Les défis qui attendent Raïssa Malu, la Ministre de l'Education nationale et nouvelle citoyenneté
Ayant succédé au Professeur Tont Mwaba Kazadi, la
physicienne et écrivaine Raïssa Malu Dinanga va piloter, pour le compte du
gouvernement Suminwa dévoilé le 29 mai 2024, le ministère de l’Education
nationale et nouvelle citoyenneté qui, autrefois, portait la dénomination du Ministère
de l’enseignement primaire, secondaire et technique. La remise et reprise avec
son prédécesseur ayant déjà été effectué depuis jeudi 13 juin 2024, les
réformes qu’elle compte apporter durant son règne sont impatiemment attendues
sur l’ensemble du territoire national rdcongolais par les professionnels de la
craie blanche en particulier et en général tous les agents œuvrant dans ledit Ministère.
La Ministre Raïssa Malu Dinanga et son prédécesseur Tony Mwaba |
Dès son entrée en fonction, la patronne de l’Education
nationale et nouvelle citoyenneté a promis d’ « engager des réformes
et consolider les acquis de la mandature précédente pour un système éducatif de
qualité » tout en dévoilant les cinq principes directeurs qui serviront de
guide à ses actions, notamment le dialogue avec les parties prenantes, le
renforcement de l’administration, l’investissement dans la formation et le
développement professionnel des enseignants, la promotion de l’équité et
l’inclusion ainsi que l’intégration des technologies de l’information et de la
communication.
Toutefois, la matérialisation de ces cinq principes
directeurs ne demeure pas une messe à faire, étant donné qu’elle se bute à des
défis majeurs que l’équipe sortante n’a pas pu relever en dépit de ses
multiples promesses qui ne restèrent que lettres mortes. Parmi ces défis,
nous pouvons relever l’élagage des enseignants fictifs sur les listings de paie,
la mécanisation des enseignants dits Nouvelles unités et le respect de
l’addendum de fameux accords de Bibwa et Mbuela Lodge signés entre le
gouvernement et le banc syndical du Ministère de l’Education nationale.
Lors de la cérémonie de remise et reprise |
Physicienne de formation et pédagogue de son état, la
Ministre Raïssa Malu doit également stopper la prolifération des écoles privées
naissant comme des champignons sur l’ensemble du territoire national. Ne
réunissant pas les conditions requises, ces écoles à but lucratif contribuent énormément
à la baisse de l’enseignement puisqu’étant dépourvues de discipline et ne
disposant pas de corps professoraux adéquats. Outre cela, elle est également
invitée à veiller à ce que le recrutement des enseignants dans les écoles
publiques de l’Etat ne se fasse pas par complaisance, car cette dernière laisse
grandement ouverte la porte à nombreux enseignants qui ne maîtrisent pas la
matière.
Cependant, pour gagner ce pari, la Ministre de l’Education
nationale et nouvelle citoyenneté doit également plaider auprès de la Cheffe du
gouvernement, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka pour l’amélioration
des conditions socio-professionnelles des enseignants qui sont toujours les
oubliés de la planète. Avec les salaires modiques leur réservés et engloutis
par la perte du pouvoir d’achat que ne cesse de subir le franc congolais, ils
ne parviennent même pas à relier les deux bouts du mois puisque leur panier de
la ménagère se vide dès les premières semaines du mois. Ce qui pourrait aussi
impacter négativement sur leur prestation.
Signalons que la Ministre Raissa Malu Dinanga est la
deuxième femme à prendre la commande du Ministère de l’Education nationale
après Madame Elysée Munembwe Tamukumwe qui avait occupé ce poste de 2003 à 2007 sous le règne du
Président honoraire, le Sénateur à vie Joseph Kabila Kabange.
Bienvenu Balomao
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