très amers tels que l’autosensibilisation des élèves ayant pour but la cotisation pour payer les enseignants qui se rassemblaient quotidiennement pour traiter les items afin d’en trouver les réponses à envoyer dans les salles d’examen. D’ailleurs, le deuxième jour des examens, nous avons trouvé quelques élèves en train d’en venir aux coups sur l’une des avenues de la ville. Cherchant à connaître le mobile, nous nous sommes arrêtés et nous avons interrogé l’attroupement. Après notre interrogatoire, nous avons découvert que ce scandale est dû   au fait que les uns ont bénéficié des réponses venant de l’extérieur et les autres ont quitté la salle d’examen sans en avoir bénéficié, car ces dernières sont arrivées en retard ; alors que tout le monde a cotisé. C’est ainsi que les déficitaires, remplis de fureur, ont agressé les bénéficiaires.
Voilà comment agissent les personnes à qui on confie la surveillance des examens. Leur comportement nous indigne profondément, car avec cette allure, notre ville en particulier et notre pays en général va, dans l’avenir, complètement sombrer dans tous les domaines et secteurs sociaux. Et nous nous interrogeons : si tous ceux qui œuvrent actuellement dans les différents domaines (santé, éducation, etc.) avaient évolué dans de telles conditions, quel serait le sort de ce pays continental dans lequel nous vivons ? Et quels types d’intellectuels aurons-nous dans les jours à venir?
Plus essentiellement, nous prions les autorités chargées de l’enseignement secondaire de la place de fournir plus d’efforts pour mettre fin à cette dépravation qui va extrêmement ternir la pépinière de l’élite bumbatracienne.
En nous lisant, que chacun de tous ceux qui contribuent directement ou indirectement à la réussite de cette opération que nous qualifions d’une substance  toxique pour les entrailles de ce milieu stratégique de la nouvelle province de la Mongala, interpelle sa conscience afin de cesser avec cette malhonnêteté.
 
 

                                                                                                  Critiques de Bienvenu Balomao

   

     

    

 
 
 

1 commentaire:

  1. Merci pour vos articles sur Bumba. C'est Adelbert Mabandi , originaire de Bumba, grandi a' Kinshsa. Je vis avec ma famille aux Etats-Unis d'Amerique (USA).Contact:adelbertmabandi@bellsouth.net

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