Madame Lisuma |
Murissant, après une observation minutieuse de l’environnement féminin de leur terroir, leur réflexion sur le vécu quotidien de la femme bumbalaise en particulier et congolaise en général, quelques élites féminines bumbalaises sortent de leur silence et exhortent leurs semblables à prendre conscience de leur existence pour prouver à la face de l’humanité de quoi elles sont capables.
Alors que se tenait une communication scientifique présentée
dans un cadre académique dans la salle polyvalente de la paroisse Notre Dame,
madame Lisuma, préfet des Etudes et Mathilde Malomalo, également enseignante à
l’Institut Supérieur Pédagogique de Bumba ont recadré l’opinion selon laquelle
l’infériorité la femme face à l’homme demeure éternelle.
Prenant la parole lors de ces assises organisées par la
Société Civile Forces Vives, la femme préfet a dressé les portraits de la femme
congolaise traditionnelle et moderne. A l’en croire, le moment est venu pour
les femmes bumbalaises de se mettre debout pour travailler en complémentarité
avec les hommes. Contrairement à la femme congolaise traditionnelle qui se
croyait inférieure à l’homme parce que totalement chosifiée par sa communauté
qui la contraignait de rester une mère analphabète complètement soumise à son
mari et dont les principales tâches étaient le ménage et la procréation, la
femme congolaise moderne participe activement à tout ce qui la préoccupe.
En effet, elle est devenue amie et égale à l’homme. Pour
ce faire, elle exerce des métiers officiels au même pied d’égalité que l’homme.
En tant qu’alphabète et fonctionnaire, elle constitue sur le plan national un
cadre précieux pour la nation. Elle est institutrice, professeur, médecin,
sénatrice, ambassadrice, ingénieure, architecte, éducatrice et mère
conformément à l’inspiration de toute femme. Outre cela, elle a la liberté
d’expression et elle est libre dans le choix du Mari.
Avec un ton ferme, elle invite les femmes de son
territoire au changement profond de mentalité. « L’intérêt de notre
intervention consiste à éveiller la conscience de la femme congolaise en
général et celle de la femme bumbalaise en particulier longtemps vécue à un
être insignifiant, inférieur, accoutumé à la servitude de la société
traditionnelle congolaise. Elle doit maintenant transformer sa mentalité,
prendre conscience de sa personnalité, car elle n’est plus la femme d’hier.
Nous convions la femme congolaise moderne de prôner toujours une vie moderne,
des situations modernes, des valeurs modernes, des faits sociaux modernes et de se
débarrasser de tout ce qui peut compromettre son être si sacré. La femme
congolaise de la société moderne doit prendre conscience et comprendre que sa
destinée se trouve essentiellement entre ses propres mains. Elle doit savoir qu’elle
est le forgeron de sa propre vie, de sa propre dignité et le moment est venu
pour changer l’attitude. Elle doit se rendre compte qu’elle possède des
potentielles sociales, politiques, économiques et la sagesse nécessaire pour
forger l’avenir de cette politique, de cette province et pourquoi pas de ce
territoire », s’est-elle exprimée.
Cependant, elle s’insurge, d’un côté, contre les foyers
ou familles qui considèrent leurs filles comme des marchandises et trouvent en
elles un moyen de s’enrichir en interrompant leurs études pour les marier
précocement aux riches prétendants et de l’autre, recommande à l’Etat congolais
d’octroyer des subsides aux femmes qui se distingueraient dans divers domaines
vitaux et d’appuyer financièrement les associations féminines afin de favoriser
leur éclosion.
Mathilde Malomalo, enseignante à l'ISP/Bumba |
Quant à Mathilde Malomalo qui se penche sur le
changement climatique, elle interpelle également les femmes bumbalaises de se
lancer dans cette lutte ayant pour objectif de conduire au développement leur
terroir tout en réservant une place de choix pour la planification familiale
dans leur vécu quotidien et en bannissant le trafic d’influence qui peut
toutefois les distraire et les écarter de la bonne voie sur laquelle peuvent se
trouver.
Bienvenu Balomao
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