Fabrication locale et artisanale de l’huile de palme à Bumba
La population de Bumba, tout
comme celle de la majorité des congolais consomme de l’huile de palme produit
localement dans les milieux ruraux, parsemés d’innombrables palmiers à huile.
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Le "Malaxin" ou "Roko", la machine traditionnelle d'extraction de l'huile de palme |
L’huile de palme constitue un
des produits agricoles principaux exploités dans le territoire de Bumba, à
l’instar d’autres produits tels que le manioc, le maïs, du riz, les arachides,
les ignames, etc.
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motte de graines de palme, prête pour la cuisson avant de passer au "malaxin" |
De grandes étendus de terre
dans le territoire de Bumba regorgent la culture des palmiers à huile. Certaines
sont des vieilles plantations abandonnées, vestiges de grandes sociétés qui ont
régné à leur époque, d’autres sont les petites plantations des autochtones,
parsemées d’un village à l’autre, d’autres encore abondent des palmeraies de dimension
de grandes entreprises.
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La sortie de liquide huileux avant la cuisson finale |
Les plus importantes sont celles
de l’entreprise PHC-YALIGIMBA, anciennement appelée PLZ, Plantation Lever au Zaïre, implantée dans le secteur d’Itimbiri, dans les
localités de Yaligimba et Mindonga, à près de 60 kilomètres à l’Est de la cité
de Bumba. Ladite entreprise possède des palmeraies dans de vastes étendues de
terres et procède à l’extraction de l’huile de palme en quantité industrielle,
qui est principalement exportée vers la capitale du pays, sans que la
population locale n’en bénéficie de ladite production.
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De l'huile au marché de Bumba, la grosse bouteille à 1200 Fc, celle de coca à 600 FC |
La population bumbatracienne se cantonne à consommer de l’huile produite artisanalement grâce aux petites machines rudimentaires et traditionnelles d’extraction de l’huile de palme, communément appelées « malaxin » ou « Roko ». Celles-ci fonctionnent grâce à un système rotatif actionné par l’effort musculaire de deux ou quatre individus, lequel système presse les graines de palme préalablement cuites, et, après le mélange avec de l’eau, fait évacuer un semi liquide huileux qui produira de l’huile de palme après une forte cuisson.
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La vendeuse de l'huile de palme au marché de Bumba |
La production journalière ordinaire
de l’huile pour un individu n’est qu’une quantité minime allant de 20 à 30
litres, pour une certaine motte de graines de palmes d’environ 100 à 200 kilos.
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La vendeuse ambulante de l'huile de palme à travers les avenues de Bumba |
La population locale a sans
doute besoin de la modernisation de ses petites machines de production de
l’huile de palme (ses "Malaxin" ou "Roko"), pour que sa
production journalière se fasse dans de très bonnes conditions, et atteigne une
certaine quantité, plus que ce qu’il produit actuellement.
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