lundi 13 octobre 2014

Prolifération des Institutions supérieures et universitaires à Bumba.

          La politique d’essaimage depuis longtemps prônée par Pascal Ndudi Ndudi, l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire du gouvernement Mobutu vient de produire à ces jours ses réels effets à Bumba. Cette politique relative à la création des Instituts supérieurs et universitaires sur tous les chefs-lieux de province du Zaïre à l’époque, transcende les frontières souhaitées pour se réaliser au niveau du territoire même.
           Le territoire de Bumba est parmi les bienheureux bénéficiaires de ladite politique. Sa cité s’en réjouit d’en compter, au surcroit de ses trois vieilles institutions supérieures ISP-Bumba, ISTM-Bumba, ISTA-Ebonda, six autres nouvellement créées tout en négligeant deux encore en gestation. Ce qui portera à 10 le nombre total des instituts supérieurs et universitaires pour un territoire de plus de 270 000 habitants.


Le bâtiment de l'ISTM à l'Hôpital Général de  BUMBA


          Il s’agit de : ISP-Bumba, ISTM-Bumba, ISTA-Ebonda, ISEA-Loeka, ISTP-Bumba, CEPROMAD-Bumba, ULB, UPML-Bumba, plus les deux autres embryonnaires : ISTM-Mongala et ISP Mongala qui seront  opérationnelles dès l’année académique prochaine.
           Il semble que l’abondance des biens ne nuit jamais. Toutes ces 10 institutions supérieures  et universitaires viennent combler à pas de tortue le grand retard que connait le territoire de Bumba par rapport aux autres en termes d’intellectuels.
          L’ISP-Bumba, l’ISTM-Bumba et l’ISTA Ebonda avec les fruits de leurs entrailles ressortis depuis leur ouverture en territoire de Bumba, avouons-le, ont fièrement remonté la pente de l’enseignement et de la santé vers un personnel d’une certaine qualité.
          La sous-qualification dont souffraient surtout l’enseignement et la santé à Bumba n’est plus au rendez-vous grâce à cette heureuse politique d’essaimage.
          Tout en créant de nouveaux emplois en territoire de Bumba, lesdites institutions supérieures ont encore encouragé tous les vieux diplômés qui avaient perdu tout espoir d’étudier, étant données que les institutions supérieures et universitaires traditionnelles étaient basées très loin de leur milieu de reprendre bien que veillant le chemin des études.

          Pour preuve, quatre-vingts pourcent d’étudiants de ces ISP et universités ont l’âge oscillant de 40 à 60 ans. Ce sont donc des fonctionnaires pour la plupart des cas.
Le bâtiment de l'ISP à l'Institut Lokole de Bumba

          Néanmoins, ces institutions supérieures et universitaires anciennement comme nouvellement créées se heurtent à de graves difficultés pouvant parfois ternir l’espoir du bumbatracien attentif. Avec une panoplie de facultés et de départements ouverts dans chacune des ces institutions, surgissent avec le plus d’acuité de sérieuses difficultés que voici :

1          - Carence de vrais instituts secondaires dignes de ce nom à l’instar du Collège Notre Dame pour fournir plusieurs candidats étudiants ayant une très bonne cotation aux Examens d’Etat. En d’autres termes, il n’y a pas une bonne qualité de candidats étudiants pour un si grand nombre d’institution supérieure à Bumba.
2      - L’absence de bâtiments sédentaires pouvant abriter chacune de ces institutions ambitieuses.   
3           -  L’absence d’un personnel enseignant de haute facture à temps pleins, la plupart sont importés.
4           -  Le coût élevé des frais de mobilité pour importer, le cas échéant, les professeurs.
5           - L’absence crime d’une bibliothèque pour un monde qui se veut universitaire.
6        - La crainte de non entérinement de titres scolaires ou diplômes, cas des institutions supérieures nouvellement créées.
Le bâtiment de CEPROMAD à l'école primaire MILOLI


          Loin encore de décourager les heureuses initiatives de braves fils et filles de Bumba,  nous les exhortons plutôt à y mettre surtout du sérieux en honorant nos désidérata exprimées sous forme de craintes ou d’inquiétudes pour une formation non à la six-quatre-deux mais au contraire pour une formation élitiste, compétitive dont le Congo a grandement besoin.    
                                                                               Rodrigue Modandi

                                                                               Antonio Lisuma 

2 commentaires:

  1. Bonjour Rodrigue et Antonio, merci beaucoup pour tout ce que vous fetes, nous faire parvenir les nouvelles de notre cher territoire Bumba. En lisant cet article, j`ai eu deux sentiments simultanes,d`un cote je suis content d`entendre qu`a Bumba, il y a un progres specialement la naissance de nouvelles institutions universitaires qui sans doute aideront nos jeunes du milieu a continuer leurs etudes universitaires. De l`autre cote, je suis profondement touche par les 6 difficultes que vous aviez enumere. Surtout la difficulte d`une bibliotheque digne son nom pour un monde universitaire. Je crois bien, certaines solutions peuvent deja etre trouver au niveau interne. Il n` ya -t-il pas possible que les autorites de ces institutions pensent a faire un budget pour le renouvellement de la bibliotheque? pourquoi ne pas soustraire chaque annee une sommes d`argent de frais que les etudiants paient pour ne fut ce que acheter les livres a Kinshasa et les expedies meme pas voie fluviales? Si une institution universitaire n`a pas une bonne bibliotheque, mais je doute fort de la qualite des traveaux de fin des cycles que les etudiants produisent chaque annees.

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  2. Merci beaucoup notre notoire, le très chers professeur Modandi Rodrigue et notre célèbre secretaire Antonio Lisuma pour nous avoir tenu ces news! C'est formidable la multiplication ( prolifération ) "non des sectes" comme l'avait dit Mobutu Sese Seko Kuku Ngendu Wazabanga, mais une mutiplicité des ISP et Universités dans la cité ( ville ) de Bumba. Il est question de savoir : les materiaux didactiques ( entre autre les bibliothèque appropriées ...) sont disponibles pour les étudiants?

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