mercredi 30 juin 2021

Bumba : le prix du litre de carburant en hausse

 Bumba : le prix du litre de carburant en hausse

Une station d'essence à Bumba

Il y a au moins deux semaines que le prix du litre de carburant connaît une hausse persistante dans l’ensemble de la ville de Bumba ainsi que dans les villages et localités de ses environs. Un litre d’essence qui, autrefois vendu à deux mille deux cents francs congolais, revient pour l’instant à deux mille sept cents francs congolais dans le centre-ville. Au fur et à mesure qu’on s’éloigne de ce dernier, il hausse en même temps jusqu’à atteindre trois mille francs congolais dans les bidonvilles. Les jours passés, il s’était même vendu à trois mille deux cents francs congolais dans le centre-ville suite à une forte pénurie qui s’était soudainement observée.

Un parking des mototaxis à Bumba

Pressée par l’augmentation du prix de ce produit pétrolier de consommation courante, la population bumbalaise subit également une hausse du coût de transport inter-ville qu’assurent les motards, les conducteurs des mototaxis et autres transporteurs de la ville. Une course de cinq cents francs congolais passe directement à huit cents voire mille francs congolais. « Avec l’augmentation du prix de carburant qui s’observe actuellement dans la ville, nous sommes également contraints de hausser les prix des courses que nous y effectuons pour éviter le manque à gagner », déclare un groupe de conducteurs des mototaxis d’un carrefour de la ville. Ce qui ne cesse d’inquiéter plus d’un Bumbalais qui déplore fermement cette situation qu’il est en train de connaître.

Les motards en circulation sur une artère de Bumba

Par ailleurs, ne sachant pas ce qui justifie ladite hausse, les possesseurs d’engins fonctionnant grâce audit produit exhortent les vendeurs et revendeurs des produits pétroliers de toute la ville à faire preuve de bonne foi et les autorités et détenteurs de grands capitaux de s’impliquer afin de régulariser cette situation.

Il sied de signaler que la ville de Bumba est approvisionnée en carburant par l'entreprise pétrolière SEP Congo et les petites embarcations privées qui y apportent les produits pétroliers depuis la ville de Kisangani.

Bienvenu Balomao







La Révérende Sœur Coordinatrice Charlotte Gupa : "N’excluez personne au cours de l’année scolaire !"

La Révérende Soeur Charlotte Gupa: 

"N’excluez personne au cours de l’année scolaire !"

« N’excluez personne au cours de l’année scolaire !, attendez la fin de l’année scolaire pour le faire… », c’est en ces termes que s’est exclamée la Coordinatrice des écoles conventionnées catholiques de la Province de la Mongala, la Révérende Sœur Charlotte Gupa, au cours de son message adressé à l’attention de tous les enseignants et élèves de deux écoles primaires 1 et 3 Notre Dame de Bumba, réunis dans un rassemblement matinal ce lundi 21 juin 2021.

La Révérende Soeur Charlotte Gupa, Coordinatrice des écoles conventionnées
catholiques de la province de la Mongala, lors de son message au rassemblement aux écoles primaires 1 et 3 réunies

 

En effet, certains élèves des écoles primaires 1, 2 et 3 Notre Dame de Bumba étaient chassés de leurs écoles primaires pour avoir lamentablement échoué avec moins de 30 % lors de la proclamation des résultats scolaires du deuxième trimestre de l’année scolaire en cours.

La Coordinatrice s'exprime en présence des deux directeurs de EP 1 et 3:
Gangala au milieu et Marie Makilo à gauche

Cette décision prise par les trois directeurs desdites écoles et exécutée à partir de la proclamation des résultats scolaires du deuxième trimestre n’avait pas trouvé l’assentiment des parents d’élèves, et la nouvelle de l’exclusion leurs enfants s’était vite répandue comme une trainée de poudre pour atteindre la Coordinatrice non par la voie officielle émanant des directeurs ou directrices desdites écoles, mais au cours d’une réunion des autorités scolaires provinciales de la Mongala 2, à laquelle la Coordinatrice avait assisté.

Le rassemblement de deux écoles

C’est ce qui avait attristé cette dernière, au point de descendre vers lesdites écoles, pour venir s’imprégner en personne de la réalité de la situation, et s’adresser à tout le monde, aux enseignants tout comme aux élèves, pour ne plus appliquer cette triste décision de l’exclusion des élèves :

« … J’ai suivi avec regret et humiliation, a-t-elle souligné, la nouvelle de l’exclusion en plein milieu de l’année scolaire de ces élèves n’ayant pas satisfait au deuxième trimestre… »

« …Même si le Père Promoteur a encouragé leur exclusion, a-t-elle poursuivi, mais je me permets de vous exhorter de surseoir cette décision et de faire revenir tous ces enfants chassés, qu’ils reviennent poursuivre leurs études au sein des écoles Notre Dame où ils étudiaient afin qu’ils aient la chance de tenter de rehausser leur niveau d’études scolaires pour les deux mois qui restent. S’il s’agit de chasser les élèves, on le ferait non pas au milieu de l’année scolaire, mais à la fin de l’année scolaire. C’est à la fin de l’année scolaire qu’on oriente les élèves faibles vers d’autres établissements scolaires… »



La Révérende Sœur Coordinatrice a enfin encouragé les élèves, surtout ceux qui n’étudient pas bien, à fournir davantage de l’effort pour mieux étudier et pour réussir de façon brillante aux différents tests et examens qu’ils auront à passer et de ne plus échouer.

Après ces mots dits au rassemblement matinal, la Coordinatrice a eu l’occasion de s’entretenir également à tout le personnel de deux écoles primaires Notre Dame 1 et 3 avant de regagner son bureau de la Coordination vers la paroisse Saint André.

                                                                                                   Antonio Lisuma

 

mardi 29 juin 2021

Bumba : Les prix d'articles d’habillement en flambée

Bumba : Les prix d'articles d’habillement en flambée

Vue du marché central de Bumba

Ces derniers jours, il s’observe une flambée des prix des articles d’habillement dans les boutiques et établissements commerciaux d’habillement du marché de la ville de Bumba. Contrairement aux années antérieures où vêtements, chaussures et tant d’autres articles ayant trait à l’art vestimentaire étaient vendus à des prix abordables, ces dernières années voient les prix flamber à la vitesse de croisière.

Toutefois indignations et inquiétudes se font déjà soulever. « Pendant que les bus et camions provenant de Butembo fréquentaient régulièrement Bumba, nous achetions vêtements, chaussures et autres articles d’habillement à bas prix. Maintenant qu’ils n’arrivent plus, nous sommes contraints de nous assujettir aux lois des commerçants de la place dont chacun se fixe le prix selon son gré en prétextant la hausse du dollar comme la principale cause de la flambée des prix que nous connaissons actuellement et en brandissant le transport par avion de ces articles comme la seconde, car le regard ayant été plus tourné vers Kinshasa », s’indigne un jeune bumbalais ayant requis l’anonymat.

Echantillon d'un article d'habillement

A en croire les propos des marchands s’étant confiés à Bumbanotredame.blogspot.com, le délabrement qui affecte pour l’instant le tronçon Butembo-Kisangani, tronçon qui approvisionne également Bumba en marchandises et tant d’autres produits dont se servent Bumbalaises et Bumbalais serait à la base de cette augmentation des prix étant donné que les camions y effectuant le transport des marchandises mettent plusieurs jours en route avant d’atteindre la destination. La réhabilitation du tronçon Kisangani- Bumba aiderait aussi à surmonter cette impasse, car le transport par bateau entre Kisangani et Bumba auquel ils sont habitués ne suffit pas.

Vue d'une voie commerciale de Bumba

Par ailleurs, les Bumbalais invitent les opérateurs économiques à leur faciliter la tâche en évitant l’exagération dans la fixation des prix des articles qu’ils vendent et l’exécutif provincial de la Mongala à focaliser l’attention sur la réhabilitation du tronçon Bumba-Bunduki afin que les camions provenant de Butembo et de Kisangani atteignent de nouveau la ville de Bumba.

Bienvenu Balomao    

dimanche 27 juin 2021

Michel Gala dévoile la quintessence de la démocratie et de l’élection aux femmes et aux jeunes bumbalais

Michel Gala dévoile la quintessence de la démocratie et de l’élection aux femmes et aux jeunes bumbalais

Michel Gala, coordinateur de la SOPALI

Jeudi 24 juin 2021, le coordinateur de la Solidarité Paysanne à Large Initiative, SOPALI en sigle, Michel Gala Kamanda a, au cours d’un atelier organisé aux environs de neuf heures au Couvent des Sœurs de la Doctrine Chrétienne, signifié aux femmes et jeunes bumbalais la quintessence de la démocratie et de l’élection à travers un projet intitulé " Promotion d’éducation civique et électorale pour un engagement actif des femmes et des jeunes en République Démocratique du Congo".

Michel Gala et Gabriel Tagba pendant l'exposé

Cependant tant de notions essentielles liées à la démocratie et à l’élection entre autres le sens du concept démocratie, les vertus morales en démocratie et la mission du parlement ont été abordés au cours de l’exposé du coordinateur de la SOPALI dont une copie de module de sensibilisation et information à la démocratie est parvenue à la rédaction de Bumbanotredame.blogspot.com.

Vue de la salle lors de l'exposé

Les participants

Après l’exposé, pas mal de questions pertinentes ont été posées par les participants parmi lesquels ont été aperçus journalistes, femmes intellectuelles, jeunes étudiants et gradés de la place. A ces différentes questions et préoccupations des femmes et jeunes bumbalais, réponses et éclaircissements ont été également donnés par le coordinateur Michel Gala.

Photo des participants

Par ailleurs une activité a été également prévue au cours dudit atelier, celle de préparation et rédaction du cahier des charges par les représentantes et représentants des femmes, des jeunes des candidats élus et autorités politiques du territoire de Bumba qui a constitué un travail en groupe durant lequel les entraves, les charges et les responsabilités ont été dûment répertoriées par les participants.

Photo de famille prise à la fin de l'atelier

Signalons qu’une photo de famille a été prise à la fin de cet atelier à l’issue duquel les représentantes des femmes et les représentants des jeunes du territoire de Bumba ont compris et retenus les prérequis nécessaires de l’éducation civique et électorale.

Bienvenu Balomao 

jeudi 24 juin 2021

Père Simon Pierre Nlenda séjourne déjà à la paroisse Notre Dame de Bumba

Père Simon Pierre Nlenda séjourne déjà à la paroisse Notre Dame de Bumba

Père Simon Pierre Nlenda et le Révérend Père Carlos Rommel 

Provenant de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, Père Simon Pierre Nlenda Kinkhela de l’Institut des Missionnaires de Jésus et Marie à Cana séjourne à la paroisse Notre Dame de Bumba où il passera quelques mois jusqu’au retour du Curé de ladite paroisse, le Révérend Père Carlos Rommel qui séjourne actuellement en Europe pour les vacances, car ayant beaucoup travaillé en effectuant diverses tâches bénéfiques aux différentes structures ou groupes dont se compose cette division ecclésiastique qu’il dirige depuis 1970 où il y a eu son intronisation.

Le jour de la caravane jubilaire

Au début de la caravane

Ancien animateur pastoral de la paroisse Notre Dame, Père Simon Pierre Nlenda y revient comme prêtre en vue de prêcher, en particulier, la parole de Dieu aux fidèles de cette paroisse dont plusieurs jeunes sont déjà admis à la congrégation du Cœur Immaculé de Marie à laquelle appartient le Révérend Père Carlos Rommel et aux fidèles catholiques de la ville de Bumba en général.

Pendant la caravane

Au stade Père Carlos à la fin de la caravane

Il sied de rappeler que Père Simon Pierre Nlenda Kinkhela avait aussi participé aux différentes manifestations de la fête du jubilé des cinquante ans du Révérend Père Carlos Rommel depuis son intronisation à la paroisse Notre Dame de Bumba qui avait eu lieu en novembre 2020 et à laquelle avaient également pris part plusieurs personnalités religieuses et politiques remarquables de la République Démocratique du Congo

Bienvenu Balomao

 

 

mercredi 23 juin 2021

Le RENAFER déjà opérationnel à Bumba

Le RENAFER déjà opérationnel à Bumba

Siège de RENAFER/Bumba

Le Réseau National des Femmes Rurales de la République Démocratique du Congo vient d’opérationnaliser ses activités dans la ville de Bumba en inaugurant son siège sis au croisement de l’avenue Mbandaka et celle dénommée Direction Poste. La cérémonie de la coupure du ruban a eu lieu samedi 12 juin 2021 en présence du vice-gouverneur de la Mongala, Son Excellence Serge Mongulu et du ministre provincial de l’agriculture, pêche et élevage.

Mami, l'une des membres de RENAFER/Bumba

Se confiant à la rédaction de Bumbanotredame.blogspot.com, quelques membres de Renafer/Bumba ont brièvement dévoilé la vision de ce dernier. A les en croire, le réseau national des femmes rurales s’assigne comme objectif de rendre dynamiques et entreprenantes toutes les femmes rurales de la République Démocratique du Congo. Pour ce faire, il prône le travail, l’autonomie et le développement qui constituent d’ailleurs sa devise et grâce auxquels la femme rurale congolaise retrouvera sa dignité et valeur qui semblent longtemps être perdues.

Jus de Bissap

Huile de papaye

Quand aux activités de cette structure féminine, figurent l’agriculture, la pêche, l’élevage, la transformation et la formation qui seront explicitement enseignés aux femmes bumbalaises en vue de les aider à se prendre en charge.

Babouche et trousse que fabriquent les membres de Renafer


Toutefois les séances de formation auront bientôt lieu dans la salle des réunions du siège de la coordination diocésaine des écoles conventionnées catholiques, récemment bâtie.

Thé Bulukutu

Huiles de carotte et de coco

Outre les séances de formation qu’organise le Réseau National des Femmes Rurales, il met également à la disposition de la population bumbalaise et mongalaise des produits qu’il fabrique tels que thé, huile, vin, jus et autres, produits issus de la transformation des plantes, fruits et tant d’autres produits agricoles.

Bienvenu Balomao

 






















Papa Gaspard Endoto n’est plus !

 



Papa Gaspard Endoto n’est plus !

Papa Gaspard Endoto Molumbe, ancien Mokambi de la paroisse Notre Dame, et ancien Ministre provincial des finances de la Mongala a tiré sa révérence le vendredi 11 juin 2021 vers 16 heures à l’Hôpital Notre Dame de Bumba, de suite d’une assez courte maladie.

Papa Endoto Gaspard

Originaire de la localité Yamakolo du groupement Boli-Nord dans le secteur de Banda Yowa au territoire de Bumba, le défunt papa Gaspard Endoto était né à Bumba, le 25 novembre 1957, du père Gaspard Endoto Egongo et de la mère Antoinette Apua Libaba, dans une famille de 8 enfants dont il était le deuxième.

Papa Gaspard Endoto se maria officiellement à sa femme maman Clarisse Issamba de qui naquirent dix enfants dont 7 garçons et trois filles. Les cinq garçons et trois filles qui sont encore en vie lui produisirent 16 petits-enfants et 2 arrières petits-enfants. Le défunt papa avait aussi à sa charge huit autres orphelins qu’il supportait, dont le Docteur Trésor Likenge, l’actuel médecin directeur de l’Hôpital Notre Dame de Bumba.  

Après ses études primaires effectuées de 1963 à 1969 au pensionnat de la Mission catholique de Boyange, où il a aussitôt commencé ses études secondaires avant de les achever en 1976 au Collège Saint Thomas More de Lisala en section pédagogique, Monsieur Endoto est allé quatre ans plus tard, après avoir presté comme enseignant professeur à l’Institut Emeka de Yalosemba, poursuivre les études supérieures en gestion des entreprises à Kinshasa où il décrocha le diplôme de Gradué.

Il entama ensuite une longue carrière professionnelle, d’abord de l’enseignant professeur à l’Institut Abanda de Bumba, avant de changer de camp pour ne plus moisir dans l’enseignement, et entamer la gestion des entreprises, comme Directeur Gérant de DECORIZ, une des rizeries de la place, et d’embrasser ensuite le domaine du développement comme Agent de développement d’ADI BONDABA de diocèse de Lisala.

Comme cela ne l’enchantait pas non plus, il dut quitter momentanément ce domaine pour embrasser la politique avec l’arrivée à Bumba des Rebelles de Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean Pierre Bemba pour présider le Conseil territorial de Bumba de 1998 à 2000.

Avec le MLC qui s’est élargi jusque dans les régions frontalières avec la République centrafricaine, Monsieur Endoto eût la chance de se rendre à Bangui la capitale centrafricaine pour présider l’organisme CEDIFOD. De là, il s’est rendu à Kinshasa au début de la réunification de la RD Congo, avec le gouvernement 1+4, pour intégrer l’autre organisation non gouvernementale du développement appelée INADES. Avec celle-ci, Monsieur Endoto eût le privilège d’en devenir formateur et chef de mission qui le conduisit à Bumba dans le cadre du programme de relance agricole dans la province de l’Equateur (PRAPPE/FIDA). Il y bénéficia même de l’apport de l’agence espagnole de coopération internationale au développement (AECID), avant d’être muté à Kindu de 2015 à 2018 comme chargé de mission de l’INADES-Congo dans le cadre du Programme intégré pour la réhabilitation de l’agriculture dans la province du Maniema (PIRAM/FIDA).

C’est alors que lors de l’élection de son ancien collègue Louis Mbonga comme gouverneur de province de la Mongala que celui-ci l’invita pour venir assumer les charges de Ministre provincial des finances dans le gouvernement provincial de la Mongala à Lisala de 2018 à 2019.

Son sens de l’amour du travail bien fait lui valut aussi la chance d’être récupéré par le gouverneur Ngbundu Crispin le successeur de Louis Mbonga pour occuper cette fois les charges de Directeur général de la Direction générale des recettes de la province de la Mongala (DGRMO) à Lisala de 2019 à 2020.  

La maladie l’ayant conduit à la mort remonte peut-être pendant son séjour dans la province de Maniema où il connut un accident de circulation qui faucha quelques dents auxquelles il avait mis des protèges. C’est à partir de cet accident qu’il commença à sentir ou à développer de l’hypertension artérielle. Vers le dimanche 6 juin dernier il avait senti des coliques abdominales et s’est vite soigné à l’Hôpital Notre Dame. Mais le jeudi 10 juin il a eu d’autres complications et s’était aussitôt rendu au même Hôpital pour des soins appropriés. Mais le vendredi 11 juin au matin il s’est évanoui chez lui avant de se faire conduire une fois de plus à l’Hôpital où il rendit l’âme vers 16 heures !

Feu papa Endoto Gaspard était un vrai père de famille, un homme de paix et de respect envers ses autorités…                Que son âme repose en paix !    

                                                               Antonio Lisuma    

Bumba : les professionnels de la santé en grève

Bumba : les professionnels de la santé en grève

Un véhicule de la zone de santé de Bumba

Vexés par la modicité de ce qu’ils perçoivent comme salaire, les professionnels de la santé de la ville de Bumba viennent de déclencher une grève qui durera trois jours. C’est depuis lundi 21 juin 2021 que ce mouvement de grève est en train de s’observer après que l’information a été véhiculée les jours précédents sur les antennes de quelques radios de la ville.

Vue de l'hôpital Notre Dame

A en croire les informations parvenues à Bumbanotredame.blogspot.com, la réclamation de l’augmentation de salaire et de la paie des infirmiers dits Non payés et Nouvelles unités sont autant les motifs primordiaux ayant suscité ce mouvement de cessation d’activité au sein des hôpitaux et centres de santé de la ville de Bumba. Selon le dire des infirmiers qui expriment leur indignation par l’entremise de cette grève d’ores et déjà déclenchée, ladite cessation d’activité persistera au cas où leur revendication ne trouverait pas un écho favorable auprès de l’Etat congolais, leur employeur.

Le personnel de l'hôpital Notre Dame en défilé lors du jubilé de cinquante ans du Révérend Père Carlos Rommel à la paroisse Notre Dame de Bumba

Par ailleurs la phase minimale qui a débuté lundi prendra fin mercredi 23 juin. Si l’employeur n’arrive pas à les satisfaire, ils entreront en grève sèche pendant laquelle les portes de différents services qu’on trouve dans les hôpitaux seront toutes fermées jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.

Les infirmiers lors du jubilé des cinquante ans du Révérend Père Carlos Rommel

Signalons que la grève des infirmiers intervient trois semaines après celle des professionnels de la craie qui a été interrompue par le mot d’ordre du vice-premier ministre de la fonction publique, son Excellence Jean Pierre Lihau qui, au cours de son bref séjour à Bumba, les avait temporisés en les rassurant de plaider auprès de l’exécutif central pour que les solutions à leur revendication soient trouvées dans un bref délai.

Bienvenu Balomao  

  





lundi 21 juin 2021

Les jeunes de groupe K.A font la promesse à la paroisse Notre Dame de Bumba

Les jeunes de groupe K.A font la promesse

à la paroisse Notre Dame de Bumba

 

          Les jeunes de « Groupe Kizito et Anuarite » (en sigle groupe K.A) ont fait leur promesse le dimanche 6 juin 2021 au cours d’une messe pleine à craquer dite vers 9 heures par le Curé de la paroisse le Révérend Père Carlos Rommel, laquelle messe était chantée par la chorale des jeunes de Lumière (ou Bilenge ya Mwinda).

Le Père Carlos vêt le ruban rouge aux Kizito et Anuarite de 4e voyage avant de les bénir

Le groupe Kizito et Anuarite regroupe des jeunes chrétiens, cadets des « Bilenge ya Mwinda », dont l’âge varie généralement de 5 à 13 ans et qui s’inspirent des martyrs Kizito et Anuarite.

Les Tooto devant le Père Curé

 

Ces jeunes Kizito, pour les garçons et Anuarite, pour les filles, suivent régulièrement la formation chrétienne au sein du groupe appelé Groupe K.A. à la paroisse Notre Dame, comme d’ailleurs dans la plupart des paroisses de la RD Congo, et chantent également en chorale chaque mardi matin au cours de la messe matinale.

Les Tooto sont revêtus du ruban jaune

 

Le Groupe K.A. est un mouvement répandu presque partout en République Démocratique du Congo. Ici à la paroisse Notre Dame de Bumba, le mouvement de ces jeunes existe depuis 1991 grâce à l’intervention du Curé de la paroisse le Révérend Père Carlos Rommel, qui a facilité et favorisé son implantation par l’entremise de l’Abugaza Don Jérôme Makila.

La promesse des Kizito de premier "voyage", autour du feu 

 

Kizito était un des 22 jeunes martyrs ougandais qui furent brûlés vifs vers 1885 sous le joug colonial à cause de leur foi chrétienne, de même, la sœur Anuarite Nengapeta était une religieuse congolaise assassinée par des rebelles vers 1964 au cours de la rébellion « muleliste » pour avoir pu protéger jusqu’au bout sa chasteté. Ces deux martyrs constituent un modèle exemplaire à suivre pour cette jeunesse chrétienne montante en proie à une perversité multidimensionnelle.

Les Anuarites de premier voyage aussi font la promesse autour du feu

 

Les cérémonies de promesse eurent lieu peu après le sermon dominical. Les jeunes des KA se présentèrent les uns après les autres, à l’extrade de l’autel selon chaque étape ou « voyage » devant le Père Curé l’Officient du jour, pour prononcer les paroles de leur promesse qui se diffèrent d’une étape à l’autre selon leur niveau de formation. C’est la première étape qui fait normalement la promesse, les 3 autres ne font que renouveler la leur.

Le renouvellement de promesse des K.A de deuxième voyage

 

Les premiers à se présenter étaient les débutants ou des jeunes de bas âge qui intègrent pour la première fois le groupe. On les appelle les « Tooto », les gamins. Ils se présentèrent devant le Curé pour exprimer leur envie d’intégrer le groupe et de suivre les enseignements de Jésus Christ au sein du Groupe K.A.

Les K.A de troisième voyage

A l’issue de la prière dite pour eux par le Père Curé qui les a acceptés officiellement au groupe après leur avoir demandé leur désir, les encadreurs les revêtent les rubans jaunes aux cous et épaules et les accueillent au groupe.

Ensuite, vint le tour du premier groupe des jeunes qui se présentèrent devant l’autel. Ceux-ci viennent de terminer leur première année de formation au sein du groupe. On les appelle autrement des jeunes de « premier voyage », allusion faite au premier voyage de supplice effectué jadis par leurs saints patrons, Kizito à « Rubaga » et Anuarite à « Maïka », où ces derniers commencèrent chacun à subir pour la première fois leur torture physique.

Les K.A de quatrième voyage, 9 filles et 6 garçons

C’est à la fin de la formation de cette première étape que la promesse (du premier voyage) se fait à l’église autour du feu. Pour les garçons, c’est-à-dire les Kizito, la promesse se fait en ces termes: « Na lisalisi lya Nzambe mpe lya Santu Kizito, nandimi kosalela Nzambe, Eklezia mpe ekolo ya ngaï Congo, nandimi kolinga batu banso, kotosa baboti ba ngai, mpe totikala « Kizito » wa solo o nzila ya losambo, ya molende, ya botosi, ya bosolo, ya bolingi mpe ya bopeto.

Une Anuarite de 4e voyage entonne son chant

 

Cela se traduit par : « A l’aide de Dieu et du Saint Kizito, j’accepte servir Dieu, l’Eglise et mon pays le Congo, je consens à aimer tous les humains, à respecter mes parents, et à rester un Kizito de vérité dans le chemin de prière, de courage, du respect, de vérité, d’amour et de chasteté. »

Ils sont bénis par le Curé de la paroisse

    

Pour les filles, c’est-à-dire les Anuarite, la promesse est libellée de la manière suivante : « Na lisalisi lya Nzambe mpe ya Ngondo Anuarite, nandimi kosalela Nzambe, Eklezia mpe ekolo ya ngai Congo, nandimi kolinga batu banso, kotosa baboti ba ngai, mpe totikala Anuarite wa solo o nzila ya losambo, ya molende, ya botosi, ya bosolo, ya bolingi mpe ya bopeto. »  

Ils signent dans le livre d'or des K.A

« A l’aide de Dieu et de la Vierge Anuarite, j’accepte servir Dieu, l’Eglise et mon pays le Congo, je consens à aimer tous les humains, à respecter mes parents, et à rester une Anuarite de vérité dans le chemin de prière, de courage, du respect, de vérité, d’amour et de chasteté. »

pendant l'animation d'aurevoir... 

Après leur promesse, les formateurs les revêtent du ruban bleu, signe de leur appartenance dans la deuxième étape de formation qu’ils occupent désormais.

 

Les jeunes de deuxième et troisième étapes, autrement appelés deuxième et troisième voyage, (Mitiana pour les Kizito et Ibambi pour les Anuarite au deuxième voyage) et (Mengo pour Kizito et Pawa-vube pour Anuarite au troisième voyage) ; ils renouvellent simplement la promesse effectuée à la fin de leur premier voyage et changent de rubans : ceux qui passent au troisième voyage porteront désormais le ruban jaune et ceux qui passent au quatrième le ruban blanc.

Les anciens des K.A et les nouveaux Yaya de 4e voyage
ainsi que leurs encadreurs chantent l'hymne des K.A
 



Il reste à présent les aînés de quatrième voyage (Namugongo pour le Kizito et Isiro pour les Anuarite, les sites du dernier supplice subi par leurs saints patrons), ceux qui viennent d’achever les quatre années de formation au sein du groupe K.A. Ils font leur sortie du groupe, de la manière des jeunes de l’école traditionnelle qui jadis sortaient de la forêt initiatique, et deviennent des « Yaya », ou « aîné » ! Ils peuvent quitter le groupe K.A s’ils le veulent et intégrer le Groupe de Bilenge ya Mwinda.

Leur effectif allait en décroissant, du premier voyage jusqu’au quatrième : 50 au premier voyage, 39 au second, 28 au troisième, et 20 au quatrième ; aujourd’hui à la fin de la formation, ils sont restés 15 : 9 filles et 6 garçons !

Ils se présentent à l’autel, chacun entonne le chant de son inspiration et reçoit auprès du  Curé le nouveau ruban rouge. Ils apposent ensuite leur signature dans le livre d’or de Groupe K.A et enfin entonnent des chants en dansant pour la dernière fois avec leurs cadets, ainsi que leurs encadreurs dans une ambiance initiatique au son des tam-tam…

Il sied de préciser que la cérémonie des promesses des jeunes de Groupe K.A marquent la dernière cérémonie présidée à l’église Notre Dame de Bumba par son Curé le Révérend Père Carlos qui va en vacances en Belgique en Europe…  

                                                                        Antonio Lisuma