Bumba : « Où se trouve l’argent destiné à la paie des enseignants de la Mongala 2 ? », s’interrogent les médias bumbalais
Impayés depuis le mois d’octobre de l’année en cours, les enseignants du primaire et du secondaire de la province éducationnelle Mongala 2 qui se situe dans le territoire de Bumba sont en train de vivre un moment semblant être le pire de leur existence. Ne sachant quand ils toucheront leur salaire de ce mois et celui du mois de Novembre qui tend également à sa fin, ils sombrent dans une misère indescriptible qui les engloutit dans des dettes dont le remboursement leur coûtera également une longue période de vaches maigres.
Une enseignante de l'EP Notre Dame et ses écoliers |
Très touchés par cette misère des professionnels de la
craie blanche, les médias bumbalais ne sont pas restés indifférents.
Compatissant avec ces héros dans l’ombre à qui l’employeur réserve un
traitement indigne, ils n’ont pas tardé à s’approprier cette affaire en faisant
d’elle la une des émissions abordant les questions d’actualité tant au niveau
local que national.
Déplorant la souffrance injustement endurée par les
enseignants de leur terroir, ils font d’ores et déjà de la question « Où
se trouve l’argent destiné à payer les enseignants ? » l’un des
points saillants de ces émissions pendant lesquelles le téléphone
reste ouvert pour recevoir des appels et messages des auditeurs.
« Les enseignants
se présentent aux écoles malgré eux. Si on réinterrogeait la volonté ou le
réengagement de chacun d’eux, beaucoup d’enseignants changeraient de profession.
C’est incompréhensible de voir quelqu’un qui a presté durant tout un mois ne
pas toucher son salaire et le deuxième mois tend à s’épuiser sans qu’il ait des
nouvelles sur la paie. C’est comme si les autorités compétentes n’écoutaient
pas leur cri de détresse, car ils brillent dans le silence radio. Même la
Caritas ne dit mot », s’indigne en pleine émission l’un des analystes des
radios locales qui a trouvé les enseignants très hébétés dans une école secondaire
de la cité de Bumba.
Cependant, le canon est tourné vers l’opérateur de paie,
la Caritas, qui est accusée d’orchestrer ce retard de paie criant décrié par
les enseignants et les médias locaux qui l’invitent à céder cette charge si
elle se sent incapable de l’assurer.
Par ailleurs, ces médias bumbalais invitent également
l’Etat rdcongolais à améliorer l’enveloppe salariale des enseignants, car ce
qu’il leur donne ne peut pas être considéré comme salaire suite à sa modicité. « Un
salaire décent comprend le logement, la restauration, le transport, la santé et
l’allocation familiale. Ce qui n’est pas le cas pour le salaire donné aux
enseignants », déplorent-ils.
Bienvenu Balomao
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