Bumba : la mort à grand feu de la société de chemin de fer de l’Uélé
Ayant grandement aidé dans les années quatre-vingt les
populations de la partie nord-est de la République Démocratique du Congo,
précisément de l’Equateur et de la province orientale en reliant Bumba à Isiro,
la Société de chemin de fer de l’Uélé est en train de mourir à grand feu parce
que complètement abandonnée à son triste sort depuis au moins trente ans, alors
qu’étant une société de l’Etat rdcongolais.
En déclin depuis 1992, cette société de transport reliant
une distance de mille vingt-six kilomètres en commençant par le territoire de
Bumba dans la province de la Mongala, le Bas-Uélé, le Haut-Uélé et la Tshopo se
vide aujourd’hui de tout ce dont elle se composait. Vidé de sa toiture, son
grand garage reste totalement dépossédé de tout ce qu’on y trouvait comme
équipements et matériels utilisés pour divers services qui s’y effectuaient.
Même les rails qui serpentaient sa concession semblent être emportés par des
sans-culottes dont l’unique mission est de précipiter sa disparition totale.
Curieux de voir ce qu’elle est devenue actuellement, nous
y avons effectué une visite au cours de laquelle nous avons eu l’opportunité
d’échanger avec son représentant, le Directeur André Mabiti. Y arrivés, nous
n’avons trouvé que quelques épaves des locomotives et wagon dépourvues de toute
utilité possible alors que dans les années septante et quatre-vingt comme nous
l’avons dit, ces machines drainaient derrière elles un grand nombre de wagons
occupés d’un côté par des passagers et de l’autre remplis de biens de tout
genre en destination de Bolende, Aketi, Buta, Isiro, Mungbere et vice versa.
Rejetés dans les oubliettes depuis le déclin de la
société, les cheminots, croupissant dans une misère indescriptible, tirent
révérence les uns après les autres y compris leurs épouses et enfants faute des
soins appropriés.
Se confiant à Bumbanotredame.blogspot.com, Monsieur André
Mabiti, le Directeur de la Société de chemin de fer de l’Uélé, s’est dit
content de nous recevoir pour une interview grâce à laquelle leur message de
détresse parviendra aux autorités de la République. A l'en croire, ils adressent plusieurs fois des pétitions aux autorités pour leur faire entendre leur cri d'alarme, mais ces dernières n'ont jamais reçu de réponses. Maintenant, ils éprouvent des difficultés d'encadrer les agents dont les enfants n'étudient pas à cause d'impossibilité. Sur ce, ils invitent le Président Félix Antoine Tshisekedi à mettre en pratique sa décision en ressuscitant cette société de chemin de fer afin de désenclaver cette région de la République Démocratique du Congo.
Bienvenu Balomao
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