Après l’opération
« coup de machette »,
voici l’opération « tumba ndele »
La population de Bumba a
encore subi les affres de la terreur nocturne due à des scènes de vandalisme.
Après l’opération « coup de machette », où des sentinelles étaient
sauvagement assassinés pendant leur service de gardiennage nocturne, voici
venir à son tour, l’opération « tumba ndele » (bruler la paille de
toiture, en langue Lingala), où des toitures en chaume ou en paille furent
brulées.
L'église Adventiste du 7e jour incendiée par les inciviques à la 11e avenue, direction poste, en diagonal avec hotel-bar "Sans papiers" |
en diagonal avec "Sans papiers" de l'autre côté de la 11e avenue |
En effet, des individus non
autrement identifiés ont brulé la toiture de pailles ou des chaumes de
plusieurs maisons ou bicoques de certaines personnes alors qu’elles étaient
endormies vers les petites heures, c’est-à-dire vers 2 heures et 3 heures du
matin de ce vendredi 7 avril 2023.
La bicoque de la 6e avenue direction ex bureau de cité |
Des scènes d’incendies ont eu
lieu d’abord vers 2 heures du matin sur l’avenue Kasombo, à la direction de
l’actuel collège Notre Dame, chez la fille Hélène Ekwaki, une choriste de la
paroisse Notre Dame ; ensuite, sur l’avenue Litambala chez un certain
Fabrice Diongo, ainsi que sur la sixième, puis, sur la septième avenues à la
direction ex bureau cité.
L'autre case en pisé sur la 7e avenue |
Pire en est que, plus tard,
vers 3 heures du matin, les malfrats sont allés même bruler l’église Adventiste
du 7e jour, sise sur la onzième avenue, en diagonale de l’hôtel-bar
Sans papiers, laquelle fut incendiée de fond en comble.
L’on signale en outre qu’un
homme qui circulait paisiblement pendant la même nuit fut également frappé violemment
avec des coups des machettes par des inconnues, et le malheureux fut découvert
à l’agonie le matin sur la 4e avenue, direction route Manga, avant
d’être évacué à l’hôpital.
La maisonnette d'Hélène su Kasombo, direction Collège était aussi prise à partie, mais l'incendie était vite arrêté |
Toutes ces scènes d’extrême
violence se déroulent bonnement sans aucune intervention punitive instantanée
de la police ou des militaires dans une ville où il y a quand-même des
quartiers ou des commissariats des policiers et des militaires qui sont censés
protéger la population et ses biens. La soi-disant patrouille nocturne de la
police et des éléments de FARDC qui s’effectue après la scène de massacre des
sentinelles ne se limite que sur les anciennes avenues, du centre-ville jusqu’à
l’ancien bureau-cité sur l’avenue Mbandaka ; laissant la nouvelle cité, c’est-à-dire,
de la première avenue jusqu’à la quarantième, à la périphérie de la cité, à la
merci des malfrats qui abondent de plus en plus la cité de Bumba.
Antonio Lisuma
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire