17 Belges de passage à Bumba
Les 17 belges en visite à Bumba |
Ils étaient 17 belges qui sont arrivés à Bumba le mercredi 12 juin 2013 vers 20 heures et demie à bord de deux pirogues motorisées. Ils viennent de Kisangani où ils ont atterri quelques jours plus tôt en provenance de Belgique via Kinshasa la capitale congolaise.
Ils ont pu visiter la cité de Bumba et ont passé la nuit à la cure de la paroisse Notre Dame où habite le Curé belge le Père Carlos Rommel qui les a accueillis du mercredi 12 au samedi 15 juin 2013.
Certains parmi eux comme Herman et sa sœur Mieke sont nés à Kisangani et ont ensuite pu vivre un petit peu à Lubutu avant l’indépendance du Congo Belge. Lubutu est une localité située à plus de 90 Km au sud-est de Kisangani où travaillait leur père. D’autres comme Hugo, Yorris et Bernard naquirent également à Kisangani mais qui sont allés ensuite habiter à Lisala où ils commencèrent même leurs études primaires.
C’est dans ce sens qu’ils ont pu aller visiter, les uns à Lubutu avant de quitter la ville de Kisangani, les autres à Lisala le lendemain de leur arrivée à Bumba, pour contempler nostalgiquement le lieu qui les a vus naître et grandir au bas âge.
De la ville de Kisangani ils ont pris les jeeps jusqu’à Yangambi, la petite localité agricole à 90 km à l’ouest du chef lieu de la province orientale. Ils y ont visité le site de l’Institut de recherche agronomique où ils ont notamment vu la bibliothèque des plantes conservées, la collection des plantes séchées (l’herbarium), survivance de la recherche belge pendant la colonisation. Ce grand centre agricole qui jadis était de renommée internationale croupit actuellement dans un état de délabrement avancé, et nécessite de grands moyens pour sa réhabilitation. Ils ont ensuite poursuivi leur randonnée jusqu’à Isangi où ils ont passé la nuit. Le lendemain ils ont pris les pirogues motorisées, cap vers Bumba via Basoko où ils passèrent une autre nuit avant d’effectuer le dernier trajet de 12 heures jusqu’à Bumba.
Selon Paul qui s’est confié à nous, ils étaient tous satisfaits de leur visite, ils ont trouvé que les Congolais sont un peuple très chaleureux, toujours un sourire aux lèvres, mais cela cache une vraie réalité : la misère, le sous développement, il n’y a presque rien qui fonctionne ...
Paul et sa femme |
« Pour sortir de ce bourbier, dit-il, vous ne savez pas faire grand-chose tant que le Congo est dans le collimateur des forces internationales géopolitiques ; je ne sais pas comment juger le gouvernement. Le Congo est extrêmement riche, mais où est l’argent pour réparer toutes les infrastructures, les ponts, les routes, les ports, etc. Ce qui m’a encore frappé, c’est ici au chemin de fer (faisant allusion au CFU la société des chemins de fer des Uélé en ruine), l’attente des cheminots, qui sont en train d’attendre, que quelqu’un vienne pour redémarrer les activités… Pour ne pas attendre jusqu’à l’éternité qu’est-ce que vous faites, vous les congolais, qui peut faire quelque chose ?… On nous reproche nous les belges de vous avoir quitté, abandonné. Nous avons certes quitté le Congo mais nous ne vous avons pas abandonnés ; si vous nous appelez officiellement, demain matin nous viendrons, pas pour vous coloniser mais pour vous aider à reconstruire votre pays, ensuite après on quittera de nouveau ; c’est à vous de décider, vous êtes souverains… ».
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