Un colloque sur l’Etat de droit organisé dans la salle polyvalente de la paroisse Notre Dame

Un colloque sur l’Etat de droit organisé dans la salle polyvalente de la paroisse Notre Dame

Sous l’initiative de Christian Lifula Gala, un colloque scientifique ayant pour thématique générale « l’Etat de droit sous Félix Tshisekedi : mythe ou réalité » a été organisé par la Société Civile Forces Vives du samedi 04 au dimanche 05 décembre dernier dans la salle polyvalente de la paroisse Notre Dame de Bumba.

Prévue pour deux jours, cette communication scientifique a été subdivisée en dix sous-thèmes dont cinq ont été abordés dès le premier jour. Il s’est agi du rôle scientifique dans le développement des provinces, du développement durable de la province de la Mongala : mythe ou réalité, de la condition de la femme congolaise traditionnelle et moderne, de l’intelligence collective et de la conférence des gouverneurs.

S’étant appesanti sur le rôle scientifique dans le développement des provinces, le premier conférencier, le Directeur Général de l’ISP/Bumba, le Professeur Abbé Edouard Litambala s'est résumé sur le statut de la connaissance scientifique et l’implication des exigences de la connaissance scientifique pour le développement de la province. Comme intellectuel, a-t-il dit le politique n’est pas facultatif parce que c’est le politique qui mandate la politique. Ainsi, en tant qu'intellectuel, on ne sait se passer de la politique.

Développé par le Professeur Abbé Antoine Manzanza, le deuxième sous-thème a été compris en ces termes : le développement durable peut être considéré comme une simple interprétation de l’intérêt général assuré pour tous. Il implique le changement des mentalités et la transformation des infrastructures. Il ne peut être acté que si chaque humain parvient à satisfaire ses besoins essentiels en termes d’alimentation, de santé, d’accès à l’éducation. Soutenu par l’environnement, le social et l’économie qui en sont les piliers, il exige le respect des ressources naturelles et des écosystèmes.

Prenant la parole, la troisième conférencière, Maman Lisuma qui a parlé du vécu quotidien de la femme congolaise traditionnelle et moderne a déploré la sous-estimation de cette dernière au sein de la communauté dans laquelle elle évolue tout en invitant les femmes de la Mongala en particulier et de la République Démocratique du Congo en général à se réveiller, puis se plonger dans les études en vue de valoriser leur capacité et leur talent, car elles ne sont plus ce qu’elles ont été autrefois.

A son tour, Rufin Iduma, le quatrième orateur, se penchant sur l’intelligence collective a invité le garant de la nation rdcongolaise à tenir compte de l’Etat de droit en écoutant les cris de la population, le chef de l’exécutif provincial à se réunir avec son équipe afin de répondre à l’attente de la population de leur juridiction, les élus nationaux et sénateurs à pratiquer le cerveau collectif pour permettre le décollage de la République Démocratique du Congo, le gouverneur de province à collaborer avec les élus provinciaux pour la réussite de l’Etat de droit dans la Mongala, car l’intelligence collective est une force pour la réussite.

Quant à Christian Lifula qui s’est appesanti sur la conférence des gouverneurs, il a dédaigné les motions de défiance initiées contre les gouverneurs de province ainsi que le comportement de certains politiques qui font allégeance au cours des mandats en vue de bénéficier de l’appui politique dans le but de s’éterniser au pouvoir. En effet, il a invité le peuple congolais à s’intéresser aux conférences des gouverneurs et le président de la République à assurer la régularité de la tenue des conférences des gouverneurs.

Par ailleurs, bon nombre de questions pertinentes ont été soulevées par les participants qui ont également montré un intérêt aussi particulier à cette activité scientifique en félicitant les organisateurs et en les exhortant d’intensifier de telles rencontres dans les prochains jours.

Bienvenu Balomao