Le fleuve Congo, un des géants du monde !
Le fleuve Congo quelque part en amont de Bumba
Avec ses 4700 kilomètres de
longueur, et son débit de 80.832 m3/s au maximum, le fleuve Congo est respectivement
le cinquième plus long fleuve du monde, et le second mondial après l’Amazone. Son
puissant débit est acquis grâce à un réseau très important d'affluents, formant un
bassin en cheval de l’Equateur d’une superficie de 3.680.000 km², et se
classe immédiatement
après celui de l'Amazone au deuxième rang mondial.
Le fleuve Congo, la cuvette centrale
Le fleuve Congo se trouve entièrement en République
démocratique du Congo et comprend trois parties majeures dont la supérieure va
de la source dans la province de Haut Katanga jusqu’à Kisangani le chef-lieu de
la province de la Tshopo. Il se présente alors sous l'appellation de « Lualaba » et est entrecoupé des chutes et rapides entre les
biefs navigables.
Le fleuve Congo à travers la forêt équatoriale
A partir de Kisangani le fleuve entre dans sa seconde partie, le Moyen Congo, et se présente sous l’appellation du Congo, lequel poursuit son chemin à travers la forêt équatoriale jusqu'au Pool Malebo, où se situe Kinshasa, la capitale. Dépourvus de cascades, les 1.734 kilomètres du Moyen Congo font l'affaire des navigateurs. A l'époque de Mobutu, des gros bateaux de l'ONATRA faisaient régulièrement des navettes dans ce tronçons. Actuellement lesdits bateaux sont abîmés et il n'existe aucune volonté de la part des autorités du gouvernement pour réhabiliter ce trafic fluvial.
La dernière phase dite partie inférieure va de Kinshasa à l'embouchure et traverse des rapides et chutes jusqu’à Matadi, avant de s'acheminer paisiblement jusqu’à l’embouchure à l’océan Atlantique. Les petits navires de l'océan remonte le fleuve de Banana jusqu'à Matadi le chef-lieu de la province du Kongo central.
Le fleuve Congo à travers les collines en amont de Kinshasa |
Sous réserve des vérifications
nécessaires, des relevés bathymétriques par sonar avec des instruments
multifaisceaux effectués dans certains endroits du fleuve en 2008, lesquels
relevés ont fourni des images hallucinantes d’une précision centimétrique des
reliefs du fond, pourraient en faire le fleuve le plus profond au monde, avec
une profondeur dans certains endroits du fleuve, dépassant 220 mètres sous
forme de canyons immergés ; ses eaux abritent une faune d’extrême variété,
mais aussi typiquement abyssale par endroit, parfois rejetée agonisante à sa
surface en raison d’accidents de décompression brutale provoqués par la force
des courants.
Ses rives sont occupées de la source au Haut Katanga jusqu’au Kongo Central, par des peuples pêcheurs ou semi pêcheur, de toute tendance confondue de pygmée au bantou.
La ville de Kinshasa au bord du fleuve Congo |
Lorsque l’embouchure du Congo fut explorée en 1482 par le Portugais Diego Câo, celui-ci fait élever un pilier de pierre sur la rive pour marquer sa découverte. C’est ainsi que le fleuve est alors baptisé dans un premier temps Rio do Padrao (la « Rivière du Pilier »). L’existence de l’ancien royaume du Kongo situé en aval du fleuve décide les portugais à nommer ce dernier du nom de Congo.
Le fleuve Congo à l'embouchure à l'océan Atlantique, à droite le fleuve et à gauche l'océan, ici à Banana. |
Cependant, les populations
indigènes du royaume désignaient eux le fleuve sous le terme de Nzadi
(« le fleuve ») ou dialectalement Nzaï. Ce mot sera traduit au XVIe
siècle par les Portugais en Zaïre, nom que Mobutu avait utilisé pour renommer
la république démocratique du Congo et le fleuve lui-même de 1971 à 1997.
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