Routes et avenues de la Cité de Bumba
en très mauvais état
La cité de Bumba connait de graves problèmes liés à l’entretien des
routes et des avenues. A l’heure actuelle, aucune politique sérieuse d’aménagement
et d’entretien des routes et des avenues n’est ni planifiée ni arrêtée par les
autorités politico administratives, tant du territoire q
ue celles de la cité de
Bumba.
Av. du 24 nov. vers Molua, peu après la pluie |
La direction Milona, des nids de poules |
Les rues et grands artères de Bumba
sont remplis des immondices de tout genre, pratique entretenue par la
population elle-même. Celle-ci, par ignorance,
est traditionnellement habituée à jeter sur les rues et les avenues les
emballages et les sachets d’eau vides y compris les saletés ramassées soit dans sa parcelle, soit dans ses
boutiques et magasins qui jonchent les marchés et les artères de Bumba.
Des rues et de grandes artères de Bumba sont également pleines de nids
de poule et certaines sont rongées par des érosions en cette saison de pluie que nous traversons.
L’avenue Mobutu, la route principale
qui relie les territoires voisins d’Aketi à l’Est et de Lisala ou de Yakoma à
l’Ouest ou le Nord, n’est plus praticable par des véhicules. Un petit pont
s’est écroulé, et personne ne s’en occupe, le Chef de Cité non plus !
L'avenue Mobutu axe principale de Bumba, impraticable. Un petit pont s'est écroulé et personne ne s'en occupe, sauf un voisin. |
Une promenade au bord du fleuve peut
vous faire couler des larmes aux yeux en constatant le dégât causé par les eaux du
fleuve qui réduisent petit à petit la largeur de l’avenue du fleuve. Certains
tronçons de cette avenue ne sont plus praticables ni par des véhicules ni même par
des motos ou des bicyclettes, le fleuve ronge déjà les murs des maisons comme celles
d’où abouti l’artère menant à l’hôpital général de référence au-delà de la
concession CEDEC…
L'eau du fleuve ronge déjà la maison ex bureau de l'UNTZA, située sur la direction hôpital général |
L'érosion des eaux du fleuve Congo |
Si vous essayez de
comparer l’état actuel de cette triste avenue du fleuve à la belle époque où,
large et bordée des palmiers faisait la fierté de Bumba Lokole Miteba , il y a
de quoi se poser des questions au sujet de la gestion faite par les autorités locales
qui ont dirigé cette belle oasis de Bumba et même au sujet de la réaction des
habitants de Bumba qui voient sans agir leur cité en train de se détériorer …
L'av. du fleuve, les immeubles Scibe-Zaïre (au fond) et Nogueira. |
Il suffit qu’il pleuve dans la cité
pour voir comment les avenues et les axes principaux deviennent désagréables et
impraticables, même à pieds. Des rues entières pleines de ruissèlements et des
flaques d’eau provoquant des masses spongieuses, boueuses et
nauséabondes ! Cela est dû en
grande partie de l’absence totale d’une politique urbaine sur l’entretien et l’aménagement
des avenues et des artères principales, sur le drainage et la canalisation des
eaux usées et de pluie, dans une ville de près de 100 000 âmes.
Devant le bureau de poste, impraticable |
De par sa situation géographique au
bord du plus grand fleuve d’Afrique, la cité de Bumba est naturellement
construite sur la plaine de la cuvette centrale africaine, parsemée par endroit
des marécages et autres marres qui, avec l’absence totale de la politique de
canalisation des eaux, engendrent le débordement sur les rues et les avenues
pendant des fortes précipitations.
Même devant le bureau de l'Office de Routes ... |
Pourtant les taxes sont régulièrement
payées par les paisibles habitants de la cité Bumba, une des principales villes
commerciales de la province de l’Equateur, lesquelles taxes sont sensées être utilisées
pour les divers travaux de l’organisation de la cité. Mais, on les voit
canalisées, les unes vers la province, sous les « bonnes mains » du
Gouverneur de province, les autres vers le territoire et la cité, sous
« la protection » de l’Administrateur du territoire et du Chef de la
Cité. Ces taxes dont la valeur semestrielle est estimée à plusieurs millions de
Francs congolais profitent-elles à la population bumbatracienne ?
Antonio Lisuma
J'aime cette page beaucoup. J'aime surtout la photo de la route en face de l'Office des Routes. Il est très ironique, très zaïroise. Les fonctionnaires qui vivent encore avec une mentalité zaïroise.
RépondreSupprimerIsaac