Le témoignage choquant de la Directrice Henriette Manga de l’école primaire Mongbama à l’occasion de la journée internationale de l’enseignement
Afin de commémorer la journée mondiale des enseignants célébrée chaque année le 5 Octobre, la Coordination diocésaine des écoles conventionnées
catholiques de Bumba réunit samedi 05 Octobre 2024 les enseignants à l’église
Notre Dame où a été animée une conférence.
La directrice Henriette Manga |
En effet, cette conférence a été le moment opportun pour
la directrice Henriette Manga de l'école primaire Mongbama de faire entendre son témoignage choquant. La
parole lui ayant été accordée, elle s’exprima devant ses collègues enseignant
en ce terme :
« Chers préfets, directeurs et chefs d’établissement ;
chers enseignants et enseignantes, bonjour. Je me suis mise debout devant vous
juste pour vous faire un témoignage. J’ai passé beaucoup d’année dans la
profession enseignante durant plus d’un demi-siècle. Ça fait cinquante-quatre
ans depuis que je suis dans l’enseignement. Quand nous avions commencé la
profession enseignante, ce n’était pas comme aujourd’hui. L’enseignant des
années 60 jusqu’à 69 était différent de l’enseignant d’aujourd’hui. Il se
faisait respecter et il jouissait de l’estime de tout le monde suite à la
considération de son métier. Il gagnait 25 zaïres par mois. Ce salaire lui
permettait de relier les deux bouts du mois et se s’acheter facilement un vélo
et un vêtement luxueux. Mais aujourd’hui, sans tontine, l’enseignant ne sera
pas en mesure de s’acheter un vélo. Ça lui permettait également de bien se
nourrir. Ce qui poussait les gens d’envier la profession enseignante.
Cependant, ceux qui ont commencé cette profession aujourd’hui n’en savourent
pas les délices, car le salaire qu’ils reçoivent ne leur permet pas de bien vivre. C’est
vraiment triste. Aujourd’hui, le weekend n’a plus de sens pour l’enseignant.
Autrefois, les enseignants venaient même d’Ebonda avec leurs vespas pour passer
le weekend à Bumba. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui suite à la modicité du
salaire de l’enseignant. »
Au terme de son témoignage, la directrice de l’école
primaire Mongbama a invité l’Etat congolais à améliorer les conditions
socioprofessionnelles des professionnels de la craie blanche qui croupissent dans une misère indescriptible.
Bienvenu Balomao
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