GRATUITE DE L'ENSEIGNEMENT: NON A LA SPOLIATION!
"La raison du plus fort est
toujours la meilleure", dixit Jean de La Fontaine. Ce n'est pas faux. De
même, lorsqu'un Etat, le plus fort, soit-il,
édicte une loi, ce qu'elle sera appliquée à tout prix. Conclusion: la gratuité
de l'enseignement de base est supposée irréversible en dépit du grand
mécontentement des enseignants qui sont offerts en holocauste pour rien car jusqu'à
ce jour, les questions de la rémunération, du fonctionnement et de la maintenance
des infrastructures scolaires ne sont toujours pas résolues. Tant pis pour la
Jeunesse congolaise, socle de l'avenir du pays!
Maintenant, le jeu doit être
terminé. Logiquement, il faut prendre à bras le corps la question de la réforme
immédiate de la convention de gestion des écoles publiques. Pour lors, les
gestionnaires doivent résolument rétablir l'exactitude des structures autorisées
par l'Etat avec comme conséquence, la fermeture des classes non autorisées et
le retrait des agents non reconnus par l'Etat.
Pour notre enquête, c'est une nouvelle
surprenante sur Le Complexe scolaire Notre-Dame de Bumba. Il s'agit d'un
regroupement des écoles d'origine privée créées en 1999 par le Révérend Père
Carlos, missionnaire catholique belge en République Démocratique du Congo
depuis 1967, et que plus tard, le fondateur les a confiées pour une gestion de l'Etat en 2006 tout en s'évertuant à sa
modernisation avec le concours des parents d'élèves. La Double vacation de
travail, la couverture de santé des agents et le complément des salaires de
l'Etat ont été les gages de son enseignement qualitatif à partir de sa création.
Les bâtiments, les mobiliers, l'électricité, l'eau et la Bibliothèque sont toujours
dans une maintenance parfaite.
Avec la situation actuelle, une chute
ridicule devient imminente: conséquence directe des mesures de la gratuité de
l'enseignement. Le système de fonctionnement est dès lors tombé en panne. Un
relâchement professionnel inouï devient patent à cause de la suppression des
avantages professionnels existants, malgré les tentatives de parents d'élèves
de continuer à les satisfaire. Le fondateur desdites écoles n'a aucune place
dans la gestion comme autrefois. Aucun dividende n'est mis à sa disposition
pour garantir la maintenance de ses œuvres missionnaires grandioses et continuer d'autres projets humanitaires. Alors
tous ses efforts sont clairement négligés même de son vivant.
De ce désarroi total, beaucoup de
gens envisagent un retour non controversé au régime privé dans le souci ardent
de garder son enseignement de haute qualité scientifique, sinon il y aura, à ce
que je pense, de la spoliation ou si vous préférez, de la servitude aux écoles
publiques pour une simple mégalomanie de l'Etat. Ainsi, Je vous laisse donc les
soins avec le concours des historiens de mesurer les conséquences fatales de la
zaïrianisation connue sous la Deuxième République.
Miséricorde! Le pays sera sans
avenir si l'Etat n'est toujours pas au courant de son enseignement qui va à la
dérive.
Mr.
Gabriel ILUKU, Bumba 7 jours LE
FLAMBOYANT, N° 002/Janvier, 2020.
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