jeudi 2 janvier 2020

Les inondations à Bumba, un danger épidémique guette la population !



Les inondations à Bumba, un danger épidémique guette la population !

Le territoire de Bumba dans l’Est de la province de la Mongala en République Démocratique du Congo est frappé par des inondations depuis la mi-octobre dernier jusqu’à atteindre des proportions inquiétantes vers la fin de décembre 2019, où des quartiers entiers sont sous l’eau débordée du fleuve Congo et de la rivière Molua.
Des habitations sous l'eau au quartier Lokole au bord de Molua

Débutées vers le mois d’octobre dernier, lesdites inondations avaient largement baissé vers le mois de novembre, pendant la visite éclair du Ministre des affaires humanitaires, Mr Steve Mbikay, avant de reprendre avec force et grande ampleur en décembre 2019 et en janvier 2020. 
La route Bumba Ebonda au fond le pont Molua
Les eaux du fleuve ont débordé leur lit habituel et ont envahi certains quartiers de la cité de Bumba, notamment les quartiers SEDEC et Lokele-Molua.
Le quartier SEDEC: la direction de l'Hôpital général, non loin des rails; au fond, le fleuve Congo
La quasi-totalité du quartier SEDEC est sous l’eau jusqu’au niveau des rails à la direction de l’hôpital général. L’eau a englouti les maisons au bord du fleuve jusqu’à la porte de la concession de l’entreprise SOCAM.
L'eau du fleuve devant la porte de SOCAM
De même le quartier Lokele-Molua en aval du fleuve, les eaux atteignent déjà la route menant vers Ebonda, engloutissant impitoyablement les maisons entières.
Les pirogues sur la route Bumba Ebonda attendent la traversée de Molua débordée
Ces inondations n’ont pas également épargné les quartiers à cheval avec la rivière Molua, tels qu’une partie de Kawele et une partie du quartier Lokole, aux deux rives de la rivière Molua, laquelle se jette au fleuve Congo. On y voit les maisons submergées par les eaux débordées du fleuve et de la rivière Molua. Même le marché « Swangando » en face de la rizière PNR non loin du pont Molua sur la route Ebonda, au croisement avec la route Bandala, est sous l’eau, y compris la rizerie d’à côté.
La traversée par pirogue sur la route Bumba Ebonda non loin du marché "Swangando"
Le marché Swangando
La circulation des personnes dans ces quartiers se fait par pirogue. Ces inondations ont provoqué le déplacement massif des sinistrés. Si une infime minorité d’entre eux ont préféré rester sur place, peut-être pour garder la parcelle (si la maison est partiellement inondée), ou peut-être parce qu’ils n’ont aucune famille dans la cité, mais en tout cas la majorité s’est réfugiée dans les autres quartiers, laissant certains biens détruits ou engloutis, voir emportés par les eaux.

La rizière PNR en face du marché Swangando
Ces inondations rendent difficile la traversée sur le pont Molua puisque les eaux de la rivière Molua débordent de part et d’autre du pont surélevé sur la route menant vers Ebonda. La population est obligée de prendre la pirogue pour assurer la traversée en contournant le pont, pour progresser ensuite derrière le marché Swangando après avoir traversé la route par pirogue un peu en aval du pont pour accoster enfin à plus de 500 mètres, aux environs du croisement de la route avec la direction menant vers le quartier Lokele-Molua.
Accostage à l'autre rive de Molua sur la route vers Ebonda


le quartier Kawele, sur la route vers Ebonda, en face du quartier Lokele Molua
En attendant l’arrivée de vrais secours, tant de la province de la Mongala que du gouvernement central, pas ceux du genre apportés par le ministre des affaires humanitaires, Mr Steve Mbikay, où l’on avait vu certains sinistrés (pas tous) recevoir un gobelet de riz, une barre de savon et une boite de sardine, les sinistrés continuent à vivre dans des conditions inhumaines, qui se retrouvent sans abri et n’ont pas accès à l’eau potable, ni aux soins de première nécessité, et qui redoutent le développement d’épidémies ou des maladies hydriques, malgré les appels à l’aide répétés de certains députés et quelques personnalités de la société civile.   
                                                                 Antonio Lisuma.

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