Gratuité de
l’enseignement : les non payés et les nouvelles unités vont en vacances
avec dédain.
C’est depuis le 18 décembre que les établissements
scolaires ont fermé les portes sur toute l’étendue du territoire national de la
République Démocratique du Congo pour une détente d’au moins deux semaines afin
qu’éduqués et éducateurs se régalent allègrement à l’occasion de deux célèbres
fêtes pointant à l’horizon : le Noël et le Nouvel an.
Plus de cours supplémentaires , il n'y a plus d'argent |
Mais cette régalade dont il s’agit se sent déjà
absente voire éloignée dans le camp des enseignants non payés et nouvelles
unités du secondaire qui sont allés en vacances avec dédain, car insatisfaits
de l’impaiement qui les burine depuis le début de l’année scolaire suite à
l’effectivité de la fameuse gratuité de l’enseignement de base dans toutes les
écoles publiques de la république.
Remplis d’un profond sentiment de mépris, les non
payés et les nouvelles unités de la ville de Bumba ne cessent de dévoiler leur
mécontentement face à ce traitement qu’ils jugent désolant et qu’ils qualifient
d’un sacrifice cautionné à leur défaveur. Quelques-uns que nous avons croisés
le dernier jour ayant précédé le début de la détente se sont exprimés en ces
mots : « Comment allons-nous festoyer ? Car nous logeons le
diable dans nos poches. Nos petites gibecières d’épargne sont toutes trouées.
Quelles explications fournirons-nous à nos conjointes et à nos enfants dont les regards sont complètement braqués
vers nous. Le dé est déjà jeté. Maintenant, nous rentrons sans sou et nous
voyons comment les festivités nous passeront inaperçues. Nous déplorons cette façon
d’agir de nos dirigeants. Pourquoi y a-t-il seulement des enseignants non payés
et nouvelles unités, alors qu’il n’y a jamais eu de députés, sénateurs et
ministres NP et NU. »
Pas d'exercices supplémentaires, , il n'y a pas d'argent. |
C’est ainsi que d’aucuns craignent que cette
insatisfaction impacte négativement sur la qualité de prestation des concernés
pendant la reprise des cours prévue au début du mois de janvier, car un ventre
affamé n’a pas d’oreilles, dit-on. Au vu de cette situation que traversent ces
éducateurs congolais, les répercussions fragiliseraient la formation adéquate
de la jeunesse congolaise qui constitue l’avenir même de la chose publique.
Pour remédier à cette impasse ; seule la matérialisation des promesses
faites par son Excellence, Monsieur le Président de la République lors de son
discours sur l’état de la nation s’avère indispensable.
Pour rappel, le Président de la République a, lors de
son discours sur l’état de la nation, hautement promis devant les deux chambres
du parlement que les non payés seront tous payés au mois de janvier.
Bienvenu Balomao
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire