dimanche 4 décembre 2016

Brève historique du centenaire de la paroisse Saint Joseph Ebonda (1916-2016)


Brève historique du centenaire de la paroisse Saint Joseph Ebonda (1916-2016)

L'église Saint Joseph d'Ebonda
La paroisse Saint Joseph Ebonda qui vient de fêter son centenaire le dimanche13 novembre 2016 a été fondée en 1916 sur un terrain de 50 ha concédé par la Société Anonyme des Huileries du Congo Belge (SA HCB) aux missionnaires de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie, alors communément dénommée la Congrégation des Missionnaires de Scheut. 
Effigie du RP Dereume, fondateur de groupe scolaire d'Ebonda
Cet emplacement se trouvait à 1 Km du siège du poste d’Alberta, créé en 1911 par la SA HCB, et était attenant à l’Ecole Professionnelle d’Alberta (EPA) Saint Pierre Claver, ouverte le 18 septembre 1916 par le Père Scheutiste Albert DEREUME et subsidiée par ladite Société.
Les prêtres ayant oeuvré à Ebonda
 
Devenu en 1945 le Groupe Scolaire d’Alberta, cet établissement d’enseignement dont la renommée dépassait largement les limites de son lieu d’implantation, a curieusement cessé de fonctionner en 1964, suite tant du désengagement progressif des Plantations Lever au Congo (PLC) qu’aux pillages de ses installations et de son matériel logistique lors de la tourmente de la rébellion « Simba » (aout – octobre 1964). Quant à son directeur, le Père Albert DEREUME, la maladie et l’épuisement des forces physiques l’ont contraint de regagner d’urgence en février 1953 la Belgique, où il s’est éteint le 27 mars de la même année.

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En ce qui concerne les origines de la mission Saint-Joseph Ebonda, elles ont été fort marquées par l’activité débordante de l’intrépide et dévoué Père Joseph Tack, alias « Sango Monzangala ». 
L'ancien bâtiment du couvent des Soeurs, maintenant en ruine.
En effet, à ce Vicaire de la mission Saint André Bumba a été confié en septembre 1914 un champ spécial d’apostolat, notamment à la fois les catéchuménats de la région d’Ebonda et les postes agricoles du district des HCB Alberta (Yampaka, Ekango, Yamisiko, Yamaluka, etc.) ainsi que Barumbu et les postes agricoles du district des HCB Elisabetha (Lokutu), où il se rendait deux ou trois fois par an. En 1917, du consentement du Père supérieur provincial CICM Léon Lemaire (1916 – 1921), il a été détaché de la mission de Bumba pour pouvoir se consacrer entièrement et exclusivement à l’évangélisation des territoires susmentionnés.
Sur ces entrefaites, Ebonda restait toujours une dépendance de sa mission-mère Saint André Bumba. Ce n’est qu’en aout 1919 qu’arriva son premier Père supérieur proprement dit, Amand DEGEYTER (1919 – 1929). La naissance du diocèse de Lisala le 10 novembre 1959 amena Mgr François Van Den Bergh à ériger en 1961 Ebonda en paroisse, avec comme Curé l’Abbé Honoré Nzenze (1961 – 1964), l’un des cinq premiers prêtres séculiers du Vicariat de Lisala ordonnés à Lisala le 12 février 1938 par Mgr Egide De Boeck. 
Ecole primaire des filles
Ecole des garçons
La jeune paroisse a été, elle aussi, secouée par la présence des rebelles « mulelistes » sur son sol. D’autre part, des chanoines Prémontrés de Lolo sont venus y trouver refuge et l’ont desservie en 1964 – 1965, c’est-à-dire jusqu’au rétablissement d’un climat de sécurité dans leur circonscription ecclésiastique. Mais l’un d’eux, à savoir le Père Adrien VAN GOOL n’a quitté Ebonda qu’en 1971.
Le camp des enseignants
Le 23 octobre 2016, sont enregistrées les données statistiques suivantes relatives à cette portion de l’Eglise locale de Lisala : 66.800 baptisés depuis 1916 ; 9 quartiers au centre de la paroisse ; 67 communautés chrétiennes locales (CCL) ; 19 centres religieux ; 10 zones pastorales ; des mouvements de jeunes : « Bilenge ya Mwinda », Groupe « Kizito – Anuarite (groupe K.A) ; des mouvements d’adultes : Légion de Marie, Mamans catholiques, « Libota Bolingo » (LIBO), le Renouveau charismatique ; des chorales ; des servants de messe…
Ancien bâtiment des Pères enseignants au groupe scolaire
L'ancienne église
Outre les différentes catégories de laïcs engagés, sont aussi à signaler les prêtres séculiers et religieux originaires d’Ebonda, dont le premier a été ordonné sur place le 15 août 1965 par Monseigneur Louis NGANGA : l’Abbé Jérôme MAKILA, promu le 23 octobre 2010 Prélat d’honneur de Sa Sainteté le Pape Benoit XVI ; ainsi que les Frères et les Sœurs membres de divers Instituts religieux.
Un hôpital
Dernière station de mission à être fondée sous le gouvernement pastoral de Monseigneur Camille VAN RONSLE, vicaire apostolique du Congo belge (1896 – 1919), sur le territoire actuel du diocèse de Lisala, Ebonda est la cinquième paroisse qui vient de célébrer son centenaire d’existence, autrement dit après Saint Pierre Umangi (fondée en 1901), Mont Saint Jean Bosco Modanda (1906), Saint Paul Boyange (1910), Saint André Bumba (1912) et Saint Hermès Lisala (1914).
La Cure de la paroisse Saint Joseph
Le dimanche 31 janvier 2016, a été solennellement inaugurée par une imposante concélébration eucharistique sous la présidence de l’Abbé Edouard Litambala et par un dîner de circonstance la commémoration du centenaire d’existence de la paroisse Saint Joseph Ebonda.

Abbé Pierre Akuma, il a tenu une conférence sur l'histoire de la paroisse Saint Joseph la veille du centenaire


C’est le dimanche 13 novembre 2016 qu’elle a clôturé officiellement son jubilé par une concélébration eucharistique présidée par Monseigneur Ernest NGBOKO NGOMBE, évêque de Lisala, et à laquelle ont pris part 3000 personnes, ainsi que par une « agapè » et des réjouissances populaires.
La voilà donc lancée et tournée vers des horizons et défis nouveaux de son histoire de l’œuvre évangélisatrice.
                                                                             Antonio Lisuma         








































samedi 3 décembre 2016

Messe en mémoire du Préfet Kalonda Michel


Messe en mémoire du Préfet Kalonda Michel
Mr Michel Kalonda



          La Coordination des écoles conventionnées catholiques a organisé une messe en mémoire de feu Préfet Michel Kalonda Kaboudji ce lundi 21 novembre 2016 à la paroisse Saint André de Bumba à partir de 11 heures locales, le jour de son enterrement à Kinshasa.
Église Saint André de Bumba, pendant la messe

          De nombreuses personnalités ont pris part à cette messe qui était dite par Son Excellence  monseigneur Ernest Ngboko, évêque du diocèse de Lisala, en séjour à Bumba pour les fêtes des paroisses Saint Joseph et Saint Murumba. Outre la présence des autorités de la Coordination des écoles catholiques, on pouvait remarquer la présence massive des enseignants, surtout ceux des écoles conventionnées catholiques de Bumba, les élèves et les anciens du Lycée Salongo, les joueurs de football, des amis et des connaissances de l’illustre disparu.  
Mgr Ernest Ngboko, l'Officiant Principal de la messe


Pendant la messe
  
          De discours, des témoignages ainsi que des poèmes déclamés par les représentants des anciens et des nouveaux élèves, ainsi que par les enseignants du Lycée Salongo ont permis de connaître davantage la personnalité du préfet qui a battu le record de la longévité au niveau de la préfecture à Bumba, soit 32 ans à la tête de la meilleure école secondaire pédagogique de Bumba. 


          C’était un homme plein d’humanisme, un préfet qui avait une morale digne et irréprochable, qui a veillé pendant des années sur l’éducation morale et chrétienne de ses lycéens, et a lancé, tant vers le marché de l’emploi de l’enseignement primaire et maternelle que vers les universités, les meilleurs diplômés d’Etat en pédagogie de Bumba.
Le mot de circonstance d'un élève
          Le Directeur des études du Lycée Salongo, Monsieur Mayanga Richard, qui assume à l’occasion la fonction du Préfet a.i., a intervenu pour lire la biographie du défunt préfet et a, au nom de tout le personnel du Lycée, remercié toute l’assistance pour la promptitude avec laquelle elle a fait montre en participant massivement à la messe en l’honneur de celui que de nombreux anciens lycéens appellent « le Patriarche du Lycée Salongo ». 
Un ancien lycéen fait son discours     
Un professeur du Lycée Salongo en train de déclamer un poème en l'honneur de Feu Préfet Kalonda
           La Révérende Sœur Charlotte Gupa, Coordinatrice des écoles conventionnées catholiques de Bumba, a, quant à elle, fait savoir qu’elle n’a pu travailler avec le Préfet Kalonda que pendant 6 ans et a trouvé en lui un modèle de Chef d’établissement en qui on avait confiance pour la réussite de l’éducation de la jeunesse bumbatracienne.
Richard Mayanga, Préfet a.i. du Lycée Salongo donne la biographie de feu Préfet Kalonda

          « Etant bon père de famille, disait la Révérende Sœur Coordinatrice, il savait décanter des situations des difficultés avec les professeurs de son établissement, et jamais il accusait ses subalternes au niveau de la Coordination ou de la hiérarchie ». «Ensuite, répondant à la demande de la hiérarchie scolaire, il a même,  renchérit la Sœur Coordinatrice, organisé au cours de la dernière année scolaire le catéchuménat des élèves de son école, qui ont reçu en fin de compte les sacrements de baptême et de confirmation »
Révérende Sœur Coordinatrice Charlotte Gupa: "...il était un modèle de Préfet ..." 

          La Révérende Coordinatrice a profité de cet exemple pour exhorter les autres chefs d’établissement des écoles conventionnées catholiques d’organiser des séances de formation de catéchuménat au sein de leurs écoles pour christianiser leurs jeunes élèves…
          Que la terre de nos ancêtres soit légère au Préfet Michel Kalonda Kabudji !
                                                                            Antonio Lisuma    

















mercredi 30 novembre 2016

« Ces dernières semaines, nous constatons qu’il n’y a pas assez de poissons au marché », réclament les femmes bumbatraciennes.



« Ces dernières semaines, nous constatons qu’il n’y a pas assez de poissons au marché », réclament les femmes bumbatraciennes.

Au marché central de Bumba
          Ces dernières semaines, le marché central de Bumba ne reçoit qu’une infime quantité de poissons, encore moins ceux qui sont consistants, selon le constat des femmes qui la fréquentent au quotidien et de celles qui s’y rendent régulièrement. Cette déclaration s’est confirmée lors d’un petit tour de curiosité que nous avons effectué dans ce lieu public où nous avons trouvé nombreux étalages vides. Le peu d’étalages autour desquels il y avait un petit nombre de clientes ne comprenaient que quelques morceaux de poissons fumés qui paraissaient d’ailleurs insignifiants.

Une vue du marché central de Bumba
          A en croire cette réclamation, l’affaiblissement de la main d’œuvre de la pêche artisanale, l’unique source d’approvisionnement de la région, serait à la base de la rareté de ces denrées alimentaires; alors qu’approche la période pendant laquelle l’aliment de base de la tribu Budja appelé communément « Poto » ou « Malemba » que les habitants de l’ex-Province orientale appellent « Masele » abonde dans bon nombre de foyers; car il constitue, pour ses consommateurs, un excellent accompagnateur de viande. S’il existait également la pratique industrielle dans ce secteur, cette faible production pourrait être relevée...
     Par Bienvenu Balomao