Bumba : L’effroi accentue son ampleur du jour au lendemain

Bumba : L’effroi accentue son ampleur du jour au lendemain

Vue de l'avenue du fleuve

Après les tueries à répétition qui venaient d’avoir lieu et au cours desquelles deux conducteurs des mototaxis avaient été lynchés par les inciviques plongés au banditisme, l’effroi ne fait qu’accentuer son ampleur du jour au lendemain dans la ville de Bumba.

Le crépuscule de la journée du dimanche 03 janvier de l’an 2021 a vu quelques cas de meurtre s’enregistrer dans certains coins de Bumba. D’abord au bloc Lisumbu où un jeune homme capturé comme criminel à côté de la ferme de monsieur Boni Lombo a été grièvement tabassé, puis tué par les habitants aux environs de dix-sept heures. Informée de l’arrestation de leur fils par les villageois, la famille du défunt résidant à l'avenue Masobe près du stade Père Carlos se lancera à sa recherche pendant plusieurs heures. C'est après les efforts fournis que les membres de famille trouveront son corps sur la 10^e avenue près de l’église kimbanguiste. Pour des raisons d’enquête, le chef de bloc et monsieur Boni Lombo sont aux arrêts.

A en croire les informations parvenues à la rédaction de bumbanotredame.blogspot.com, monsieur Boni Lombo aurait tenté de sauver la victime en l’emmenant chez le chef de bloc. Après le départ de monsieur Boni qui s’apprêtait à alerter la police, les habitants envahirent le domicile du chef de localité sous les menaces de mort et le jet des pierres sur sa maison. Horrifié par les menaces des envahisseurs, ce dernier sera contraint de leur livrer la victime à qui ils ôteront la vie.

Vue de la route Manga entre les avenues Mama Yemo et Mongandenge

Au quartier Mobutu, un présumé voleur a été ensuite cruellement lynché par les habitants de ce coin de la ville de Bumba. Enfin, un autre jeune homme, emporté par le plaisir après avoir bu en compagnie de ses amis et ayant transporté son ami sur une moto, s’est laissé entraîner par l’excès de vitesse sur la route Manga jusqu’à terminer sa course dans le fleuve Congo aux environs de vingt heures. Et son corps reste encore introuvable. Mais son ami qui le tapait déjà au dos pour qu’il ralentisse a eu la vie sauve grâce à sa circonspection en s'accrochant à un bambou.

Le fleuve Congo où s'est noyé le jeune homme

Par ailleurs, les Bumbalais déjà terrifiés par cette vague des meurtres dans la ville deviennent de plus en plus angoissés. Craignant d’être la prochaine cible des malfrats, le Bumbalais se hâte de rejoindre son abri dès qu’il fait nuit. Pour rétablir le climat paisible dans cette contrée mongalaise, seule l'implication totale des autorités compétentes s'avère impérative.

Bienvenu Balomao