Festivités de Noël et Nouvel an à Bumba : Le phénomène « Souhait » prend une tournure déplorable
Les vagues des festivités de Noël et de Nouvel an ne cessent de s’observer dans la cité de Bumba où des dispositions sont en train d’être prises par les différentes classes sociales qui, nonobstant la crise pécuniaire secouant le milieu et la flambée des prix de denrées alimentaires et d’articles d’habillement au marché, s’organisent chacune selon ce dont elles disposent comme moyens financiers afin que les journées festives ne leur soient pas inaperçues.
Vue du Rond-point Mobutu, carrefour stratégique de la cité de Bumba |
Cependant, certaines pratiques vécues à l’accoutumée dans
ce territoire de la République démocratique du Congo localisable dans la
province de la Mongala à la veille de ces festivités semblent prendre une
tournure autre que celle observée jadis. C’est le cas du phénomène
« Souhait » que d’aucuns déplorent dans le chef de bon nombre de
jeunes filles vivant dans cette cité.
En effet, nombreuses sont des jeunes filles qui font d’ores
et déjà du phénomène « Souhait » un marché ou une voie pour trouver
de l’argent qui pourrait les aider à combler les besoins festifs, notamment l’achat
des vêtements et perruques pour la fête, la tresse des cheveux artificiels et
consort.
Sapin de Noël placé par le VPM Jean Pierre Lihau, l'un des fils du terroir |
Loin d’être une carte envoyée ou donnée à quelqu’un pour
lui présenter les vœux les meilleurs en lui souhaitant bonheur, succès et de
bonnes choses à l’occasion des festivités de Noël et de Nouvel an, le souhait s’est
revêtu d’un caractère vénal. Si les vœux de bonheur, d’amour, de succès et de longévité
demeurent gratuits pour certaines bumbalaises, toutefois ils se monnayent chez
ces jeunes filles avides qui les considèrent comme une bonne opportunité pour
rançonner ceux à qui ils sont adressés. Après la réception et la lecture des souhaits
qui sont glissés dans des enveloppes, ceux-ci sont contraints de retourner aux
destinatrices ces enveloppes dans lesquelles ils doivent obligatoirement glisser des billets de
banque.
Cette pratique étant vivement fustigée par la population bumbalaise qui trouve en elle une forme de prostitution, les géniteurs sont appelés à ramener les enfants sur le droit chemin durant cette période en leur interdisant toute attitude obscène. Les enfants et surtout les jeunes filles doivent jouir du peu que leur offrent leurs parents au lieu de se vendre auprès des garçons et des personnes fortunées de la cité de Bumba.
Bienvenu Balomao
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