dimanche 29 janvier 2023

25 jours supplémentaires pour l’enrôlement des électeurs à Bumba, mais sans aucun frais de déploiement, ni ration pour les MCI.

 

25 jours supplémentaires pour l’enrôlement des électeurs à Bumba, mais sans aucun frais de déploiement, ni de ration pour les MCI.

 

La Commission électorale nationale (CENI en sigle) vient d’accorder 25 jours supplémentaires pour l’enrôlement des électeurs dans la province de la Mongala, c’est-à-dire dans les territoires de Lisala, de Bongandanga et de Bumba.

Un Opérateur de saisie en train d'enrôler une électrice. 

En effet, depuis le lancement officiel des opérations de la révision du fichier électoral à Bumba le samedi 24 décembre 2023 dans la première zone opérationnelle du pays, les centres d’inscription devraient en principe fonctionner jusqu’au 23 janvier 2023, soit un mois d’enrôlement des électeurs tel que prévu par la loi électorale de la Commission électorale nationale indépendante.

Les Membres de Centre d'Inscription (Le Président, préposé à l'identification, opérateur de saisie, préposé polyvalents) (MCI) sont déployés sans frais de déploiement ni ration, ni même salaire au bout d'un mois...

Comme les différents centres d’inscription des électeurs n’ont pas débuté le samedi 24 décembre 2022, vu les différentes difficultés qu’avait connu la CENI/Bumba, suite à la lenteur due à l’authentification des vrais membres des 220 centres d’inscription du territoire de Bumba, ainsi qu’au niveau de la logistique sur la distribution et le déploiement des matériels souvent insuffisants pour tous les centres…, chacun de ces centres d’inscription, peu importe la date du début de ses opérations de la Révision du fichier électoral, bénéficie de 25 jours supplémentaires après échéance du délai d’un mois réalisé ou à réaliser.

Les MCI travaillent dans la précarité

Ce délai supplémentaire pour l’enrôlement des électeurs est une aubaine pour les politiciens bumbatraciens, qui espère à travers ce geste voir les membres de centres d’inscription (MCI) de la circonscription de Bumba enregistrer davantage des électeurs pour que le territoire de Bumba gagne davantage des sièges des députés tant nationaux que provinciaux ; mais ce délai supplémentaire est une passion pour les MCI qui, depuis le début des opérations d’enrôlement des électeurs, n’ont encore rien reçu comme salaire ni prime, ni même frai de déploiement, ni quelque ration pour survivre où ils sont déployés par la CENI à travers les six secteurs ruraux, ainsi qu’à la cité de Bumba. Ils vivent donc dans une misère indescriptible. Certains commencent à quitter les centres d’inscriptions pour aller tantôt faire ce qu’on appelle en Lingala le « Djema », une sorte de service qu’on rend auprès de quelqu’un pour se faire payer en retour… tantôt aller chiper du manioc dans les champs des villageois… Voilà où la RD Congo est en train de conduire ses enfants…


Comment peut-on admettre qu’une institution nationale comme la CENI, qui est dotée d’appui financier suffisant pour mener à bon port cette révision du fichier électoral, doit-elle déployer des personnes humaines, durant un mois et plus, loin de leur domicile, dans de telles conditions sans aucun frais de déploiement ni de ration ?! C’est vraiment inimaginable, inhumain et sarcastique !    

                                                                Antonio Lisuma       

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