Bumba : Les Bumbalais de Kinshasa et de la diaspora interpellés par l’Administrateur du territoire
Séjournant à Kinshasa où il s’est récemment rendu après
avoir écopé une suspension de trois mois lui infligée par le Ministre
provincial de l’Intérieur de la Mongala, Me Teddy Isamoto qui lui a reproché
huit griefs parmi lesquels le refus de surseoir l’opération du dégagement des
kiosques le long des avenues de la cité de Bumba, l’Administrateur de Bumba, Me
Gabriel Iluku a été reçu au plateau de l’une des chaînes de télévision œuvrant
dans la capitale rdcongolaise.
Répondant aux questions du journaliste, l’Administrateur
du territoire de Bumba lui a signifié le mobile de ce voyage l’ayant
conduit de Bumba à Kinshasa. A l’en croire, il a effectué ce déplacement pour
plusieurs raisons. « Si j’ai effectué ce déplacement, c’est pour plusieurs
raisons. Je crois parmi les raisons, c’est pour trouver d’abord le réconfort
moral parce que c’est un état de choc généralisé. Je dirai personne n’est d’accord
avec cette mesure qui est tombée alors qu’on ne vient que de commencer nos
activités il y a juste deux mois et je vous rassure vraiment que personne n’est
tombée d’accord à cette mesure qui n’a pas sa place actuellement. Si nous
sommes là, nous voyons même au-delà de cette mesure de suspension. C’est pour
nous aussi, comme on le dit, faire d’une pierre deux coups. On vient là aussi
pour rencontrer nos autorités, ceux-là qui nous ont donné le pouvoir d’essayer
un peu de mettre leurs mains sur la pâte, de résorber un peu toutes ces
difficultés que nous traversons surtout sur le plan sécuritaire », a
laissé entendre cet ancien élève du Collège Notre Dame.
Outre le mobile de son déplacement, Me Gabriel Iluku a
fustigé l’attitude de certains jeunes bumbalais qui, se laissant emporter par l’oisiveté,
ne font que trop de bruits pour rien pendant que leur terroir regorge tant de
potentialités dont ils devraient profiter. « Vous pouvez interroger quel
est ce jeune par exemple à Bumba, soit qui fait beaucoup de bruits et qui
dispose d’un champ soit du riz, de maïs, d’arachide ou de manioc. Il y a ces
groupes-là que je vois plus dans des réseaux sociaux, Bumba Liso ya Mongala par
exemple. Vous voyez ce qui se passe là, non, ça fait la honte. C’est-à-dire on
ne sait pas être ensemble, on ne sait pas mettre ensemble de l’intelligence, on
ne sait pas capitaliser ses énergies pour le développement. Mais du moins, on
se réunit pour attaquer, pour injurier, pour critiquer. Non, là, nous devons
recommencer à zéro, nous devons mettre tout le monde au travail, nous devons
créer un réseau d’abord local, puis national et pourquoi pas un réseau
international au niveau de la diaspora parce que si tous les fils
ressortissants qui se trouvent par exemple à Kinshasa devaient être unis et mis
au travail pour le développement de leur terroir, moi, je pense que cette
question de sécurité c’est un petit problème qu’on peut rapidement balayer et
revire nos bonnes habitudes d’antan, pour dire que la jeunesse ne s’intéressait
pas du tout à la politique. Mais aujourd’hui, ce qui nous a surpris c’est cette
jeunesse qui est plus emballée dans cette politique et en dehors de la
politique, elle n’a plus rien. Alors qu’il y a plusieurs opportunités qu’on
peut toujours saisir pour développer le territoire de Bumba sans passer par
cette politique » l’a-t-il déploré.
Bienvenu Balomao
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