Bumba : Les enseignants inquiets de la précarité de leurs conditions socioprofessionnelles
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Une enseignante et ses apprenants à l'école primaire 3 Notre Dame |
Coincés par
la cherté de la vie et la dépréciation du franc congolais face au dollar
américain, les enseignants de l’Education nationale et nouvelle citoyenneté ne
cessent de s’inquiéter de la précarité de leurs conditions
socioprofessionnelles. Bénéficiant d’un salaire modique ne leur permettant de
nouer les deux bouts du mois, ils ne savent sur quel pied danser.
Alors que
les professionnels de la craie blanche de toute la République Démocratique du
Congo s’attendaient depuis janvier 2025 à un ajout de cinquante mille francs
congolais restants sur les cent mille francs équivalant à trente-six dollars
américains qui leur avaient été promis tel que convenu lors de dernières
assises ayant réuni les représentants du Gouvernement et leur banc syndical,
ils ont été négativement surpris de constater aucun ajout.
Cependant, l’exécutif central ayant ces derniers jours accordé un intérêt particulier aux soldats et policiers, les enseignants du territoire de Bumba pensent être placés dans les oubliettes. Le doublement des salaires des soldats et policiers et la récente intégration de ces derniers au régime de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents Publics de l’Etat les poussent à moult réflexions. Pour nombre d’entre eux qui se sont confiés à notre rédaction, ce geste est perçu comme une sorte d’injustice sociale.
Au Collège Notre Dame de Bumba
A les en
croire, le doublement des salaires et l’intégration des forces de l’ordre au
régime de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents Publics de l’Etat
se sont produits en un claquement des doigts. Ce qui n’est pas le cas pour les
enseignants. « Pour l’amélioration des conditions socioprofessionnelles
des soldats et policiers, les choses se sont accélérées et concrétisées dans
peu de temps. Quand il s’agit de pauvres enseignants, l’exécutif central ne s’arrête
qu’à de simples promesses dont la matérialisation peine à s’effectuer »,
dédaignent-ils tout en insinuant d’être abandonnés à leur triste sort.
Par ailleurs, ils invitent l’exécutif central
à valoriser le travail pénible qu’abattent au quotidien les professionnels de
la craie blanche en doublant également leurs rémunérations. « Nous
exhortons l’exécutif central à honorer la tâche noble et pénible que nous
accomplissons au quotidien en doublant également nos salaires. Ce que nous
gagnons ne nous permet pas d’assurer la survie de nos ménages », ont-ils
lâché avec une mine de mécontentement.
Bienvenu Balomao
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