samedi 18 décembre 2021

Ce qu’il faut retenir de la deuxième journée du colloque sur l’Etat de droit organisé par la Société Civile Forces vives

Ce qu’il faut retenir de la deuxième journée du colloque sur l’Etat de droit organisé par la Société Civile Forces vives

Les conférenciers

Composé de dix sous-thèmes, un colloque ayant pour thématique générale « l’Etat de droit sous Félix Antoine Tshisekedi : mythe ou réalité » s’est bel et bien déroulé du samedi au dimanche 05 décembre dans la salle polyvalente de la paroisse Notre Dame de Bumba. Cinq premiers sous-thèmes ayant été développés le premier jour, cinq autres ont été également exploités le deuxième jour, c’est-à-dire dimanche 05 décembre dernier. Il s’agit de : pluralité des ONG et des sociétés civiles, entre opportunité et suivisme : Cas de la SOPALI, Sociétés civiles Forces vives et sociétés civiles révolutionnaires ; l’impact de la radio et de la presse dans la consolidation de la démocratie en République Démocratique du Congo ; l’étude sur les phénomènes d’érosions ravinant dans la cité de Bumba et l’implication de la femme mongalaise dans la lutte contre le changement climatique.

La parole lui ayant été accordée par le modérateur, Rodrigue Modandi, professeur au Collège Notre Dame, le premier intervenant, Crispin Malula abordant l’impact de la radio et de la presse dans la consolidation de la démocratie a présenté aux participants l’historique du média en le différenciant de la presse, puis en le catégorisant. A l’en croire, en République Démocratique du Congo comme dans plusieurs pays africains, la radio demeure l’outil principal de l’information en tant que média chaud et constitue également un support démocratique. Avant de conclure son exposé, il a déploré les taxes et les arrestations arbitraires utilisées pour étouffer certaines radios après leur installation.

Rodrigue Modandi, modérateur du colloque

Concentré sur l’étude des phénomènes d’érosions dans la cité de Bumba, le Chef des travaux Maluku de l’ISP/Bumba a parlé de la gestion de l’environnement, des érosions y enregistrées ainsi que leurs causes parmi lesquelles figurent les constructions anarchiques. Vers la fin de sa conférence, il a formulé quelques recommandations palliatives aux autorités et service de l’urbanisme de la place.

Se penchant sur l’implication de la femme mongalaise dans la lutte contre le changement climatique, Mathilde Malomalo également enseignante à l’ISP/Bumba, a rappelé aux participants que le changement climatique est actuellement devenu un défi planétaire qu’il convient de relever à tout prix. Elle a décrié la faiblesse de l’appareil judiciaire de la Mongala vis-à-vis des entreprises forestières qui exploitent abusivement les bois sans tenir compte des normes environnementales, parce que jouissant d’un quelconque appui politique. Outre cela, elle a aussi déploré l’instabilité que traverse la province de la Mongala où le changement à la tête de l’exécutif provincial s’opère du jour au lendemain. Ce qui contribue énormément à la destruction de la province. Pour ce faire, elle a lancé un vibrant appel d’abord aux femmes mongalaises qui doivent s’impliquer totalement dans cette lutte en tenant compte de la planification familiale et en évitant le trafic d’influence, puis au gouvernement central à qui elle demande la répartition équitable des ressources naturelles pour que la Mongala aussi en bénéficie.

S’attelant sur la pluralité des ONG et des sociétés civiles, Michel Gala, coordonnateur de la Solidarité Paysanne à Large Initiative, SOPALI en sigle, organisation non gouvernementale créée à Bumba en juillet 2001 avec comme objectif la promotion, la protection et la défense des droits de l’homme, a expliqué aux participants l’objectif d’une organisation non gouvernementale, celui de répondre aux besoins de la population surtout vulnérable, ainsi que ses caractéristiques dont le but non lucratif, l’indépendance financière et politique, l’intérêt public et le volontariat.


Concernant le questionnement de l’Etat de droit sous Félix Tshisekedi, le coordonnateur de la SOPALI pense qu’il y a lieu de le considérer comme une réalité à devenir, car il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l’idéal de l’Etat de droit. En effet, le président Félix Antoine Tshisekedi l’a déclaré dans son discours d’investiture comme président de la République, « Nous appelons les détenteurs de l’autorité de notre pays au respect strict et infaillible des droits des personnes et de leurs biens conformément à la déclaration universelle des droits de l’homme… », l’a-t-il dit pour appuyer la concrétisation de l’’Etat de droit prôné par le président rdcongolais. Il a également saisi cette opportunité pour exprimer son inquiétude face aux pétitions des cheminots de la société de chemin de fer de l’Uele adressées au président de la république, au Premier ministre et aux autres autorités publiques, mais qui n’ont jamais reçu des réponses. A la fin de son exposé, cet orateur a invité les autorités susmentionnées à répondre aux pétitions leur adressées et à garantir les manifestations publiques conformément aux articles 26, 27 et 62 de la constitution.


Quant au dernier conférencier, Norbert Gongu qui a abordé le même sous-thème que le précédent dans un aspect un peu différent, il a défini la société civile selon une approche sociologique et selon l’union européenne. A l’en croire, le pluralisme des organisations non gouvernementales et des sociétés civiles est une opportunité. Dans ce pluralisme comme opportunité, les sociétés civiles et les organisations non gouvernementales sont appelées à travailler main dans la main en vue d’observer toutes les formes de violation pour leur éradication. La société civile constitue une force incluse dans l’Etat. Son champ est vaste et intègre tout le monde. Quand on y est intégré, on ne peut pas se retrouver dans un quelconque parti politique. Sur ce, il a conclu son exposé en ces termes : « les opportunités et suivismes sont des forces, des faiblesses et des menaces en observance dans les organisations non gouvernementales, les associations et les sociétés civiles. »

Les sous-thèmes ayant été exposés, le temps a été accordé aux participants qui ont chacun dégagé inquiétudes, préoccupations, questions et suggestions cadrant avec chacun des sujets développés et auxquelles ont amplement répondu les orateurs avant la clôture du colloque.

Bienvenu Balomao

 

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