mardi 26 novembre 2019

LES ELEVES INCONTROLES DE RUES


LES ELEVES INCONTROLES DE  RUES


            A Bumba
Notre enquête sur les conséquences des mesures de la gratuité de l'enseignement de base nous fait découvrir que dans les milieux scolaires de la cité, beaucoup d'élèves tant du niveau primaire que du secondaire ne s'arrêtent de divaguer durant les temps de l'école. Les alentours des établissements scolaires regorgent  des élèves dès les premières heures de classes. Chaque samedi, le nombre d'élèves dans les rues de Bumba s'accroit parce que  quelques écoles partagent les mêmes bâtiments et équipements scolaires où toutes leurs activités doivent se dérouler avant midi.         

  
            En effet, les mesures de la gratuité de l'éducation de base bien que salutaires pour notre pays,  n'ont fait qu'empirer le mal de l'enseignement Congolais. Devant de grands embarras financiers de la gratuité de l'enseignement, un relâchement professionnel justifié des enseignants affaiblit considérablement la discipline scolaire. Avec un afflux d'élèves dans les écoles mal équipées, beaucoup manquent de bancs pour s'asseoir. A l'intérieur tout comme en dehors des écoles, les élèves vont çà et là pour s'amuser à jouer au Football, aux billes, aux sauts de fil et autres jeux du milieu qui gênent les passants. 
D'autres élèves principalement les garçons s'adonnent à fumer le tabac ou le chanvre. Les accidents de circulation des vélos, des motos et des véhicules occasionnés par ces élèves dans les rues sont devenus fréquents. Il y a constamment des cas de bagarres, des blessures, des injures, et des insanités graves. Les garçons se livrent au jeu de hasard. En outre, les cas de noyade des élèves sur le Fleuve Congo continuent. Sous ce climat de dévergondage scolaire, le copinage expose dangereusement les filles pubères aux grossesses indésirables. Ces enfants en uniformes scolaires bleu blanc sont devenus de véritables dangers sociaux à cause de leurs libertinages excessifs. Pourtant, leurs parents pensent qu'ils sont aux écoles.
            Parmi les grands foyers des élèves incontrôlés de Rues de Bumba, nous considérons principalement les alentours de points de jeux de hasard à l'instar de " pari Foot ", les proximités de la Paroisse Notre Dame où il y a une dizaine d'écoles et les périphéries de la Résidence Privée du Gouverneur de la Mongala à Bumba avec environ cinq écoles  environnantes. Mais, Jusqu'où ces élèves vont-ils errer dans les rues de Bumba?
            Au regard de cet égarement de la jeunesse, nous sommes déterminés de sonner l'alarme pour l'avenir de notre société. Pour ce faire, nous sollicitons à l'Etat et aux bonnes volontés non seulement de bien vouloir équiper suffisamment les établissements scolaires de bancs, mais également de rendre la noblesse de la profession enseignante d'antan en payant convenablement les agents. La mise en place d'un mécanisme de contrôle des mouvements des élèves est indispensable pour juguler le dévergondage scolaire dans notre milieu.  La gratuité de l'enseignement doit non seulement pallier au nombre d'écoles et équipements scolaires encore insuffisants surtout au niveau de l'éducation de base, mais également freiner cette vague d'élèves incontrôlés dans les rues.
 Sur une population Bumbatracienne estimée à environ 300 mille hab., nous imaginons en même temps 150 mille élèves que 200 écoles bien équipés avec 500 élèves chacune suffiraient pour contenir la population scolaire de Bumba. Malheureusement, le territoire de Bumba n'a même pas atteint une centaine d'écoles pour l'éducation de base. De même, nous évoquons le dégoût de l'école lié aux sensations naturelles des enfants ainsi que les difficultés économiques des parents démunis et incapables de subvenir à quelques frais et besoins scolaires. Toutefois, quant aux mesures punitives scolaires  souvent ignorées par les parents, l'absence de collaboration entre l'école et les parents favorise la continuité de ce triste phénomène. Enfin, notre souhait est que les sanctions soient infligées aux responsables de l'éducation diffuse de notre  jeunesse.   
                       
D'après Gabriel ILUKU, BUMBA 7 JOURS LE FLAMBOYANT, Novembre, 2019.


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