le
marché de la cité de Bumba.
Les vendeuses des bananes au beach devant Socam de Bumba |
La cité de Bumba est suffisamment ravitaillée des bananes, tant plantains que des tables, par les six secteurs qui l’entourent. Le plus grand producteur parmi les six secteurs reste celui de Loeka, duquel proviennent des tonnes de bananes qui sont hebdomadairement transportées par vélo jusqu’à la cité de Bumba, à défaut des véhicules gros porteurs qui ne circulent plus à cause des routes qui sont complètement abimées.
Cette situation inquiétante d’absence
de bonnes routes pouvant desservir les différents villages et secteurs qui
entourent la cité de Bumba pose le grand problème d’évacuation des marchandises
et denrées alimentaires de villages vers la cité de Bumba, et vice-versa. Le
vélo reste actuellement le seul moyen de transport qui permet la circulation
des marchandises à travers le territoire de Bumba, alors que jadis, c’était
l’affaire des véhicules transporteurs.
Le transport des bananes par vélo à Bumba |
Ainsi, les bananes venant des secteurs du territoire de Bumba ne sont pas évacuées à temps, et cette cela décourage même les cultivateurs.
L’attention des femmes commerçantes se focalise cependant vers d’autres cibles à partir desquels elles pourraient facilement évacuer leurs marchandises jusqu’à la cité de Bumba. Il s’agit de la voie fluviale, à travers les pirogues motorisées ou à pagaie, plus précisément la localité riveraine de Mombesa.
Les pirogues motorisées qui assurent le transport fluvial des bananes de Mombesa à Bumba |
C’est ainsi que les femmes quittent Bumba le vendredi par pirogues motorisées ou à pagaies pour se rendre vers les localités de Mombesa et ses abords immédiats qui constituent le bastion occidentale et fluviale du territoire voisin de Yahuma, à environ 50 kilomètres, à la rive opposée du fleuve Congo, en amont de la cité de Bumba. Ces femmes achètent durant toute une semaine les bananes des villages riverains dudit territoire de Yahuma aux environs de Mombesa et y rassemblent au port leurs bananes le jeudi soir pour enfin revenir nuitamment par pirogue motorisée ou à pagaies sur le fleuve Congo et accoster au beach de Socam à Bumba le vendredi matin.
Cette localité de Mombesa
devient une véritable plaque tournante aussi importante que possible, d’autant
qu’elle ravitaille la ville de Bumba, non seulement en bananes plantains et de
tables, mais aussi en divers autres produits agricoles ou vivriers, en riz,
maïs, viandes de gibier, poissons, reptiles, cochons, etc.
Selon les indiscrétions, une étude de marché sur les productions agricoles de Bumba effectuée au niveau de l’inspection territoriale de l’agriculture, près de 50 % de la
production totale des bananes plantain consommées à Bumba provient des
localités de Mombesa et sont consommées dans la cité de Bumba, et ce, à moins
de 100 kilomètres du lieu de production. C’est quand même un indicateur de
l’importance majeure en matière de sécurité alimentaire.
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