dimanche 29 mai 2016

Page noire


Le préfet espérant Alobe Saidi du collège Notre Dame
est décédé ce vendredi 15 avril 2016

Le Préfet Alobe Saidi Espérant, paix en son âme!
          Monsieur ALOBE SAIDI Espérant, le préfet des études du Collège Notre Dame de Bumba n’est plus ; il est mort ce vendredi 15 avril 2016 dans son bureau même de la préfecture du Collège vers 11 heures.
          Selon les déclarations de  certains témoins, l’incident ayant occasionné la disparition  brusque du préfet Alobe serait une crise cardiaque accompagnée d’une maladie d’hypertension artérielle.
          Le matin même de ce vendredi, le jour de sa mort, il s’est bien réveillé et s’est présenté à son lieu de travail comme d’habitude. Vers 8 heures, il s’est senti un peu mal et a dit à certains professeurs qu’il se sentait mal au niveau du cœur et cette douleur allait jusqu’au bras gauche. Il s’est rendu aussitôt à l’hôpital Notre Dame pour se faire soigner. A son arrivée, le médecin Eugène Pandala a constaté la hausse de tension de 18 sur 12, et lui a demandé d’être interné à l’hôpital, mais Monsieur Alobe a refusé cette idée et proposa de rentrer pour se reposer à la maison. Le médecin lui a alors  prescrit les médicaments et lui exigea d’aller se reposer à la maison.
          Au lieu de rester à la maison comme il s’y était rendu tel que convenu avec le médecin, Monsieur Alobe, animé par l’esprit de travailler pour le bien du Collège, a encore retourné à l’école. Quelques minutes après, il a même conduit seul la moto en destination du bureau de la coordination des écoles conventionnées catholiques pour deux dossiers scolaires qu’il tenait à soumettre à la Coordinatrice. Cette dernière ne put s’entretenir profondément avec le Préfet car elle quittait déjà son bureau pour une réunion à laquelle elle devrait assister au bureau de la Sous-division de l’éducation.     
          De son retour au Collège Notre dame juste à la fin de la recréation, le préfet Alobe a pris le fouet pour faire entrer certains élèves récalcitrants qui tardaient à entrer dans leurs salles de classe. Peu après, le préfet est entré dans son bureau vers 10 heures 50 minutes. Quelques instants après, une dame, parent d’élève du Collège, se tenait devant sa porte pour un entretien avec le préfet ; c’est alors qu’elle entendit le bruit sourd d’un corps qui tombe par terre. Elle aperçut, à travers le coin de rideau de la porte, le préfet tombé par terre tout proche de la porte et alerta aussitôt quelques enseignants qui accoururent et trouvèrent le préfet étendu par terre en train de convulser, et la mort le surprit quelques 15 secondes après. Affolés, les professeurs essayèrent de le réanimer, mais en vain, ils cherchèrent une moto pour l’amener à l’Hôpital Notre Dame, c’était déjà tard, le préfet avait déjà rendu l’âme. C’était alors une panique généralisée dans la cour du Collège, tout le Collège y compris l’école primaire Notre Dame étaient émotionnés, les professeurs et les élèves pleuraient à haute voix…    
     
          Alobe Saidi Espérant est né à Aketi le 11 novembre 1966. Fils de Papa Mosawa Zéphirin et de la maman Nzade Angèle, il est le deuxième enfant dans une famille de dix enfants dont 5 filles et 5 garçons. Originaire de groupement Aboso, dans le secteur de Yoko au territoire d’Aketi, dans la nouvelle province de Bas-Uélé, Monsieur Alobe a fait ses études primaires à l’école primaire Likoti avant de continuer à l’Institut Tokende de la section pédagogique.
          Il poursuivit ses études supérieures à l’ISP Buta pour devenir trois ans plus tard gradué en Anglais et en Culture africaine en 1990. Il est aussitôt engagé comme professeur et directeur de discipline à l’Institut Mbua à Aketi avant de devenir préfet des études au Lycée Molende de Buta de 1992 en 1996.
Il quitte alors Buta et vient s’installer à Bumba. Il enseigne le cours d’Anglais à temps plein à l’Institut Mandoki, et comme visiteur aux instituts Mandio et Assama.
          C’est en 1998 qu’il est engagé au Collège Notre Dame (école privée à l’époque) pour dispenser le cours d’Anglais après avoir réussi brillamment au test d’amission des professeurs. Il fut un éminent professeur de cours d’Anglais qui maîtrise bien son cours ; il avait inculqué en lui les principes de la pédagogie et supportait mal l’échec catastrophique des élèves et donnait le meilleur de lui-même pour récupérer les faibles…
          Comme le Père Fondateur du Collège, le Révérend Père Carlos Rommel, avait constaté des malversations financières de la part de Monsieur Lindimbe Camille,  encore préfet du Collège à l’époque, il avait désigné Maître Gabriel Iluku, Avocat inscrit au barreau de Mbandaka pour lui succéder le 02 juillet 2013 à la tête du Collège Notre Dame. Mais cela n’était pas de l’avis de la Coordinatrice qui préféra placer à la tête de la meilleure institution scolaire du secondaire  de l’Equateur IV un technicien qualifié en pédagogie ; le choix tomba sur Monsieur Alobe Espérant  qui débuta sa fonction du Chef d’établissement au Collège Notre Dame le 02 septembre 2013.
          Le Préfet Alobe était un excellent chef d’établissement. Très ponctuel et prompte dans l’exercice de son métier, homme de dialogue et de haute discipline, il ne prenait pas de décisions unilatéralement, mais il consultait son staff selon le principe de la majorité. Il était toujours souriant, sociable et un bon conseiller. Il n’était pas rancunier, ne savait pas créer des ennuis aux autres et privilégiait le dialogue en travaillant avec honnêteté.
          Il laisse derrière lui une veuve Tsoki Cécile et neuf enfants dont 2 filles et 7 garçons. Le Préfet Alobe nous quitte alors que la jeunesse estudiantine, ses parents amis et connaissances avaient encore grandement besoin de lui. Adieu Monsieur Espérant Alobe. Que la terre de tes ancêtres te soit douce et légères !

                                                            Antonio Lisuma

184 jeunes catéchumènes se communient à la paroisse Notre Dame de Bumba


184 jeunes catéchumènes se sont communiés pour la première fois,
parmi eux, 180 ont été baptisés
Après la messe, le Père Curé Carlos se photographie avec quelques ses nouveaux jeunes chrétiens 
 
          La paroisse Notre Dame de Bumba a encore vibré ce dimanche 22 mai 2016 au rythme de la double cérémonie de baptême et de la première communion des jeunes catéchumènes de 3e groupe. Ces jeunes de 3e groupe avaient suivi successivement une série de formation du catéchisme pendant 3 années consécutives, et ont évolué du 1e groupe jusqu’au troisième. 
Le Père Curé baptise 180 nouveaux chrétiens

          Parmi les 184 jeunes qui se sont communiés, 4 avaient déjà été baptisés dès le bas âge puisque leurs parents étaient des couples mariés religieusement. Les 180 autres devraient, en principe, avant de se communier avec le Christ, se faire baptiser pour devenir des chrétiens, ainsi pourraient- ils valablement recevoir le corps du Christ.  


          Après son homélie dominicale, le Père Carlos Rommel, le Curé de la paroisse, a baptisé par aspersion 180 jeunes catéchumènes venus de quatre quartiers que compte la paroisse Notre Dame.
Après le baptème

          Les catéchistes du 3e groupe dont les enfants se communient pour la première fois étaient tous sous l’encadrement annuel de la catéchiste Atsio Agnès qui supervise déjà ce groupe depuis plusieurs années. Ce sont ceux du quartier Sainte Caroline qui ont obtenu des meilleurs résultats, soit 77,4 % sur l’ensemble des points, à l’issu des tests organisés à la fin de la formation. La catéchiste Mbembe Gemima, qui est aussi la plus ancienne des catéchistes avec 25 ans d’ancienneté  était la meilleure avec 100 % des points obtenus !
Au cours d'un repas fraternel après la messe

          Après la messe, un repas fraternel fut partagé dans la cure paroissiale, au bout duquel, le Père Curé a remercié tous les catéchistes pour le travail abattu pour amener les jeunes enfants à la connaissance du Christ en suivant une formation morale et chrétienne pour contribuer tant soit peu à la construction d’une bonne société bumbatracienne, digne et prospère. 
Peu avant le repas dans la cure...

Mot du Père Curé aux catéchistes
           Il a cependant soulevé quelques remarques sur le nom de baptême des  certains enfants qui n’étaient pas du tout des noms des saints, car l’enfant baptisé devrait quand même suivre le modèle de son saint patron. Ensuite, l’organisateur de tests devrait aussi bien composer et surveiller avec rigueur les prochains tests car il semble qu’il a eu l’excès de réussites de 80 % !, ce qui semble soulever certains soupçons de légèreté.   

                                                                          Antonio Lisuma
  
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     















mercredi 18 mai 2016

La communication par téléphone devient de plus en plus chère à Bumba


La dépréciation de Franc congolais réduit
le pouvoir de communication par téléphone à Bumba
Pilonne d'antenne de réseau Airtel sur av. Lolo à Bumba
          La dépréciation de la monnaie nationale le Franc congolais par rapport au dollar américain entraîne ces derniers jours des conséquences néfastes sur le pouvoir d’achat des congolais à Bumba. Cela se remarque surtout dans le domaine de communication par téléphone, à l’achat des crédits prépayés de communication.
Des appels téléphoniques deviennent de plus en plus cher
          Par exemple, les crédits de 50 unités qui se vendaient à 500 FC, reviennent actuellement à 600 FC ; ceux de 100 unités qui se vendaient à 1000 FC se voient majorés à 1200 FC, soit une augmentation de 20 pourcent.

          Les vendeurs des crédits prépayés parsemés par-ci par là à travers les avenues de la cité de Bumba rejettent la responsabilité de la hausse des prix aux agents de trois réseaux de communication Vodacom, Airtel ou Orange qui fonctionnent à Bumba, et qui, selon eux, ont augmenté le prix de stock d’unités en gros. 
Naviguer sur net ou sur facebook devient cher
          Contactés à ce sujet, ces agents de réseaux de communication démentent l’accusation, en se justifiant que leurs produits de crédits se vendent en dollar qui est stable ; comme qui dirait que c’est plutôt la responsabilité du gouvernement congolais qui ne parvient pas à stabiliser et à redresser le Franc congolais qui continue à se déprécier face à des devises étrangères comme le dollar, amenuisant de plus en plus le pouvoir d’achat des pauvres congolais. Si donc on venait acheter les crédits prépayés en Franc congolais, on serait obligé de les acheter au taux du jour par rapport au dollar qui se change désormais à 980 FC, au lieu de 930 FC le dollar au début de cette année.
Pilone d'antenne vodacom à l'av. Nyangara à Bumba
          Les usagers des appareils de communication s’indignent donc de cette augmentation des prix de communication tant pour les appels téléphoniques que pour le facebook ou à l’internet.
          Dans l’entretemps, les spéculations vont bon train au sujet de cette subite dépréciation de Franc congolais qui prend au dépourvu cette population congolaise majoritairement pauvre, qui vit au jour le jour dans une misère sans nom, et dont le pouvoir d’achat ne fait que s’empirer. 
Cabine de vente des crédits prépayés de communication
          Est-ce la fin du deuxième mandat du président Kabila qui justifie cette dépréciation, ou l’affaire de transactions des banques commerciales qui provoquent l'inflation monétaire, ou encore la sinistre marche de planche à billet faite par certaines hautes personnalités à l’instar de la deuxième République… 

                                                                          Antonio Lisuma









lundi 16 mai 2016

Les jeunes catéchumènes de deuxième groupe célèbrent la fin de leur formation


Les jeunes catéchumènes de 2er groupe célèbrent
la fin de leur deuxième formation

          La paroisse Notre Dame de Bumba continue au bout d’une année de formation des jeunes catéchumènes à célébrer la fin de leur formation et leur passation d’une étape à l’autre. 
Les jeunes brandissent joyeusement leurs cartes de fin de formation de deuxième groupe
          Ce dimanche 15 mai 2016, au cours d’une messe dite par le Curé de la paroisse, le Révérend Père Carlos Rommel, dont l'homélie était centrée sur la pentecôte, 229 jeunes catéchumènes de deuxième groupe ont célébré la fin de leur deuxième degré de formation. 
Le Père Curé Carlos Rommel au cours de la messe
          Comme nous avons dit dans un de nos articles précédents concernant la célébration de la fin de formation de premier groupe le dimanche 8 mai dernier, ces jeunes catéchumènes dont l’âge varie à peu près de 7 à 10 ans suivent graduellement une série de formation annuelle répartie en 4 groupes différents au total, sur la foi et la morale chrétienne. Cette fois-ci, c'était donc le tour de deuxième groupe de célébrer la fin de leur formation annuelle.

          Pendant la messe, les 229 jeunes de deuxième groupe, plus nombreux que ceux de cinq dernières années, ont reçu chacun des mains de leurs catéchistes respectifs une carte sanctionnant la formation parcourue au cours de  leur deuxième année de formation. Celle-ci se donnait par 33 catéchistes répartis dans chacune de 33 cellules ecclésiales vivantes dans les quatre quartiers de la paroisse.
A la sortie de la messe
          Leur formation a pour sujet des thèmes bibliques sur Dieu, sur la création, et sur les premiers patriarches dont Abraham, et sur les autres notions de la doctrine de l’église catholique. Les 229 jeunes, satisfaits de leur résultat combien louable, poursuivront l’année prochaine leur troisième étape de formation au bout de laquelle ils communieront pour la première fois le corps du Christ.  
En ligne pour recevoir leur carte
          Dans l’ensemble, les résultats des jeunes catéchumènes à la fin de leur deuxième degré de formation étaient largement satisfaisants. Le quartier Saint Raphaël comprenant 6 C.E.V, et dirigé par « Mokambi » François Ndongo, était pour la deuxième fois consécutive (pour le 1er et le 2e groupe) le meilleur de la paroisse, avec 77,3 % des points obtenus au test par les jeunes catéchumènes sur la formation reçue


Les catéchistes
et par les catéchistes eux-mêmes pour leur ponctualité aux messes et aux cours bibliques de la paroisse. Les trois autres quartiers sont appelés à s’évertuer pour un bon encadrement des jeunes afin d’obtenir eux aussi de bons résultats tant pour l’année prochaine que pour les deux autres groupes (3e et 4e) de cette même année.

                                                               Antonio Lisuma