La cérémonie de la
commémoration de la mort de Jésus a commencé vers 17 heures par le chemin de
croix réalisé par les collégiens de Notre Dame et les élèves de l’Institut
Technique médicale Notre Dame avant la messe proprement dite de ce vendredi 2
avril 2021 vers 18 heures.
Le Père Curé chante "...Yo Mosantu, Mosantu, Yo Mosantu..." |
Le chemin de croix ainsi
effectué est le dernier réalisé durant les quarante jours de carême à la
paroisse Notre Dame, car durant cette période de carême, qui s’est étendue du
mercredi des Cendres jusqu’au au jeudi saint, soit quarante jours, les
chrétiens s’adonnaient à la vie de prière et de pénitence en vue de se préparer
pour Pâques.
Au cours d'une prière de chemin de croix dans l'église |
Ainsi, à la paroisse Notre
Dame de Bumba, les chrétiens venaient-ils prier au chemin de croix chaque
vendredi dans l’après-midi à l’église, en s’arrêtant ou en s’orientant vers
chacun de quatorze tableaux représentant les étapes du chemin parcouru par
Jésus Christ portant sa croix. Celui qui tient la prière, puisque cela se
faisait à tour de rôle, fait au préalable un petit récit sur le tableau
représentant Jésus dans sa passion vers le lieu de supplice à Golgotha, avant
d’ajouter son commentaire tout en l’actualisant à nos comportements actuels !
Chemin de croix par des collégiens... |
C’est peu après le chemin de croix que la messe proprement dite commença. Les grands moments de la messe étaient sans conteste la lecture faite par le Curé de la paroisse sur la passion de Jésus selon l’Evangéliste Marc. Cette lecture était entrecoupée par moment par des commentaires et des explications de l’Officient du jour, le Révérend Père Carlos Rommel. Ce dernier a laissé entendre que l’évangéliste Marc a surtout relaté comment Jésus, durant toute la journée de vendredi avant sa mort, était victime de beaucoup d’injures et des insultes de ses bourreaux et même des passants…
Le Père Carlos et les "Bakambi" s'inclinent devant l'autel avant la messe de Vendredi Saint |
La dignité ou l’honneur de Jésus étaient blessés, offensés,
outragés par les insultes et les actes méprisants de la part de ses bourreaux,
des militaires, de grands prêtres juifs, avec des scribes, et des passants, et
même ceux qui étaient crucifiés avec lui …
Malgré cela, Jésus les a tous
pardonnés. Un geste de sublime amour de la part d’un Homme à qui l’on a pourtant
manqué de compassion.
Marc s’arrête à cette unique
et dernière parole de Jésus : « Eloï, Eloï, lama
sabaqthani ? » : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu
abandonné ? ».
Le Père Curé chante "Yo Mosantu, Mosantu, Yo Mosantu..." |
Vint ensuite la cérémonie de la
vénération de croix. Celle-ci commença par le chant du Père Curé. Celui-ci a
pris une des croix qui étaient posées sur l’autel, celle qui contenait un linge
couvrant le corps de Jésus crucifié, et se mis à entonner une mélopée en
termes suivants que la masse rétorquait vivement en chœur, pendant qu’il ôtait
petit à petit l’étoffe couvrant la croix : « Bandeko
ba ngaï, nasali bino nini, nini, nini boyanola… », « Yo Mosantu, mosantu,
Yo Mosantu… » se traduisant par : « Mes frères que vous ai-je fait, répondez… », « Toi le
Saint, Saint, toi le Saint… ».
C’est par la suite qu’il
exposa la croix du Seigneur pour que le public vienne la vénérer, et ce, jusque
peu avant la prière finale.
Antonio Lisuma
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