dimanche 31 mars 2024

Fin de visite de travail de deux médecins belges Dr Victor Reynders et Dr Lavry Pierre à l’Hôpital Notre Dame de Bumba

 

Fin de visite de travail de deux médecins belges

à l’Hôpital Notre Dame de Bumba



 L’Hôpital Notre Dame de Bumba a reçu la visite de deux médecins belges, Docteur Victor Reynders, un chirurgien, originaire d’Izegem dans la région de Flandre, qui était à sa deuxième visite à Bumba, et le Docteur Lavry Pierre, un anesthésiste en provenance de Sart-Eustache, entre Namur et Charleroi, lequel était déjà venu à plusieurs reprises à Bumba.
Docteur Lavry Pierre et Dr Victor Reynders

Répondant à l’invitation du Révérend Père Carlos Rommel, les deux toubibs étaient venus au chevet des malades de l’Hôpital Notre Dame de Bumba, où ils ont réussi à effectuer durant deux semaines, c’est-à-dire du 15 au 29 mars 2024, plusieurs interventions chirurgicales contre certaines maladies telles que goitre, hernies, péritonite, appendicite, fistules, hystérectomie, etc.

Les docteurs Lavry et Reynders prennent une photo avec le RP Carlos Rommel peu avant qu'ils le quittent ce vendredi 29 mars 2024

Voici ci-après l’interview que les deux médecins ont accordé à la rédaction du web site bumbanotredame :

Web site bumbanotredame (wsb): Si vous pouvez nous parler brièvement de votre travail effectué durant les deux semaines qui viennent de s’achever à l’Hôpital Notre Dame de Bumba :

Dr Lavry Pierre : On est venu en appui des médecins locaux, c’est-à-dire les docteurs Trésor et Eugène. En appui, cela veut dire qu’avec eux on a vu beaucoup de patients, ils ont préparé notre mission à l’Hôpital, et les patients qui ont été consultés ont été sélectionnés pour être opérés puisque cela était nécessaire pour eux, d’autres personnes consultées n’ont pas trouvé de l’intérêt de se faire opérer aussi tôt.

Les médecins locaux ont opéré ces patients avec notre appui, nous les médecins étrangers, le Docteur Victor le chirurgien et moi l’anesthésiste. Concernant la surveillance des malades pendant et après l’opération avec l’appui d’un anesthésiste, les opérations réussissent à la totalité. L’idée de notre apport à cet hôpital est de renforcer les capacités de médecins dans la continuité, cela veut dire que déjà depuis plusieurs années que nous intervenons, cet appui porte ses fruits, et les médecins locaux deviennent autonomes, c’est-à-dire qu’ils peuvent opérer eux-mêmes ces genres des pathologies sans nécessairement avoir à côté d’eux notre présence.

WSB : Alors, quelle appréciation sur la prestation de nos médecins locaux ?

Dr Lavry Pierre : Moi en tant qu’anesthésiste je n’ai pas d’avis typique à donner sur la chirurgie et sur les chirurgiens, ce que je peux dire c’est que pendant les interventions et après les interventions les patients se sont très bien comportés, il n’y a pas eu de complication. Concernant maintenant l’analyse d’un confrère, je pense que je ne suis pas habilité à donner un avis sur un chirurgien, je suis anesthésiste, et donc ce genre de problèmes, il faut d’abord être très prudent, il faut poser cette question à quelqu’un d’autre que moi.

WSB : Et quel type de maladie avez-vous pu intervenir, c’est-à-dire opérer ?

Dr Lavry Pierre : Dans le contexte local ici, il y a différentes pathologies qui sont très fréquentes, d’abord le goitre, surtout chez les femmes, ensuite, suite aux travaux manuels importants que ces personnes effectuent, il y a énormément d’hernie inguinale à traiter, la troisième pathologie très fréquente, ce sont les péritonites infectieuses, donc pour lesquelles il faut ouvrir le ventre, la quatrième pathologie, gynécologique, ce sont des matrices ou les utérus qui sont énormes, qui sont ce qu’on appelle myomateux, et qui peuvent provoquer des douleurs de gènes et qui sont surtout malheureusement la cause de l’infertilité à long terme. Voilà, alors il y a d’autres pathologies, un peu moins fréquentes chez les papas plus âgés, il y a ce qu’on appelle une augmentation de volume de la prostate, la prostate se trouvant juste en dessous de la vessie, donc elle est trop importante, elle empêche les urines d’être évacuées, et donc son gonflement pose un problème, raison pour laquelle il faut enlever cette masse, cet adénome prostatique, et çà ce sont des pathologies de nouveau que nos médecins locaux connaissent bien, diagnostiquent et peuvent opérer correctement. Voilà, il faut demander un peu à Docteur Victor en tant que chirurgien.

WSB : Docteur Victor, pouvez-vous nous dire davantage sur les pathologies rencontrées à Bumba, que vous avez pu opérées ?

Dr Victor : Oui, je suis d’accord avec mon confrère Dr Pierre, la plupart de travaux que j’ai pu faire c’était d’assister et voir, et de temps en temps aider si c’était nécessaire pour que l’opération soit bien faite et que ça donne un bon résultat. Mais les actes principaux, les médecins locaux l’ont fait eux-mêmes, moi j’ai seulement observé et c’était une bonne manière d’effectuer les opérations, et je n’ai pas tellement intervenu pour corriger leurs actes, puisqu’ils étaient en mesure de les faire parfaitement, je suis fier de leurs prestations.

WSB : Pouvez-vous chiffrer leur cotation, sur la prestation de médecins locaux, concernant la réussite et l’échec ?  

Dr Victor : Il n’y a pas eu d’échec dans toutes les prestations de médecins locaux, Docteurs Trésor et Eugène, on a pu intervenir d’une certaine façon, mais ce sont eux qui ont effectué le gros de travail, et c’était parfait. Pour ça je n’ai pas de souci sur tel ou tel malade opéré car ce fut du succès !

WSB : Combien de malades ont été opérés ?

Dr Victor : Au total, il y a eu 50 malades consultés, et 36 étaient opérés. Ceux qui n’ont pas subi d’intervention chirurgicale, c’est peut-être suite à des difficultés financières, ou autres hésitations de leur part. Je suis content pour les cas de goitre opérés, les cas de la hernie inguinale, de prostate, etc., et pour les résultats meilleurs de toutes ces opérations.  

Le jeune Buta junior venait d'être opéré de l'hernie inguinale pendant le séjour fructueux de deux docteurs à l'Hôpital Notre Dame

WSB : Certaines personnes disent qu’elles s’attendaient vous voir intervenir gratuitement en faveur de ces malades consultés à l’Hôpital, qu’en dites-vous ?

Dr Victor : Cela ne dépendait pas de nous qui sommes invités pour traiter les malades, cela dépendait plutôt de l’organisation de l’hôpital Notre Dame qui achète les médicaments, apprête les matériels de l’opération chirurgicale, assure le nursing des malades, et fait fonctionner l’hôpital. Nous avons répondu à leur invitation, c’est dans ce contexte là que nous sommes intervenus.

WSB : Quand est prévue votre prochaine visite à Bumba ?

Dr Victor : Cela dépend des organisateurs de l’Hôpital, nous serons disponibles à intervenir de manière régulière.

WSB : Merci Docteurs.   

                                        Propos recueillis par Antonio Lisuma

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