Cinquantenaire
de la chorale « Monzoto mwa tongo »
ce dimanche 12 février 2023, à la paroisse Notre Dame de Bumba
Le Révérend Père Carlos, l'artisan de la chorale Monzoto |
La
paroisse Notre Dame de Bumba était le dimanche 12 février 2023 dans
l’effervescence des cérémonies marquant le cinquantenaire de la chorale « Monzoto
mwa ntongo », la principale chorale de la paroisse Notre Dame, laquelle a
célébré avec pompe les 50 ans d’existence de son appellation « Monzoto mwa
ntongo » depuis 1973 sous la supervision du Curé de la paroisse le
Révérend Père Carlos Rommel.
Une
seule messe était alors dite à cet effet à six heures à la paroisse Notre Dame,
ce sixième dimanche de temps ordinaire A. Les fidèles qui habituellement
assistent à la première messe de 5 heures et demie, tout comme ceux de la deuxième
messe de 9 heures étaient tous conviés à l’unique messe de 6 heures ; d’où
le débordement des fidèles qui ont occupé toutes les places assises jusqu’à l’esplanade
de l’église.
Après
une brève homélie du célébrant principal le Curé de la paroisse le Révérend
Père Carlos Rommel, qui a fait un résumé sur les épitres du jour, à savoir :
Sira 15,15-20, 1cor 2, 6-10, et sur l’évangile de Matthieu au chapitre 5e,
du 17e au 37e verset, où il était question de la
responsabilité de chacun de faire une décision ou un choix en toute liberté et
en être conséquent dans sa vie quotidienne.
Mr Metutia retrace l'histoire de la chorale Monzoto |
En
effet, à l’occasion de l’intronisation de la paroisse par Monseigneur François
De Boek, évêque du diocèse de Lisala, sous le nom de la « paroisse Notre
Dame de Fatima », la chorale qui venait de voir le jour reçut le même nom
de « Notre Dame de Fatima », ainsi que d’ailleurs les autres
organisations au sein de la paroisse, à l’instar des écoles primaires, qui
reçurent ce nom.
C’est
en 1958 que la chorale dû connaitre le premier changement du nom. Elle est
devenue « La chorale des Enseignants » car la majorité de ses membres
étaient des enseignants, surtout ceux des écoles au sein de la paroisse. A
cette époque, la présidence de la chorale était assurée par Monsieur César
Wasatu.
Vers
les années 1963, une décision de l’église catholique, reconnaissant l’apport
louable des choristes pour les différentes célébrations eucharistiques abouti à
la reconnaissance de la Vierge et martyre Cécile comme la patronne de la
chorale. A cette occasion, bon nombre des chorales au sein des paroisses de
l’église catholique à travers le monde reçurent l’appellation de « chorale
Sainte Cécile ». C’est alors que la chorale des Enseignants de la paroisse
Notre Dame de Bumba reçut également cette appellation de « La Chorale
Sainte Cécile ». Cela dura jusqu’en 1970, à l’avènement du Curé le
Révérend Père Carlos Rommel qui devint le nouveau curé de la paroisse.
Ce
dernier entama aussitôt des reformes au sein de sa paroisse ; il organisa
les quatre quartiers et les subdivisa en 33 sous-quartiers ou C.E.V (cellules
ecclésiales vivantes) (« Lisanga » en langue Lingala), ainsi que la
C.E.V sur l’île Penzekeni, au bord du fleuve Congo.
En 1973, le nouveau Curé le Révérend Père Carlos supprima le nom de la chorale « Sainte Cécile » et jugea opportun de revenir à l’une des appellations de la Vierge Marie, la patronne de la paroisse, celle de « l’étoile du matin », (en langue Lingala : « Monzoto mwa tongo ») pour l’attribuer à l’unique chorale paroissiale, car les choristes chantaient et « brillaient » tôt le matin à travers leurs chants et leurs belles voix... et ce, jusqu’à ce jour.
Donc, si l’appellation « Monzoto
mwa ntongo » totalise aujourd’hui 50 ans, la chorale quant à elle,
totalise 69 ans car elle existe depuis la fondation de la paroisse en 1954.
Pour
fêter l’événement, les choristes ont organisé durant la messe sous la houlette
du Révérend Père Curé de la paroisse, les différentes cérémonies qui se
symbolisèrent généralement par la prise d’habit des choristes, une sorte de
chasuble que les choristes enfilèrent par-dessus leur uniforme de t-shirt
blanc.
La
première catégorie des choristes à enfiler la chasuble de couleur jaune étaient
la masse de la chorale, c’est-à-dire ceux qui ont effectué une durée de 0 à 24
ans au sein de la chorale.
La
deuxième catégorie était des anciens choristes, ceux qui ont atteint une
longévité allant de 25 à 49 ans, et ont une large expérience au sein de la
chorale Monzoto. Ils ont enfilé la chasuble assez claire, de couleur blanche tirant
légèrement sur le jaune, et ont signé sur des feuillets du livre d’or.
La troisième catégorie à enfiler la chasuble, cette fois de couleur bleue, était le choriste Jean Lambert Moloko, qui totalise aujourd’hui 50 ans au sein de la chorale. Il est le seul choriste à avoir survécu au sein de la chorale depuis l’attribution en 1973 du nom Monzoto à la chorale, et ce, jusqu’à ce jour.
Cela
signifie que Monsieur Jean Lambert Moloko a intégré la Chorale Monzoto mwa
tongo à la même année où la chorale a cessé d’être la Chorale Sainte Cécile et
a pris le nom de la chorale Monzoto mwa ntongo.
Le
Curé de la paroisse lui a revêtu d’une couronne symbolique pour témoigner de sa
gratitude pour la personne qui a persévéré dans le groupe, et l’a béni avant
que ce dernier appose sa signature dans le livre d’or de la chorale Monzoto mwa
ntongo.
Pour
clore toute la cérémonie du jour, les représentants des choristes vinrent offrir
au curé une chasuble blanche sur laquelle était marqué le nombre « 50 »,
ainsi qu’un insigne sculpté symbolisant le nombre cinquante pour exprimer de la
reconnaissance à l’égard de celui qui est l’artisan principal du cinquantenaire
de la chorale Monzoto à la paroisse Notre Dame, à savoir le Curé de la
paroisse, le Révérend père Carlos Rommel.
Antonio Lisuma
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