Ce qu’il faut retenir de la deuxième journée du colloque sur l’Etat de droit organisé par la Société Civile Forces vives
Les conférenciers |
La parole lui ayant été accordée par le modérateur, Rodrigue Modandi, professeur au Collège Notre Dame, le premier intervenant, Crispin Malula abordant l’impact de la radio et de la presse dans la consolidation de la démocratie a présenté aux participants l’historique du média en le différenciant de la presse, puis en le catégorisant. A l’en croire, en République Démocratique du Congo comme dans plusieurs pays africains, la radio demeure l’outil principal de l’information en tant que média chaud et constitue également un support démocratique. Avant de conclure son exposé, il a déploré les taxes et les arrestations arbitraires utilisées pour étouffer certaines radios après leur installation.
Rodrigue Modandi, modérateur du colloque |
Concentré sur l’étude des phénomènes d’érosions dans la
cité de Bumba, le Chef des travaux Maluku de l’ISP/Bumba a parlé de la gestion
de l’environnement, des érosions y enregistrées ainsi que leurs causes parmi
lesquelles figurent les constructions anarchiques. Vers la fin de sa
conférence, il a formulé quelques recommandations palliatives aux autorités et
service de l’urbanisme de la place.
Se penchant sur l’implication de la femme mongalaise dans
la lutte contre le changement climatique, Mathilde Malomalo également
enseignante à l’ISP/Bumba, a rappelé aux participants que le changement
climatique est actuellement devenu un défi planétaire qu’il convient de relever
à tout prix. Elle a décrié la faiblesse de l’appareil judiciaire de la Mongala
vis-à-vis des entreprises forestières qui exploitent abusivement les bois sans
tenir compte des normes environnementales, parce que jouissant d’un quelconque
appui politique. Outre cela, elle a aussi déploré l’instabilité que traverse la
province de la Mongala où le changement à la tête de l’exécutif provincial
s’opère du jour au lendemain. Ce qui contribue énormément à la destruction de la
province. Pour ce faire, elle a lancé un vibrant appel d’abord aux femmes mongalaises
qui doivent s’impliquer totalement dans cette lutte en tenant compte de la
planification familiale et en évitant le trafic d’influence, puis au
gouvernement central à qui elle demande la répartition équitable des ressources
naturelles pour que la Mongala aussi en bénéficie.
S’attelant sur la pluralité des ONG et des sociétés
civiles, Michel Gala, coordonnateur de la Solidarité Paysanne à Large
Initiative, SOPALI en sigle, organisation non gouvernementale créée à Bumba en
juillet 2001 avec comme objectif la promotion, la protection et la défense des
droits de l’homme, a expliqué aux participants l’objectif d’une organisation
non gouvernementale, celui de répondre aux besoins de la population surtout
vulnérable, ainsi que ses caractéristiques dont le but non lucratif,
l’indépendance financière et politique, l’intérêt public et le volontariat.
Concernant le questionnement de l’Etat de droit sous
Félix Tshisekedi, le coordonnateur de la SOPALI pense qu’il y a lieu de le
considérer comme une réalité à devenir, car il reste encore beaucoup à faire
pour atteindre l’idéal de l’Etat de droit. En effet, le président Félix Antoine
Tshisekedi l’a déclaré dans son discours d’investiture comme président de la
République, « Nous appelons les détenteurs de l’autorité de notre pays au
respect strict et infaillible des droits des personnes et de leurs biens conformément
à la déclaration universelle des droits de l’homme… », l’a-t-il dit pour
appuyer la concrétisation de l’’Etat de droit prôné par le président
rdcongolais. Il a également saisi cette opportunité pour exprimer son
inquiétude face aux pétitions des cheminots de la société de chemin de fer de
l’Uele adressées au président de la république, au Premier ministre et aux
autres autorités publiques, mais qui n’ont jamais reçu des réponses. A la fin
de son exposé, cet orateur a invité les autorités susmentionnées à répondre aux
pétitions leur adressées et à garantir les manifestations publiques
conformément aux articles 26, 27 et 62 de la constitution.
Quant au dernier conférencier, Norbert Gongu qui a abordé
le même sous-thème que le précédent dans un aspect un peu différent, il a
défini la société civile selon une approche sociologique et selon l’union européenne.
A l’en croire, le pluralisme des organisations non gouvernementales et des
sociétés civiles est une opportunité. Dans ce pluralisme comme opportunité, les
sociétés civiles et les organisations non gouvernementales sont appelées à
travailler main dans la main en vue d’observer toutes les formes de violation
pour leur éradication. La société civile constitue une force incluse dans
l’Etat. Son champ est vaste et intègre tout le monde. Quand on y est intégré,
on ne peut pas se retrouver dans un quelconque parti politique. Sur ce, il a
conclu son exposé en ces termes : « les opportunités et suivismes sont des
forces, des faiblesses et des menaces en observance dans les organisations non
gouvernementales, les associations et les sociétés civiles. »
Les sous-thèmes ayant été exposés, le temps a été accordé
aux participants qui ont chacun dégagé inquiétudes, préoccupations, questions
et suggestions cadrant avec chacun des sujets développés et auxquelles ont
amplement répondu les orateurs avant la clôture du colloque.
Bienvenu Balomao
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