Arrestation
arbitraire de Jean Willy Engonga
par le
Gouverneur de province de la Mongala
Monsieur Jean Willy Engonga,
le Coordonnateur des structures de soutien au VPM Jean Pierre Lihau à Bumba est
arbitrairement arrêté ce mercredi 29 mai 2024 au soir alors qu’il partageait paisiblement
un verre avec des amis dans un bistrot.
Les gardes du corps de Maître
César Limbaya avaient nuitamment surgi au « Nganda » Kingakati, un hotel-bar sis sur l’avenue Kasombo aux environs de l'Institut Likana, et ont procédé à l’arrestation de
Jean Willy Engonga, alors que ce dernier, en compagnie de ses camarades et amis,
y savouraient la reconduction dans le gouvernement central de leur timonier, Excellence
Jean Pierre Lihau, au poste qu’il avait occupé dans le gouvernement précédent, comme
Vice-Premier Ministre et Ministre de la Fonction publique.
Sans un mandat d’amener ni un
quelconque document judiciaire justifiant l’arrestation de Jean Willy, les
gardes du corps du Gouverneur sortant de la Mongala, ont enlevé l’infortuné et
l’ont embarqué manu militari dans une jeep, d’abord pour l’amener vers un lieu
inconnu, puis plus tard pour aller le séquestrer au cachot de poste de police
dit GMI (groupe mobile d’investigation) situé à l’entrée du camp mobil de
Bumba.
Ce qui parait étrange dans
les agissements de l’autorité provinciale de la Mongala est que, le lundi
dernier, au cours d’une matinée politique animée par ce dernier devant les
fonctionnaires de l’Etat et la foule des curieux amassés devant le bâtiment administratif
du territoire de Bumba, il avait demandé pardon à tous les Mongalaises et
Mongalais, lesquels s’étaient sentis blessés suite aux erreurs commises par
lui, à l’exercice de ses fonctions comme Gouverneur de province de la Mongala.
Pas plus tard que 48 heures, le même
gouverneur retombe une fois de plus aux mêmes erreurs, cette fois-ci à celle qu’on
appelle « arrestation arbitraire » sur ses propres paisibles
populations. Etant lui-même homme d’Etat, et par surcroit avocat chevronné,
pourquoi n’a-t-il pas usé la voie légale, c’est-à-dire traduire Jean Willy
Engonga au niveau du Tribunal de paix pour qu’il soit jugé avec lui, s’il s’était
vraiment senti lésé par les propos de Jean Willy Engonga ?
Ces histoires d’arrestations
arbitraires, d’enlèvements et séquestrations des paisibles citoyens, sont des
antivaleurs à bannir, des vestiges tant décriés des régimes dictatoriaux de la
deuxième République, et même pendant les règnes des Kabila senior et junior, qui
sont par conséquent surannés dans un pays qui se réclame démocratique…
Antonio Lisuma
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