La journée du 8 mars à Bumba
Pendant un certain moment, la journée du 8 mars à
Bumba était une journée de démonstration de la culture africaine, pendant
laquelle les femmes portent leurs habits traditionnels, les pagnes africains
souvent avec des effigies des femmes ou des insignes du 8 mars.
Les mamans présentes |
Les femmes de divers milieux, appartenances ou
générations, toutes tendances confondues arborent leurs tenues africaines et
font la fête, en se retrouvant dans des associations selon leur regroupement du
travail ou des mutualités, etc., et finissent la journée plus tard dans des
bars et bistrons où la bière coule à flots.
Ce dernier temps, avec la prolifération des
nouvelles unités féminines, qui terminent de plus en plus des universités
parsemées à travers le pays, et mêmes des instituts supérieurs sur place à
Bumba, et qui inondent de plus en plus le monde de l’emploi, dans les divers domaines
de la vie, c’est-à-dire dans les diverses institutions tant privées
qu’étatiques, il y a de plus en plus une véritable prise de connaissance féminine,
une sorte de « décollage conceptuel féminin » qui commence à s’installer
davantage dans le chef de la plupart des femmes.
Madame Sylvie Manzembe donne le ton. |
Ainsi, des journées du 8 mars ne se cantonnent
plus simplement au port des pagnes par des femmes comme cela était jadis dans
la tradition locale, mais celles-ci se mettent désormais à débuter ladite
journée par la participation dans des conférences ou des séances de réflexions,
à l’instar de celle organisée dans la salle polyvalente de la paroisse Notre
Dame de Bumba par la Cellule territoriale du genre et famille, où des animateurs
désignés, tels que le Commandant René de la Police de la Protection et de la Lutte
contre la Violence Sexuelle (PPLVS), Le Juge Flory du Tribunal de paix de Bumba
(TRIPAIX), Les dames Sylvie Manzembe, Pierrette Lihau, etc., qui ont expliqué à
la foule des femmes massivement réunies à cette occasion festive, pourquoi des
mesures importantes devraient être prises pour assurer aux femmes le plein
exercice et la gouvernance des droits humains et des libertés fondamentales sur
base de l’égalités avec les hommes.
La salle pleine à craquer. |
Les conférenciers ont abordé les divers domaines
de la vie sociale où la femme devrait prendre conscience de son destin et
s’assumer qu’elle constitue la cheville principale du développement de toute une
société ou toute une nation. C’est pourquoi elle doit se voir contrainte de participer
à côté de l’homme en accédant à tout le poste du travail et même de commande pour
le développement de son pays.
Sa place n’est plus uniquement dans la cuisine ni
au lit, etc., comme à l’Antiquité, mais qu’elle devrait participer au côté des
hommes, la parité oblige, tel que le stipulent la Constitution de la RDC et
mêmes certains autres documents juridiques tels que le Code de la famille ou la
Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard
de la femme.
La joie au bar Nunes |
Ces dispositions, la femme ne doit pas les
contempler passivement en spectatrice, mais qu’elle doit elle-même en
comprendre la nécessité, et lutter, soit seule, par des initiatives féminines,
ou soit à côté de l’homme, dans un monde respectant la parité homme-femme, et qui
lutte ensemble jusqu’à garantir l’entière intégration de la femme dans une
société où disparait toute forme d’inégalité sexiste afin d’affronter ensemble
la bataille du développement.
Dommage qu’à la soirée de cette journée du 8 mars 2022
certaines femmes s’en sont foutu de cette démarche d’éveil de conscience
féminine, et, s’absentant à toutes les conférences organisées à leur fin, à
l’occasion de cette journée internationale de la femme, elles s’en sont follement
enivrées dans les bars et les débits de boissons, et pire, d’autres ne sont
rentrées dans leur domicile que le lendemain matin, au bout de l’ambiance
nocturne…
Antonio Liuma
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