lundi 28 novembre 2022

Le parent d’un élève tricheur porte plainte contre le Collège Notre Dame de Bumba.

Le parent d’un élève tricheur porte plainte

contre le Préfet du Collège Notre Dame de Bumba.

 

Contrarié par l’exclusion définitive de son enfant Limbaya Endunda Dieudonné du Collège Notre Dame car déclaré coupable de tricherie au cours d’une interrogation organisée quelques jours avant la fin de la première période dans la salle de 7e A au Collège Notre Dame, Monsieur Limbaya Bienvenu, puisque c’est de lui qu’il s’agit, le parent de l’élève tricheur ci-haut cité, est allé porter plainte contre le Collège Notre Dame au niveau du Parquet près le Tribunal de paix de Bumba, chez le Premier Substitut du procureur.

Monsieur Maneno Bwegha Jean Berchmans,
Préfet des études du Collège Notre Dame

Monsieur Limbaya est venu se plaindre auprès du Substitut du Procureur pour « la non-assistance d’un enfant mineur », selon ses propres mots. Pour Monsieur Limbaya Bienvenu, qui est aussi un défenseur judiciaire près le Tribunal de paix de Bumba, l’enfant mineur devrait être protégé, c’est-à-dire qu’il ne devrait pas être exclu de l’école, malgré sa tricherie, mais bénéficier d’une certaine protection dans le cadre de l’éducation d’un enfant encore mineur.

Mais bien avant d’aller porter plainte auprès du Substitut du procureur, le parent de l’élève exclu du Collège, Monsieur Bienvenu Limbaya, était venu voir Monsieur Jean Berchmans Maneno, le Préfet des études du Collège Notre Dame dans son bureau, peu après la proclamation des résultats scolaires de la première période, pour lui demander d’annuler cette décision de l’exclusion scolaire de son enfant.

Le Préfet des études a pris l'habitude de travailler aussi à l'extérieur

La réponse du Préfet des études du Collège Notre Dame ne s’est pas fait attendre, elle était claire : « L’enfant Limbaya est déclaré tricheur avec preuve à l’appui, son cahier de Religion qu’il consultait pendant l’interrogation ; il a donc enfreint les lois scolaires en vigueur au Collège Notre Dame, et par conséquent, il ne sera pas épargné ; il est exclu définitivement du Collège. »

Le préfet a fait savoir au parent que dans le souci majeur et traditionnel d’assainir ce milieu éducatif qu’est le Collège Notre Dame, le plus prestigieux de la province de la Mongala, l’école fait tout pour bannir sans la moindre excuse la tricherie, laquelle constitue un des fléaux qui menacent le développement de notre société congolaise, et qu’il était de son devoir, en tant que Préfet des études de faire appliquer cette disposition légale au nom de l’établissement scolaire du Collège Notre Dame, d’exécuter la décision prise par le Conseil de discipline, d’exclure des tricheurs comme l’ont fait ses prédécesseurs.

Les élèves de S3 du Collège Notre Dame au cours d'une interrogation

 

Ensuite, lorsque le parent de l’élève n’a pas non plus obtenu gain de cause à sa demande de remboursement des frais scolaires de son enfant expulsé, il a changé le ton en frappant avec fracas d’un coup de poing sur la table du préfet, comme pour intimider l’autorité scolaire, en lui menaçant de lui coffrer au cachot s’il ne recevait pas le remboursement des frais scolaires de son enfant exclu : « na ko prouver yo, a-t-il menacé en langue Lingala, okokangama, okolala na boloko », ce qui signifie « Je vais de prouver, tu seras arrêté, tu passeras la nuit au cachot ». Ils se sont séparés sur cette notre-là.

Répondant au mandat de comparution signé par le Premier Substitut du Procureur au niveau du Parquet près le Tribunal de paix de Bumba, le Préfet des études du Collège Notre Dame s’est quand même présenté devant ce dernier qui l’orienta aussitôt à un OPJ au Sous-commissariat de la police locale communément appelé GRI (Groupe d’investigation et de recherche) basé à l’ONATRA, où le commandant adjoint du lieu entendit sur PV  les déclarations du Préfet du Collège, qui lui avait aussi présenté sur demande les documents juridiques scolaires en base desquels l’enfant Limbaya Endunda Dieudonné est exclu du Collège Notre Dame. Ces documents sont :

-      Le Règlement scolaire du collège Notre Dame, dans ses article 8 et 37.

-      Le Recueil des directives et instructions officielles.

-      Les Règlements de discipline des élèves, à la page 133, article 20.

-      Le livre de Conventions et de Règlement d’ordre intérieur des écoles Conventionnées catholiques.

L’Officier de la police a lu lesdits documents, et vers la fin de son entretien avec le préfet des études, a demandé si le celui-ci allait accepter une confrontation directe avec le plaignant, c’est-à-dire le Parent de l’enfant incriminé.

Mais, curieusement, Monsieur Limbaya, dont l’intention n’était pas de faire ce genre de débat contradictoire devant l’OPJ, mais de clouer tout simplement le Préfet Maneno en prison, a menti en ligne en répondant à l’appel de l’OPJ, qu’il n’était pas sur place à Bumba, mais plutôt à Mindonga, alors que d’aucuns n’ignorent que le réseau téléphonique sur place à Mindonga ne marche plus ces derniers temps. Donc, Monsieur Limbaya Bienvenu était sur place à Bumba, mais avait bel et bien refusé de comparaître et de faire un débat contradictoire avec le préfet Maneno.

Devant le caractère contraignant des dispositions juridiques scolaires relatives à tout empêchement de tricherie au sein du Collège Notre Dame de Bumba, l’OPJ n’a eu d’autre option que de libérer le Préfet des études car le plaignant n’est pas disposé à se présenter, et de classer le dossier sans suite, et d’attendre le jour où le plaignant se présentera.

Le préfet des études était déclaré libre, mais non sans payer quelque chose en guise des frais d’administration.  

Les bâtiments scolaires du Collège Notre Dame fondé par le Révérend Père Carlos Rommel

 

Pour clore, quelle leçon peut-on tirer du comportement de ce parent sans conscience scrupuleuse, qui ne se soucie guère de la moralité de son enfant. En cherchant à protéger ce dernier du mal qu’il vient de commettre de tricher pendant l’interrogation, n’est-il pas là en train de le pousser à tricher davantage, à faire la fraude, et plus tard à détourner des milliards et à corrompre pour se sauver…

Quel avenir sommes-nous alors en train de préparer pour nos enfants ? Ensuite, en tant défenseur judiciaire, pense-t-il vraiment à combattre la fraude et la corruption tel que le veut le Président de la République, Son Excellence Fatshi-Beton, pour un Congo prospère, où il fait bon vivre ? Qu’on se le dise !

                                                                         Antonio Lisuma

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