La
SNEL Bumba en état d’inactivité
Contrairement à la REGIDESO qui
essaie de redonner de l’espoir à la population de Bumba par les divers travaux
de réfection de l’usine de traitement d’eau et du bâtiment administratif que la
société effectue, la société nationale d’électricité, la SNEL, quant à elle, n’est
plus que l’ombre de lui-même.
Le bâtiment abritant le siège de l'agence SNEL/Bumba |
Aucun travail de réhabilitation n’est
en jour. Il suffit de jeter un coup d’œil au bâtiment abritant le bureau
administratif ou le siège de l’entreprise génératrice de l’énergie électrique à
Bumba, pour se rendre compte de son inactivité totale.
Le bâtiment est dans un délabrement
avancé. D’aucuns se demandent s’il existe du personnel de la SNEL à Bumba, ou s’il
y a une représentation locale de cette entreprise paraétatique ? Sinon,
pourquoi cette entreprise est abandonnée à son triste sort au point que
même les mauvaises herbes envahissent l’intérieur du bureau à travers un mur
écroulé ?
Les mauvaises herbes envahissent les bureau à travers un mur écroulé |
Est-ce que les autorités
hiérarchiques provinciales ou même nationales de cette société savent ce qui se
passe à Bumba concernant l’état de délabrement avancé du bâtiment de la
SNEL Bumba et même du générateur ?
Il y a quelques années, 5 ou 6 années
passées, ce groupe générateur fonctionnait, et le courant électrique produit
était consommé par les clients d’alentour, mais l’énergie électrique fournie, sans
aucune installation de transformateur survolteur, était insuffisante pour
couvrir le besoin d’une population bumbatracienne estimée à près de 100.000
âmes, sans compter les rizeries et les autres moyennes usines de la
ville !
Le bâtiment de groupe générateur de la SNEL |
Trop vite, l’entreprise est tombée en
faillite (puisque le courant était distribué à un grand nombre de gens au point
d’abimer même le générateur) et l’énergie, n’étant pas de bonne qualité, ne
pouvait pas vraiment générer des recettes. Tout était arrêté, le bureau fermé, et
même le mur du bureau s’est mis à écrouler…
Quel triste « chantier de la révolution de la modernité » clamée
presque partout en RD Congo mais sans que ce leitmotiv soit aussi entonné ici
en Equateur, pardon, ici à la Mongala et surtout à Bumba !
Une délégation de la SNEL venue de
Kinshasa vers les années 2010 avait effectué une certaine prospection sur la
possibilité d’ériger un barrage hydroélectrique sur la rivière Molua, une
petite rivière se jetant au fleuve Congo à l’ouest de la ville de Bumba. Cette
initiative a fortement réjoui la population, mais depuis, l’initiative est
tombée dans les oubliettes, tant la faisabilité d’une telle entreprise sur une
rivière n’affichant aucune chute d’eau nécessite des grands capitaux.
La rivière Molua peu en amont du pond |
Dans l’entretemps, la population,
délaissée, essaie tant bien que mal de se prendre en charge. Certaines avec leurs
petits générateurs produisent du courant électrique qu’elles distribuent aux
voisins, non sans certains risques de contact mortel avec le fil électrique pendant
des pluies et des vents, moyennant paiement journalier d’un litre de gasoil, et
d’autres se débrouillent avec des batteries, des panneaux solaires ainsi que
des convertisseurs. Le soleil est quand même gratuit pour tout le monde …
Antonio Lisuma
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