Le
parent d’un élève tricheur porte plainte
contre
le Préfet du Collège Notre Dame de Bumba.
Contrarié par l’exclusion
définitive de son enfant Limbaya Endunda Dieudonné du Collège Notre Dame car déclaré
coupable de tricherie au cours d’une interrogation organisée quelques jours avant
la fin de la première période dans la salle de 7e A au Collège Notre
Dame, Monsieur Limbaya Bienvenu, puisque c’est de lui qu’il s’agit, le parent
de l’élève tricheur ci-haut cité, est allé porter plainte contre le Collège
Notre Dame au niveau du Parquet près le Tribunal de paix de Bumba, chez le Premier
Substitut du procureur.
Monsieur Maneno Bwegha Jean Berchmans, Préfet des études du Collège Notre Dame |
Monsieur Limbaya est venu se
plaindre auprès du Substitut du Procureur pour « la non-assistance d’un enfant mineur », selon ses
propres mots. Pour Monsieur Limbaya Bienvenu, qui est aussi un défenseur judiciaire
près le Tribunal de paix de Bumba, l’enfant
mineur devrait être protégé, c’est-à-dire qu’il ne devrait pas être exclu de
l’école, malgré sa tricherie, mais bénéficier d’une certaine protection dans le
cadre de l’éducation d’un enfant encore mineur.
Mais bien avant d’aller
porter plainte auprès du Substitut du procureur, le parent de l’élève exclu du
Collège, Monsieur Bienvenu Limbaya, était venu voir Monsieur Jean Berchmans
Maneno, le Préfet des études du Collège Notre Dame dans son bureau, peu après la
proclamation des résultats scolaires de la première période, pour lui demander
d’annuler cette décision de l’exclusion scolaire de son enfant.
Le Préfet des études a pris l'habitude de travailler aussi à l'extérieur |
La réponse du Préfet des
études du Collège Notre Dame ne s’est pas fait attendre, elle était claire :
« L’enfant Limbaya est déclaré
tricheur avec preuve à l’appui, son cahier de Religion qu’il consultait pendant
l’interrogation ; il a donc enfreint les lois scolaires en vigueur au
Collège Notre Dame, et par conséquent, il ne sera pas épargné ; il est
exclu définitivement du Collège. »
Le préfet a fait savoir au
parent que dans le souci majeur et traditionnel d’assainir ce milieu éducatif
qu’est le Collège Notre Dame, le plus prestigieux de la province de la Mongala,
l’école fait tout pour bannir sans la moindre excuse la tricherie, laquelle
constitue un des fléaux qui menacent le développement de notre société
congolaise, et qu’il était de son devoir, en tant que Préfet des études de
faire appliquer cette disposition légale au nom de l’établissement scolaire du
Collège Notre Dame, d’exécuter la décision prise par le Conseil de discipline,
d’exclure des tricheurs comme l’ont fait ses prédécesseurs.
Les élèves de S3 du Collège Notre Dame au cours d'une interrogation |
Ensuite, lorsque le parent de
l’élève n’a pas non plus obtenu gain de cause à sa demande de remboursement des
frais scolaires de son enfant expulsé, il a changé le ton en frappant avec
fracas d’un coup de poing sur la table du préfet, comme pour intimider
l’autorité scolaire, en lui menaçant de lui coffrer au cachot s’il ne recevait
pas le remboursement des frais scolaires de son enfant exclu : « na ko prouver yo, a-t-il menacé
en langue Lingala, okokangama, okolala na
boloko », ce qui signifie « Je
vais de prouver, tu seras arrêté, tu passeras la nuit au cachot ». Ils
se sont séparés sur cette notre-là.
Répondant au mandat de
comparution signé par le Premier Substitut du Procureur au niveau du Parquet
près le Tribunal de paix de Bumba, le Préfet des études du Collège Notre Dame
s’est quand même présenté devant ce dernier qui l’orienta aussitôt à un OPJ au
Sous-commissariat de la police locale communément appelé GRI (Groupe
d’investigation et de recherche) basé à l’ONATRA, où le commandant adjoint du
lieu entendit sur PV les déclarations du
Préfet du Collège, qui lui avait aussi présenté sur demande les documents
juridiques scolaires en base desquels l’enfant Limbaya Endunda Dieudonné est
exclu du Collège Notre Dame. Ces documents sont :
-
Le Règlement scolaire du collège Notre Dame,
dans ses article 8 et 37.
-
Le Recueil des directives et instructions
officielles.
-
Les Règlements de discipline des élèves, à la
page 133, article 20.
-
Le livre de Conventions et de Règlement d’ordre
intérieur des écoles Conventionnées catholiques.
L’Officier de la police a lu
lesdits documents, et vers la fin de son entretien avec le préfet des études, a
demandé si le celui-ci allait accepter une confrontation directe avec le plaignant,
c’est-à-dire le Parent de l’enfant incriminé.
Mais, curieusement, Monsieur
Limbaya, dont l’intention n’était pas de faire ce genre de débat contradictoire
devant l’OPJ, mais de clouer tout simplement le Préfet Maneno en prison, a
menti en ligne en répondant à l’appel de l’OPJ, qu’il n’était pas sur place à
Bumba, mais plutôt à Mindonga, alors que d’aucuns n’ignorent que le réseau
téléphonique sur place à Mindonga ne marche plus ces derniers temps. Donc,
Monsieur Limbaya Bienvenu était sur place à Bumba, mais avait bel et bien
refusé de comparaître et de faire un débat contradictoire avec le préfet
Maneno.
Devant le caractère
contraignant des dispositions juridiques scolaires relatives à tout empêchement
de tricherie au sein du Collège Notre Dame de Bumba, l’OPJ n’a eu d’autre
option que de libérer le Préfet des études car le plaignant n’est pas disposé à
se présenter, et de classer le dossier sans suite, et d’attendre le jour où le
plaignant se présentera.
Le préfet des études était
déclaré libre, mais non sans payer quelque chose en guise des frais
d’administration.
Les bâtiments scolaires du Collège Notre Dame fondé par le Révérend Père Carlos Rommel |
Pour clore, quelle leçon
peut-on tirer du comportement de ce parent sans conscience scrupuleuse, qui ne
se soucie guère de la moralité de son enfant. En cherchant à protéger ce dernier
du mal qu’il vient de commettre de tricher pendant l’interrogation, n’est-il
pas là en train de le pousser à tricher davantage, à faire la fraude, et plus
tard à détourner des milliards et à corrompre pour se sauver…
Quel avenir sommes-nous alors
en train de préparer pour nos enfants ? Ensuite, en tant défenseur
judiciaire, pense-t-il vraiment à combattre la fraude et la corruption tel que le veut
le Président de la République, Son Excellence Fatshi-Beton, pour un Congo prospère, où
il fait bon vivre ? Qu’on se le dise !
Antonio Lisuma
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