lundi 12 mai 2025

Bumba : Les enseignants inquiets de la précarité de leurs conditions socioprofessionnelles

Bumba : Les enseignants inquiets de la précarité de leurs conditions socioprofessionnelles

Une enseignante et ses apprenants à l'école primaire 3 Notre Dame

Coincés par la cherté de la vie et la dépréciation du franc congolais face au dollar américain, les enseignants de l’Education nationale et nouvelle citoyenneté ne cessent de s’inquiéter de la précarité de leurs conditions socioprofessionnelles. Bénéficiant d’un salaire modique ne leur permettant de nouer les deux bouts du mois, ils ne savent sur quel pied danser.

Alors que les professionnels de la craie blanche de toute la République Démocratique du Congo s’attendaient depuis janvier 2025 à un ajout de cinquante mille francs congolais restants sur les cent mille francs équivalant à trente-six dollars américains qui leur avaient été promis tel que convenu lors de dernières assises ayant réuni les représentants du Gouvernement et leur banc syndical, ils ont été négativement surpris de constater aucun ajout.

Cependant, l’exécutif central ayant ces derniers jours accordé un intérêt particulier aux soldats et policiers, les enseignants du territoire de Bumba pensent être placés dans les oubliettes. Le doublement des salaires des soldats et policiers et la récente intégration de ces derniers au régime de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents Publics de l’Etat les poussent à moult réflexions. Pour nombre d’entre eux qui se sont confiés à notre rédaction, ce geste est perçu comme une sorte d’injustice sociale.

Au Collège Notre Dame de Bumba

A les en croire, le doublement des salaires et l’intégration des forces de l’ordre au régime de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents Publics de l’Etat se sont produits en un claquement des doigts. Ce qui n’est pas le cas pour les enseignants. « Pour l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des soldats et policiers, les choses se sont accélérées et concrétisées dans peu de temps. Quand il s’agit de pauvres enseignants, l’exécutif central ne s’arrête qu’à de simples promesses dont la matérialisation peine à s’effectuer », dédaignent-ils tout en insinuant d’être abandonnés à leur triste sort.

 Par ailleurs, ils invitent l’exécutif central à valoriser le travail pénible qu’abattent au quotidien les professionnels de la craie blanche en doublant également leurs rémunérations. « Nous exhortons l’exécutif central à honorer la tâche noble et pénible que nous accomplissons au quotidien en doublant également nos salaires. Ce que nous gagnons ne nous permet pas d’assurer la survie de nos ménages », ont-ils lâché avec une mine de mécontentement.

Bienvenu Balomao

 

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