mardi 29 mars 2022

Taxe à l’improviste pour les « Tolekistes »

                                     Taxe à l’improviste pour les « Tolekistes »

Les cyclistes transporteurs communément appelés « Tolekistes » se sont soulevés contre les autorités sectorielles de la Loeka à cause de la taxe vélo leur imposée à l’improviste par le Chef de Secteur de Loeka, Monsieur Emile Ngubu Liaki Moussa, ce lundi 28 mars 2022.

Les Tolekistes en colère se dirigent vers l'Administrateur du territoire

Depuis l’amorce du processus de l’installation des nouvelles structures politiques et administratives en République démocratique du Congo en 2015, où certaines agglomérations de la province de l’Equateur, telles que Basankusu, Boende, Gemena, Lisala, Mobayi-Mbongo, ainsi que Bumba, deviennent des villes autant qu’ailleurs dans toute la RD Congo,  la cité de Bumba est provisoirement administrée par le Secteur de la Loeka, en attendant des élections locales, pendant lesquelles le maire de ville et les conseillers municipaux et sectoriels seront votés.

Les Tolekistes sur l'avenue Mbandaka se dirigent vers d'autres regroupement avant d'aller chez l'AT

 

Les autorités sectorielles de la Loeka s’étaient réunies le samedi 26 mars 2022 à l’ex bureau de cité de Bumba pour entériner la décision du gouvernement provincial de la Mongala de mettre en exécution le prélèvement de la taxe annuelle de vélo de 5000 FC (soit 2.5 dollars U.S) à tous les usagers de vélo, tant aux transporteurs des marchandises appelés localement les « Kwamouteurs », qui font des navettes de la ville de Bumba vers l’intérieur dans les secteurs (il en existe 6 qui sont : Itimbiri, Loeka, Molua, Monzamboli, Yandongi, et Banda yowa), ainsi qu’aux « Tolekistes », c’est-à-dire les taximen-cyclistes, qui assurent le transport dans la cité de Bumba.

Un percepteur des taxes vélo à l'ex-Bureau de cité

Cette décision sectorielle de percevoir à l’improviste la taxe annuelle de 5000 FC aux paisibles usagers de vélo n’a pas du tout plu aux Tolekistes qui sont habitués à verser hebdomadairement les 500 FC à leur comité organisateur, c’est à dire : 300 FC pour le « salongo » de samedi, c’est-à-dire les travaux manuels que la population est sensée faire sur les avenues, que les Tolekistes ne le font pas, et payent en lieu et place ce montant de 300 FC à leur responsable, ainsi que les 200 FC autres pour leur caisse toujours au niveau de leur comité responsable.



Ils se regroupèrent aussi vite que possible, après l’arrestation de certains parmi eux par le Chef de secteur, et allèrent en masse voir l’administrateur du territoire de Bumba, Monsieur Miché Manza Lambi la Mene, qui, en bon père de famille décida en leur faveur de retarder à un mois la paie de ladite taxe par les Tolekistes.


Un cycliste "Kwamouteur" arrêté devant le bureau de cité pour la taxe de 5000 FC 

Cependant les autres usagers de vélo, dont les pauvres « Kwamouteurs », ceux qui aident régulièrement la population bumbatracienne à acheminer tant bien que mal des produits vivriers et agricoles vers la cité de Bumba, pendant ce moment difficile de manque de routes de desserte agricole, où les véhicules ne fonctionnent plus, continuent à être pourchassés par les commis à cette perception forcée et imprévue, sans un délai préparatoire ; cette perception qui, pour la plupart, ne se canalise pas en entièreté dans la caisse de l’Etat, mais finit sa course dans les poches de certaines autorités…

Un cycliste en arrestation

                                                                     Antonio Lisuma

 

 

 

 

 

 

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