25
jours supplémentaires pour l’enrôlement des électeurs à Bumba, mais sans aucun frais de
déploiement, ni de ration pour les MCI.
La Commission électorale
nationale (CENI en sigle) vient d’accorder 25 jours supplémentaires pour l’enrôlement
des électeurs dans la province de la Mongala, c’est-à-dire dans les territoires
de Lisala, de Bongandanga et de Bumba.
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Un Opérateur de saisie en train d'enrôler une électrice. |
En effet, depuis le lancement
officiel des opérations de la révision du fichier électoral à Bumba le samedi
24 décembre 2023 dans la première zone opérationnelle du pays, les centres d’inscription
devraient en principe fonctionner jusqu’au 23 janvier 2023, soit un mois d’enrôlement
des électeurs tel que prévu par la loi électorale de la Commission électorale nationale
indépendante.
Comme les différents centres
d’inscription des électeurs n’ont pas débuté le samedi 24 décembre 2022, vu les
différentes difficultés qu’avait connu la CENI/Bumba, suite à la lenteur due à
l’authentification des vrais membres des 220 centres d’inscription du
territoire de Bumba, ainsi qu’au niveau de la logistique sur la distribution et
le déploiement des matériels souvent insuffisants pour tous les centres…,
chacun de ces centres d’inscription, peu importe la date du début de ses
opérations de la Révision du fichier électoral, bénéficie de 25 jours supplémentaires
après échéance du délai d’un mois réalisé ou à réaliser.
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Les MCI travaillent dans la précarité |
Ce délai supplémentaire pour
l’enrôlement des électeurs est une aubaine pour les politiciens bumbatraciens,
qui espère à travers ce geste voir les membres de centres d’inscription (MCI)
de la circonscription de Bumba enregistrer davantage des électeurs pour que le
territoire de Bumba gagne davantage des sièges des députés tant nationaux que
provinciaux ; mais ce délai supplémentaire est une passion pour les MCI
qui, depuis le début des opérations d’enrôlement des électeurs, n’ont encore
rien reçu comme salaire ni prime, ni même frai de déploiement, ni quelque
ration pour survivre où ils sont déployés par la CENI à travers les six
secteurs ruraux, ainsi qu’à la cité de Bumba. Ils vivent donc dans une misère
indescriptible. Certains commencent à quitter les centres d’inscriptions pour
aller tantôt faire ce qu’on appelle en Lingala le « Djema », une
sorte de service qu’on rend auprès de quelqu’un pour se faire payer en retour… tantôt
aller chiper du manioc dans les champs des villageois… Voilà où la RD Congo est
en train de conduire ses enfants…
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Comment peut-on admettre qu’une
institution nationale comme la CENI, qui est dotée d’appui financier suffisant
pour mener à bon port cette révision du fichier électoral, doit-elle déployer
des personnes humaines, durant un mois et plus, loin de leur domicile, dans de
telles conditions sans aucun frais de déploiement ni de ration ?! C’est
vraiment inimaginable, inhumain et sarcastique !
Antonio Lisuma
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