LA FRIPONNERIE DES SURVEILLANTS LORS DE L’EXETAT
Du 22 au 25 juin 2O15, l’Examen d’Etat, appelé EXETAT en un
seul mot, s’est effectué sur toute l’étendue de la République Démocratique du
Congo. Cette épreuve s’est également remarquée dans la ville de Bumba, car
trois semaines avant son début, les élèves finalistes de différentes écoles se
sont retrouvés en maquis dans presque tous les quartiers de la ville pour se
préparer et se compléter afin de mieux affronter l'épreuve. Nous présentons
dans les lignes qui suivent notre constat amer sur les propos que nous avons recueillis
chez quelques finalistes après l’Examen.
Les élèves en route vers le centre d'Examen. |
Après l’Examen, nous avons consulté quelques uns de ces
élèves pour recueillir leurs impressions par rapport aux réalités qu’ils ont
connues dans le centre lors des examens. Mais les informations que nous avons
reçues nous ont complètement déçus et écœurés. D’après les propos qui nous ont
été fournies, dans plusieurs centres d’examen, beaucoup d’irrégularités ont été
enregistrées, telles que les pots de vin décernés aux surveillants pour donner
accès aux réponses venant de l’extérieur d’atteindre les candidats dans les
salles d’examen, le déplacement des élèves d’une salle à l’autre en quête des
réponses, l’usage des téléphones portables pour s’échanger des réponses, etc.
Les élèves attroupés devant le centre d'Examen. |
Nous relevons encore d’autres constats très amers tels que
l’autosensibilisation des élèves ayant pour but la cotisation pour payer les
enseignants qui se rassemblaient quotidiennement pour traiter les items afin
d’en trouver les réponses à envoyer dans les salles d’examen. D’ailleurs, le
deuxième jour des examens, nous avons trouvé quelques élèves en train d’en
venir aux coups sur l’une des avenues de la ville. Cherchant à connaître le
mobile, nous nous sommes arrêtés et nous avons interrogé l’attroupement. Après
notre interrogatoire, nous avons découvert que ce scandale est dû au fait que les uns ont bénéficié des
réponses venant de l’extérieur et les autres ont quitté la salle d’examen sans
en avoir bénéficié, car ces dernières sont arrivées en retard ; alors que
tout le monde a cotisé. C’est ainsi que les déficitaires, remplis de fureur,
ont agressé les bénéficiaires.
Voilà comment agissent les personnes à qui on confie la
surveillance des examens. Leur comportement nous indigne profondément, car avec
cette allure, notre ville en particulier et notre pays en général va, dans
l’avenir, complètement sombrer dans tous les domaines et secteurs sociaux. Et
nous nous interrogeons : si tous ceux qui œuvrent actuellement dans les différents
domaines (santé, éducation, etc.) avaient évolué dans de telles conditions,
quel serait le sort de ce pays continental dans lequel nous vivons ? Et
quels types d’intellectuels aurons-nous dans les jours à venir?
Plus essentiellement, nous prions les autorités chargées de
l’enseignement secondaire de la place de fournir plus d’efforts pour mettre fin
à cette dépravation qui va extrêmement ternir la pépinière de l’élite
bumbatracienne.
En nous lisant, que chacun de tous ceux qui contribuent
directement ou indirectement à la réussite de cette opération que nous
qualifions d’une substance toxique pour
les entrailles de ce milieu stratégique de la nouvelle province de la Mongala,
interpelle sa conscience afin de cesser avec cette malhonnêteté.
Merci pour vos articles sur Bumba. C'est Adelbert Mabandi , originaire de Bumba, grandi a' Kinshsa. Je vis avec ma famille aux Etats-Unis d'Amerique (USA).Contact:adelbertmabandi@bellsouth.net
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