Le dimanche des
Rameaux à la paroisse Notre Dame de Bumba
Ce dimanche 14 avril 2019, le dernier du temps de carême, est
aussi le dimanche des Rameaux ; il s’est passé dans le calme à la paroisse
Notre Dame de Bumba de l’infatigable Curé le Révérend Père Carlos Rommel. Les
chrétiens de la paroisse se sont empressés comme à l’accoutumé pour participer
avec engouement à la messe des rameaux en l’honneur et à la gloire du Christ
entrant triomphalement à Jérusalem.
La première messe matinale avait commencé à 5 heures et
demie comme les autres dimanches, mais avec beaucoup plus d’engouement qu’à
l’ordinaire. Dès le début de la messe tous les sièges étaient déjà remplis, et
les fidèles ont débordé jusqu’à occuper tout l’esplanade, devant une église
pleine à craquer.
Un des moments solennels de la messe était la deuxième entrée
en procession de l’officient principal, le Père Curé et ses Bakambi, avec des
rameaux en main, arborant des tenues rouge écarlate et brandissant des rameaux
en guise de l’entrée triomphale du Christ à Jérusalem.
Au bout de 40 jours de carême pendant lesquels un
important slogan était chaque fois entonné par le Curé de la paroisse, et
répondu en chœur par les fidèles, le dimanche des rameaux a connu sa spécificité,
celle de la réalisation d’un théâtre par les choristes de la chorale
« Monzoto mwa ntongo ».
Tout en gardant le style traditionnel romain, le Père
Carlos fait revivre la passion de Jésus en faisant jouer sur scène l’horrible
mort sur la croix dont fut victime Jésus Christ. On y voit des personnages
jouant chacun un rôle spécifique dans la scène : d’un Judas Iscariote
trahissant Jésus, un Caïphe le grand prêtre avec son sanhédrin condamnant
Jésus, un Simon Pierre reniant avec parjure son Maître, en passant par un
Pilate incapable de protéger l’innocent Jésus, un pauvre riche Jésus portant sa
croix, une Véronique essuyant le visage sudoral et ensanglanté de Jésus, pour
aboutir à la crucifixion sur la colline de Golgotha, et la déclaration posthume
de certitude du commandant des militaires bourreaux…
Obscure à cause d'un océan de ramaux |
L’émouvante représentation théâtrale fait couler beaucoup
de larmes aux fidèles émus dans ces méandres de blasphèmes et de tortures
qu’avait connu Jésus sur le chemin de croix avant de mourir. Cette pratique théâtrale ne s’observe pas
ailleurs à Bumba dans les autres paroisses catholiques où les chrétiens ne se
limitent qu’aux simples chants retraçant les souffrances du Seigneur Jésus
Christ sur la croix.
Antonio Lisuma
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