Bumba/covid-19:
les mesures d’hygiène et les gestes barrière de plus en plus bafoués
Si
les deux premières semaines de l’Etat d’urgence décrété par le Chef de l’Etat
depuis le mois de mars dernier avaient quand même observé le respect des gestes
barrière auprès des Bumbalaises et Bumbalais, cela n’est pas le cas pour celles
du mois de mai pendant lesquelles nombre de Bumbalais témoignent de plus en
plus d’une attitude de méfiance totale vis-à-vis des gestes barrière prônés au jour le jour afin que les risques de la propagation de la pandémie soient réduits.
Ce constat que nous avons pu relever se fait plus remarquer et surtout
dans les lieux publics tels que parking des conducteurs de taxi, marché et port
où accostent hebdomadairement diverses embarcations dont les unes proviennent
de Kinshasa, la capitale et les autres de Kisangani, la troisième ville du
pays.
Cependant
la distanciation et les autres conseils prodigués pour se protéger contre ce
fléau mondial ayant fauché des milliers de personnes sur la planète sont de
plus en plus bafoués dans ces endroits cités ci-haut. Si d’un côté un petit
nombre d’individus évite de se tenir les mains lors de la salutation; de
l’autre côté nombreux sont ceux qui s’en méfient. Ces derniers se serrent
aisément les mains en jugeant d’utopique dans le pays cette calamité. Se
confiant à nous sous l’anonymat, quelques-uns se sont exprimés en ces mots:
« Si réellement cette maladie existait et décimait les gens dans notre
pays, nous verrions à la télé des cadavres en train d’être enterrés et des
patients alités. Mais nous ne les voyons pas. » Le port des masques brille
d’une absence remarquable. Outre le doute émis, certains conducteurs des
mototaxis vont également plus loin en transportant sur une même moto plus de
deux personnes.
Par
ailleurs, ces diverses embarcations s’arrêtant ou transitant dans cette ville
stratégique de la nouvelle province de la Mongala en provenance de ces deux
villes susmentionnées arrivent avec des passagers en grand nombre à bord. Ce
qui consolide davantage ce doute ayant déjà élu domicile dans le mental de ces Bumbalais
contestant l’existence de la pandémie dans la république. Et s’il faut
parcourir le marché central et quelques coins les plus fréquentés de la ville
qui étaient pourvus des lave-mains et savons liquides financés par l’honorable
Jean Pierre Lihau, on finira par découvrir que ces matériels de la lutte contre
le covid-19 ont vite disparu.
Pour
parer à cette criante confusion, la balle revient au camp des journalistes qui
doivent intensifier la sensibilisation sur le covid-19 pour que soient ramenés
à la raison tous ceux qui s’en foutent de ce redoutable fléau en sachant qu’Il
existe bel et bien cette pandémie dans notre pays; car le cumul des cas
présenté quotidiennement par l’équipe de riposte du docteur Jean Jacques
Muyembe ne faisant que s’alourdir, la contrée courrait un énorme danger.
Bienvenu
Balomao
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