L’érosion
menace la ville de Lisala
La ville de Lisala, située à 1220 Km
au nord de la capitale Kinshasa et à 153 Km à l’ouest de Bumba, est
actuellement menacée par une forte érosion qui a occasionné un abime de près de 100 mètres de profondeur, allant
du fleuve jusqu’à peu près un kilomètre à l’intérieur de la ville, et tendant à diviser celle-ci en deux parties.
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Cet
abime est certes créé par l’érosion provoquée par les eaux de pluie qui n’ont
pas été bien canalisées vers le fleuve. Débutée vers les années 1980 sous le
régime de Mobutu, l’érosion a failli être arrêtée par le gouvernement qui avait
à l’époque amorcé quelques travaux de drainage des eaux de pluie, à partir du
haut de la colline jusqu’à quelques mètres du fleuve, mais sans vraiment atteindre
celui-ci.
Restés
inachevés, ces ouvrages étaient par la suite abimés et aggravés avec le temps
par la chute trop forte d’eau de pluie (loi de la pesanteur) jusqu’à créer ce
gouffre très profond que l’on connait actuellement. Surtout qu’après le régime
de Mobutu, le pays n’a fait que connaître des moments de guerres et des
rebellions sans un gouvernement responsable pour s’en occuper. Et même le gouvernement actuel de Joseph Kabila, on ne sait pas vraiment s'il est informé de ce désastre...
L'ancienne résidence inachevée de Mobutu à Lisala |
La
position géographique même de la ville de Lisala, située sur une haute
montagne, occasionne ou « entretient » naturellement cette érosion. Et
maintenant l’abime a traversé la route principale, c’est-à-dire les avenues
Mobutu, et Yemo. Il est maintenant au bord de l’avenue Tabora en
menaçant le terrain de football qui s'étend au-delà et même la Cathédrale Saint Hermès située à une centaine
de mètres.
La ville de Lisala est sur une haute colline au bord du fleuve Congo |
L’église
catholique de Lisala doit aussi contribuer tant soit peu à faire ce qui est à
son pouvoir pour réveiller les autorités provinciales de leur sommeil
dogmatique pour ne plus trainer à réparer, voir, à combler ce trou abyssal qui
a déjà englouti de nombreuses parcelles et des maisons de paisibles citoyens de
Lisala, et qui continue encore à menacer la ville, surtout que cette dernière
est le chef-lieu de la toute nouvelle province de la Mongala.
Antonio Lisuma
Un blog intéressant !
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