Une grève sèche sur le point de se déclencher dans la province éducationnelle Mongala 2
Faisant couler beaucoup d’encre dans la cité de Bumba, l’affaire de l’arriéré de deux mois de salaire dont sont victimes les professionnels de la craie blanche fait la une des débats dans les plateaux des maisons de presse locale qui s’encharnent contre la Caritas, l’opératrice de paie. En effet, les enseignants de la province éducationnelle Mongala 2 peinent à toucher leurs salaires des mois de janvier et de février de l’année en cours alors que le premier mois avait déjà touché à sa fin et le second est quasiment à son terme.
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Lors d'un défilé du 30 avril dans la province éducationnelle Mongala 2 |
Résonnant dans les quatre coins de cette cité de la
province de la Mongala, cette situation étale le vécu quotidien misérable des
enseignants en République Démocratique du Congo qui, en dépit de la modicité de
leurs salaires, font également face à des arriérés qui les enfoncent
profondément dans l’impécuniosité. Ce qui les vide de l’infime dose d’honneur
dont ils jouissent dans la société de par leur noble tâche négligée par le
législateur.
Affamés, nombre d’entre eux se présentent pour l’instant dans
les établissements scolaires malgré eux puisqu’accablés d’ores et déjà par un
certain relâchement. Ils s’y rendent peut-être pour éviter les blâmes et
sanctions des autorités hiérarchiques. La situation persistant, les choses
risquent de s’empirer si les autorités compétentes ne sortent pas de leur
silence pour éclairer la lanterne au sujet de ce retard de paie burinant les
pauvres enseignants de la Mongala 2.
Désespérés et courroucés, ces professionnels de la craie
blanche menacent de décréter dès le début de la semaine prochaine une grève
sèche s’ils ne trouvent pas gain de cause. Ce qui perturberait le chronogramme
du calendrier scolaire établi par le Ministère de l’Education nationale et
nouvelle citoyenneté. Pour ce faire, l’implication des autorités compétentes
s’avère impérative afin d’éviter cette grève en gestation.
Il sied de rappeler que, la CENCO, à travers un
communiqué publié au mois de janvier de l’année en cours, avait demandé aux
professionnels de la craie blanche de revendiquer auprès de l’Etat qui est
responsable de ces non-paiements en lieu et place de s’en prendre à la Caritas
et à l’IFOD qui n’y sont pour rien.
Bienvenu Balomao
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