L’Administrateur du territoire parle de la situation socio-économique de Bumba

L’Administrateur du territoire parle de la situation socio-économique de Bumba

Depuis Kinshasa où il séjourne pour l’instant dans le cadre du réconfort moral face à la suspension de trois mois lui infligée par le Ministre provincial de l’Intérieur, à l’en croire, l’Administrateur du territoire de Bumba, Me Gabriel Iluku n’a pas manqué  d'épingler la situation socio-économique dudit territoire pendant qu’il répondait aux questions du journaliste Elie Mondonga au plateau de Siloe TV.

Gabriel Iluku, Administrateur du territoire de Bumba

Ayant pris la parole, l’Administrateur du territoire a réagi en ces termes : « Sur le plan économique, je dirai c’est déplorable. C’est vraiment malheureux lorsque, autrefois, Bumba lipopo moke comme on le disait, ce grand grenier agricole où aujourd’hui les gens dorment affamés, où il y a des cas de malnutrition. Ce sont des choses qu’on n’a jamais vécues. Et tout cela, parce que tout le monde est devenu fainéant, tout le monde court derrière la politique. La politique est devenue aujourd’hui très chargée. On ne produit presque pas »

Et d’ajouter : « Les villageois très découragés, il n’y a pas de routes. C’est un aspect important parce que une fois nous avons des routes, je crois que ça permettra d’acheminer les produits agricoles et là les gens vont se remettre au travail. Mais quand il n’y a pas de routes, le villageois qui est là dit je dois faire le champ pour gagner quoi. Maintenant, tout le monde préfère venir au centre-ville. Tous ces gens fuient le village parce qu’ils sont découragés. »

Au plateau de Siloe TV 

Par ailleurs, l’Administrateur du territoire de Bumba a fort regretté le fait que Bumba soit aujourd’hui nourri grâce aux poulets venus de l’étranger et des vivres frais communément appelés « Piodi » pendant le territoire de Bumba est traversé par un fleuve rempli des poissons. Cependant, l’agriculture et la pêche n'y sont pas bien pratiquées comme autrefois. Hormis cela, il a également déploré la fuite des cerveaux due au refus des jeunes bumbalais étudiant dans de grandes villes, de venir investir leur intelligence pour le développement de leur territoire.

Bienvenu Balomao