Je
vous remercie tous, d’abord pour la belle messe célébrée, le baptême d’une de
nos élèves du Collège, ensuite le « plus beau cadeau du monde » reçu
des enfants de la maternelle, et enfin la cérémonie de septante six bougies
posées sur l’autel par les mêmes enfants.
Messe d'action de grâce à l'occasion de 76 ans d'âge du Père Carlos Romel |
Le bapteme de la collégienne Marie Moli |
Merci infiniment.
Maintenant, voici mes
points de vue sur les œuvres sociales.
La au soir du 24 mai 2013. |
1. La
continuation des œuvres sociales
a. En
ce qui est de son personnel
Son Excellence Monseigneur Louis NKINGA
Evêque ordinaire de LISALA a toujours insisté à ce que les œuvres sociales ne
puissent continuer qu’avec les étudiants qui sortent de notre complexe
scolaire. Pour pérenniser ainsi ces œuvres, il faut le faire avec des hommes
qu’on peut appeler « les nôtres ».
Aujourd’hui le 24 mai 20I3 nous avons
déjà des « nôtres » à l’école primaire, au collège ainsi qu’à
l’hôpital ; nous devons continuer dans ce sens et, c’est pour réaliser les
options de l’Evêque que nous commencerons en septembre avec un institut des
techniques médicales (I.T.M) pour que notre hôpital soit de plus en plus
dirigé par « les nôtres ».
Par ailleurs, tout en encourageant
l’initiative des « nôtres » sur l’existence de leur association, une
mise en garde se pose : « tant que cette association n’aura pas
un but précis en faveur des œuvres sociales, elle ne vaut rien ». D’où, le
groupe doit définir clairement son objectif tel que « l’aide de nos étudiants
de l’université ». Toutefois,
l’idée de la création d’une fondation pour toutes les œuvres sociales ne pourra
se réaliser que si le but de la dite fondation se définit effectivement pour
soutenir ces œuvres et non rechercher
les intérêts propres et égoïstes des membres.
Un vue sur les conférenciers le 24 mai 2013 |
a. En
ce qui concerne les finances
Nous pouvons de même parler des finances ou
l’argent provenant de l’hôpital et du complexe scolaire. Nous devons avoir des
hommes fiables, justes.
Heureusement
nous n’en pouvons plus nous plaindre, car il y a quelques années nous avons eu
des difficultés avec les caissiers et caissières, mais maintenant nous sommes satisfaits et nous acquérons petit à petit un personnel
honnête.
Mes amis,
Nous ne voulons pas avoir des hommes qui
s’enrichissent indûment sur les œuvres scolaires. S’il y a parmi nous des
personnes qui veulent s’enrichir frauduleusement sur les œuvres sociales, soyez sûrs et certains
que les œuvres sociales ne survivront pas longtemps. Tout homme qui gagne de
l’argent sur le dos des œuvres sociales, à côté de son salaire, est indigne de
continuer à travailler dans ce complexe. Ne parlez jamais de vouloir pérenniser
ces œuvres sociales, si vous gagnez de l’argent en cachette sur ses ressources.
Qu’un homme qui n’est pas content de son salaire, parte ; car nous n’avons pas besoin des personnes de
ce genre.
Chaque année, je montre la comptabilité
du complexe scolaire dont les recettes des minervals, les dépenses pour les
salaires, les soins médicaux et varia. Après quoi nous statuons sur le montant du minerval pour l’année
suivante.
Les frais divers demandés aux élèves,
nous savons maintenant qu’il y a un
montant qui reste à l’école pour son fonctionnement ; mais depuis que nous
sommes entrés dans le réseau catholique, ce montant nous est inconnu. Nous
voudrions bien qu’on nous mette à la hauteur de cette comptabilité parce que
tout argent perçu auprès des élèves appartient au complexe scolaire.
b. Nos
capacités intellectuelles
A. constat
amer
Nous ne devons pas penser que
notre complexe scolaire garde son niveau très élevé d’antan car, bien de gens
se lamentent en disant : « le niveau baisse ». Et nous sommes
d’accord avec eux. Auparavant au
collège, tout le monde à savoir les professeurs et les élèves, parlait français
alors que maintenant ce n’est plus le cas. La bibliothèque n’est pas assez
fréquentée ni par les élèves ni par les enseignants du complexe scolaire.
B. Renforcement
des capacités intellectuelles
Le Père parle aux conférenciers |
En
effet, un intellectuel se perfectionne en lisant. Bientôt commencent les
grandes vacances et je vous demande, à vous tous, de lire pendant les dites
vacances au moins une heure par jour. Ce qui vous entrainera à lire facilement
un livre de cent pages en une semaine ; et
surtout qu’un intellectuel lit à peu près 25 pages par heure. Ainsi
donc, un livre de cent pages pourrait être lu en moins d’une semaine ou environ
5 jours. Sur ce, j’espère que vous lirez tous au minimum 5 livres
pendant les vacances, sinon ne dites plus : « nous sommes des
intellectuels ». Les élèves de cinquième secondaire doivent au minimum
faire le résumé d’un ou deux livres par
écrit et oralement. Mais si les professeurs ne lisent pas, comment les élèves
feront-ils ce travail ? Car ce travail ne pourra être exécuté avec vigueur
par les élèves que lorsque les professeurs donnaient l’exemple.
Nous avons aussi constaté avec regret que
nous acceptons beaucoup trop d’élèves en première année primaire ; ce qui
ne permet pas aux enseignants de bien maitriser une classe de 60 à 65 élèves.
De même, nous avons donné des exercices mathématiques venant de la Belgique
pour les classes de deuxième cycle
d’orientation. Hélas ! Le résultat est pitoyable. Nous ne pouvons plus
continuer à les leur donner. Faut-il les donner peut être l’année prochaine en
cinquième parce que les élèves de deuxièmes ne les comprennent pas ? Donc,
notre niveau baisse. Nous devons faire raisonner les élèves et ne pas leur faire
étudier les données par cœur.
c. Résultats
non mérités des épreuves d’Etat.
Chaque année, l’Etat donne un
examen à la fin de cycle primaire (Test national de fin d’études primaires, en
sigle TENAFEP) et en fin de cycle secondaire (Examens d’Etat, en sigle EXETAT).
Nous avons un exemple malheureux des résultats de 40 élèves d’une école
primaire dont la moyenne était de 80%, donc un très bon résultat. Ces
quarante élèves sont partis dans l’école
secondaire où monsieur KALONDA en est le préfet des études. Au premier semestre
la moyenne des résultats de ces mêmes élèves était de 34%. Faut-il encore se fier à ces examens et
leurs résultats ? Que vaut l’enseignement au Congo, et dans les primaires
et dans les secondaires et dans les
universités ?
Pendant la conférence |
d. Projet
d’université par le révérend père Carlos à Bumba ?
Il y a des personnes qui
pensent que nous créerons une université à Bumba. Hélas ! Une université
fonctionne avec des étudiants ;
pourtant nous savons par statistiques et expériences qu’un écolier qui
n’obtient pas 60% à l’école primaire ne sait pas réussir dans une école
secondaire, et un élève qui n’obtient pas 60% ou 65% à l’école secondaire ne
réussira pas dans une université. Comment faire fonctionner une université à
Bumba si plus de 90% d’étudiants à Bumba obtient 50% à 54% aux examens
d’Etat ? Et combien y a-t-il qui dépassent 65% ?
Pour toute réponse, si nous
avons dix écoles comme le collège Notre Dame à Bumba nous pourrons commencer
avec une université.
e.
Interpellation
Mes amis,
Ne
mettons pas de sable dans les yeux ; le chemin est long et tout le monde
doit se mettre au travail pour atteindre les résultats escomptés. Nous devons
surtout travailler avec ardeur et dans
l’honnêteté, si nous voulons que les œuvres sociales continuent après le départ
de son fondateur. Et enfin, nous devons renforcer nos capacités intellectuelles
en fréquentant notre bibliothèque incessamment.
La sortie de la messe |
Je vous souhaite une bonne fête.
[i] Ce
discours est prononcé ce vendredi, 24 mai 20I3 lors de la conférence
initiée par monsieur Gabriel Iluku,
directeur de discipline au collège Notre Dame et conseiller juridique du dit
complexe, avec comme thème « quel
avenir pour les œuvres sociales du complexe
Notre Dame ? ».
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